lundi 2 juillet 2012

Socimex soupçonnée d'exterminer les Congolais par la sardine à l'histamine !

Lundi, 02 Juillet 2012
LA MORT SE TROUVE DANS LA SARDINE !


Cinq containers à quarante pieds de ces sardines de la mort se trouvent présentement à l'entrepôt de Socimex à Kingabwa.

Le bioterrorisme alimentaire se porte à merveille sur la scène internationale depuis la naissance de l'Organisation mondiale du commerce qui a eu notamment comme conséquences l'abolition de frontières et la circulation de produits de qualités diverses à travers le monde.

Pour des opérateurs économiques maffieux qui font circuler de marchandises dont la normalité reste à désirer, ce sont plutôt des gains importants à engranger qui passent en premier lieu. La santé de consommateurs importe peu.

On en veut pour preuve cette sonnette d'alarme que l'ambassade de l'Union européenne à Kinshasa a tirée depuis le 5 juin 2012 pour alerter le ministre de l'Economie nationale et du Commerce extérieur sur l'envoi vers la RDC d'importantes quantités de sardines à l'huile contenants de l'histamine. Un danger se profile donc à l'horizon si l'on n'y prend garde.

En dépit de services de contrôle sur les postes frontaliers du pays qui arrêtent et détruisent de grosses quantités de marchandises impropres à la consommation, les opérateurs économiques maffieux ne désarment guère. Ils multiplient au contraire des subterfuges pour tenter de lancer sur nos marchés, des produits périmés ou contenant des substances nuisibles à la santé de l'homme.

Ils s'arrangeraient donc avec les spécialistes des usines qui fabriquent lesdits produits, pour inoculer ces substances -la sardine pour ce cas précis- afin d'augmenter, prétendent-ils, le goût alors qu'ils agissent dans le sens de détruire des populations entières qui vont les consommer.

Cela suppose, pour le éviter et préserver la santé et la vie des consommateurs, l'accroissement des efforts et des séances de réarmement moral des agents et cadres affectés dans les bureaux de l'Office congolais de contrôle - OCC- dans les frontières pour qu'ils ne tombent pas sous les charmes de ces maffieux et refusent les pas de porte qu'ils ne cessent de proposer.

Les Congolais menacés de mort par Socimex?

Ainsi, malgré les dénégations de ses dirigeants, société Socimex d'import-export constituée en RDC par des hommes d'affaires libanais, est une fois de plus mise à l'index. Elle est accusée de vouloir causer la mort de Congolais par ces sardines à l'huile et aux tomates.

Vrai ou faux, toujours est-il que la lettre signée Jean-Michel Dumond, ambassadeur de l'Union européenne à Kinshasa, est plus qu'explicite dans la mesure où elle ne laisse place à aucun doute. Datée du 5 juin, la lettre référencée PH/eb/12/01276 et curieusement réceptionnée le 14 du même mois au secrétariat du ministère de l'Economie et du Commerce, le diplomate européen signale la présence d'histamine dans des boîtes de sardines à l'huile et des boîtes de sardines aux tomates en provenance du Maroc.

Dans cette lettre, le signataire attire l'attention du ministre sur une importante information reçue par l'intermédiaire du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et aliments pour animaux.

Cette information, indique-t-il, fait état « de la présence de l'histamine dans des boîtes de sardines à l'huile et des boîtes de sardines aux tomates » en provenance du Maroc et envoyées en RDC et qui ont fait l'objet de vérification par la compagnie. Et le diplomate d'insister pour que Jean-Paul Nemoyato en informe les autorités congolaises sur ce danger.

Cependant, si l'on se limite à cette alerte, l'on peut se dire que ces produits nuisibles à la santé ne sont pas encore arrivés sur le sol congolais. Pourtant, lesdits produits se trouveraient bel et bien à Kinshasa.

En effet, selon des sources concordantes, les boîtes indexées par le système d'alerte rapide se trouveraient stockées en grandes quantités, soit cinq containers de quarante pieds dans les entrepôts de la société Socimex basée à Kingabwa, dans la Commune de Limete.

Ainsi, pour couper court à toute dénégation de la part de responsables de cette société et spéculation, il serait souhaitable que le ministre de l'Economie nationale et du Commerce extérieur diligente une mission d'enquête composée des analystes de l'OCC et des inspecteurs judiciaires dans les installations de ladite société.

L'enquête serait d'ailleurs facile à mener d'autant que le diplomate de l'Union européenne a dirigé des copies de sa lettre vers le secrétaire général à la santé et à l'agriculture. L'on attend enfin que le ministre ait le courage de dire toute la vérité au terme de cette enquête.

Il y va de son honneur et de la crédibilité du gouvernement du Premier ministre Matata Ponyo qui a placé la protection de la santé de la population parmi les principaux volets de son programme. Car, mal traitée, cette grave affaire est de nature à causer de dégâts incalculables au sein de la population et bien entendu, de provoquer de sérieux remous au sein des couches sociales.

Antoine Botshili

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