09 Novembre 2012
C’est du jamais entendu dans les oreilles de près de soixante millions des Congolais. Il y aurait eu un ad litem évalué à 500 millions de Francs congolais, soit environ 543.479 USD que l’Opposition politique congolaise percevrait chaque année et ce, depuis 2006, auprès du Gouvernement.
Ce même montant, multiplié par six (6) ans donne un total d’environs 3,300 millions UDS. Cette révélation accablante est celle du député PPRD Déo Indulu de la majorité présidentielle et élu du Mont-Amba.
Il l’a dit le 6 novembre 2012, du haut de la tribune de la salle de Cinéma du Palais du Peuple. Ce, au cours du débat sur la loi des finances 2013, présentée à la Chambre basse du Parlement par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo.
Ragot ou machination?
Dans tous les cas, la nouvelle est tombée comme un couperet dans l’arène politique. Et surtout du coté de l’Opposition où tout le monde est resté bouche cousue. Plusieurs questions se posent. Notamment, celles de savoir: où va cette rondelette somme? Qui la touche et pour quelle fin.
A quelle opposition est-elle destinée? Parlementaire ou extraparlementaire?
Surtout lorsqu’on sait qu’à ce jour, l’Opposition politique n’est toujours pas à mesure de se choisir le porte-parole tant attendu. Voilà autant des préoccupations auxquelles, les contribuables congolais attendent des réponses appropriées.
L’opposition émarge au budget de l’Etat, c’est du jamais vu et ou entendu, disions-nous.
Mais, le député PPRD Déo Indulu a bel et bien constaté dans la nomenclature des dépenses du budget 2013, l’existence d’une telle rubrique au profit de l’opposition politique.
Selon lui, le gouvernement entrevoit même à la hausse, de ce montant dès l’exercice budgétaire prochain.
Dès l’annonce de cette nouvelle, des commentaires fusent de partout dans les différents salons huppés de Kinshasa.
Certains n’hésitent pas d’accréditer la thèse selon laquelle, l’Opposition peut ne pas savoir l’information que seuls, les ministères des Finances et du Budget peuvent détenir dans le but d’assurer l’opération retour. C’est-à-dire, s’en approprier au détriment du destinataire.
D’autres, par contre, pensent que ce montant peut-être géré dans un circuit fermé par une opposition, constituée d’un petit groupe d’amis pour rouler leurs collègues.
De ceci ou cela, des telles informations ne sont pas à bannir. Elles doivent servir inexorablement des dossiers judiciaires pour le Parquet Général de la République.
Six ans après, sans que personne ne soit mise au courant d’un tel dossier, cela constitue un acte criminelle pour les bénéficiaires dont on ignore l’identité jusqu’à ce jour.
La révélation de l’honorable Indulu tombe, au moment où les Congolais attendent encore de savoir qui sera le porte-parole de l’opposition politique.
Les élus du peuple se doivent aussi d’activer la machine afin de mettre au point, la loi sur l’opposition, qui prévoit aussi le fonctionnement d’administrations provinciales jusque dans les districts. Dossier à suivre.
Eugène Khonde
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