VENDREDI, 20 JUILLET 2012
Comme son prédécesseur, il a rencontré le président Dos Santos et lui a apporté le message de son homologue congolais.
De prime abord, ballet diplomatique, quoi qu’intense, donne l’air d’un simple exercice routinier et traditionnel. Pour autant que le numéro 1 angolais se trouve être le président en exercice de la SADC. C’est en partie vrai.
Il s’agit, vous vous en doutez, des interventions angolaise et zimbabwéen ne aux côtés de la RDC. Cette double intervention fut salutaire et avait permis d’enrayer l‘action déstabilisatrice du Congo lancée par Kigali et Kampala à l’époque.
Eh bien, toutes proportions gardées, les éléments en présence indiquent que le pays s’engage sur la voie de la réactivation de l’axe qui lui avait permis hier de faire échec à l’agression rwando-ougandaise.
Nouvelle forme
Pendant que la diplomatie congolaise assiège Luanda, il est intéressant de constater que le ministre de la Défense a effectué un déplacement stratégique à Harare. L’enjeu et l’importance de ce déplacement ont poussé le Gouvernement à différer l’interpellation d’Alexandre Luba à l’Assemble nationale.
Faut-il s’attendre à l’intervention des troupes étrangères et amies aux côtés des Fardc pour repousser l’envahisseur hors du territoire national ? Le contexte a remarquablement changé et ne permet pas de réaliser un remake intégral.
En entendant le recours à cette ultime contrainte, le Gouvernement semble plutôt déterminé à faire aboutir toutes les résolutions prises autour de la situation au Kivu. Il s’agit notamment de la mise en chantier de la force neutre à la frontière congolo-rwandaise.
Au nom de cette ouverture accordée par le dernier sommet de l’Union africaine (Ua); rien ne s’oppose à ce que les troupes aguerries de l’Angola et du Zimbabwe, fassent partie de la force en question.
L’axe Luanda-Harare pourrait ainsi reprendre du service, mais sous couvert du mandat de l’Union Africaine. Ce serait une garantie absolue contre toute escalade aveugle dans la région africaine des Grands Lacs.
Raymond Tshibanda et Eduardo Dos Santos
A deux reprises et ce, dans un intervalle très court, Joseph Kabila a dépêché tour à tour un émissaire auprès de Dos Santos. Le premier à effectuer le déplacement de Luanda fut le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda. Ce fut la première semaine intervenue après la certification de l’agression rwandaise.
Le second à avoir mis ses pieds au Palais présidentiel angolais, c’est l’ambassadeur itinérant Ghonda Mangalibi.
A deux reprises et ce, dans un intervalle très court, Joseph Kabila a dépêché tour à tour un émissaire auprès de Dos Santos. Le premier à effectuer le déplacement de Luanda fut le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda. Ce fut la première semaine intervenue après la certification de l’agression rwandaise.
Le second à avoir mis ses pieds au Palais présidentiel angolais, c’est l’ambassadeur itinérant Ghonda Mangalibi.
Comme son prédécesseur, il a rencontré le président Dos Santos et lui a apporté le message de son homologue congolais.
De prime abord, ballet diplomatique, quoi qu’intense, donne l’air d’un simple exercice routinier et traditionnel. Pour autant que le numéro 1 angolais se trouve être le président en exercice de la SADC. C’est en partie vrai.
Mais l’autre face de la médaille laisse plutôt entrevoir un vaste plan visant la réactivation d’un axe ayant donné ses preuves en RDC.
Il s’agit, vous vous en doutez, des interventions angolaise et zimbabwéen ne aux côtés de la RDC. Cette double intervention fut salutaire et avait permis d’enrayer l‘action déstabilisatrice du Congo lancée par Kigali et Kampala à l’époque.
L’implication de ces 4 pays principaux, plus leurs satellites, dans la crise congolaise fit dire à Madeleine Albright, alors secrétaire d’Etat américaine, que l’on assistait à la Première guerre mondiale africaine.
Eh bien, toutes proportions gardées, les éléments en présence indiquent que le pays s’engage sur la voie de la réactivation de l’axe qui lui avait permis hier de faire échec à l’agression rwando-ougandaise.
Nouvelle forme
Pendant que la diplomatie congolaise assiège Luanda, il est intéressant de constater que le ministre de la Défense a effectué un déplacement stratégique à Harare. L’enjeu et l’importance de ce déplacement ont poussé le Gouvernement à différer l’interpellation d’Alexandre Luba à l’Assemble nationale.
Faut-il s’attendre à l’intervention des troupes étrangères et amies aux côtés des Fardc pour repousser l’envahisseur hors du territoire national ? Le contexte a remarquablement changé et ne permet pas de réaliser un remake intégral.
Mais au nom de la souveraineté et de la sécurité de son peuple, rien n’indique que la RDC ne pourrait se permettre d’enjamber les circonstances.
En entendant le recours à cette ultime contrainte, le Gouvernement semble plutôt déterminé à faire aboutir toutes les résolutions prises autour de la situation au Kivu. Il s’agit notamment de la mise en chantier de la force neutre à la frontière congolo-rwandaise.
Au nom de cette ouverture accordée par le dernier sommet de l’Union africaine (Ua); rien ne s’oppose à ce que les troupes aguerries de l’Angola et du Zimbabwe, fassent partie de la force en question.
Ces troupes ont eu, de 1998 à 2002, à affronter les Rwandais et les Ougandais sur le territoire Congolais. Elles sont donc mieux outillées pour juguler la menace rwandaise à l’Est et surtout orienter et superviser les opérations de la force neutre.
L’axe Luanda-Harare pourrait ainsi reprendre du service, mais sous couvert du mandat de l’Union Africaine. Ce serait une garantie absolue contre toute escalade aveugle dans la région africaine des Grands Lacs.
LP
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