Vendredi 22 mars 2013

L’ex-général Bosco Ntaganda, à la base de la mutinerie qui avait conduit à la création de la rébellion du M23 en avril 2012, a pris place vendredi 22 mars à bord d’un avion qui a quitté Kigali à destination de La Haye, siège de la Cour pénale internationale (CPI) aux Pays-Bas.
« Bosco Ntaganda vient de décoller de Kigali et se trouve entre les mains de responsables de la CPI », a annoncé la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, sur Twitter.
L’information a été confirmée par un bref communiqué de l'ambassade américaine à Kigali, indiquant que Bosco Ntaganda a « quitté » ses locaux et était » en route vers la CPI avec des responsables de la Cour ».
La CPI avait émis un premier mandat d’arrêt contre Bosco Ntaganda en 2006, sur la base d’allégations de recrutement d’enfants de moins de 15 ans comme soldats dans les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), en Ituri, entre 2002 et 2003.
En juillet 2012, elle avait délivré un second mandat d’arrêt lié à des allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment des meurtres, des viols et de l’esclavage sexuel, également survenus en 2002 et 2003.
« Plus tard, Bosco Ntaganda avait dirigé le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont les membres avaient commis de graves violations des droits humains, notamment un massacre à Kiwanja (Nord-Kivu), où plus de 150 civils ont été tués en novembre 2008.
En avril 2012, il avait créé le groupe armé M23, dont les combattants sont responsables de nombreux crimes, notamment des homicides illégaux, des recrutements forcés d’enfants et des viols », rappellent des sources judiciaires.
« Un puissant moyen de dissuasion »
Amnesty International, qui demandait aux Etats-Unis et au gouvernement rwandais d’« agir rapidement pour que Bosco Ntaganda soit livré en toute sécurité à la Cour pénale internationale », avait souligné que le « transférer devrait agir comme un puissant moyen de dissuasion pour d’autres responsables d’atteintes aux droits humains ».
Ce transfert devrait également « aider à briser le cercle vicieux de l’impunité qui mine l’Est de la RDC », a affirmé mardi 19 mars Sarah Jackson, vice-directrice d’Amnesty International pour l’Afrique.
Amnesty International a appelé les autorités américaines et rwandaises à « veiller à ce que les droits de Bosco Ntaganda soient protégés en attendant son transfert à la CPI, où il pourra bénéficier d’un procès équitable ».
Sarah Jackson a rappelé que « la CPI accuse Bosco Ntaganda d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en Ituri, dans l’est de la RDC, en 2002 et 2003. Ces crimes ont causé des souffrances indicibles à la population ».
Dans une correspondance adressée le 3 mai 2012 la secrétaire d’Etat américaine Hillary Rodham Clinton, 142 ONGDH congolaises et internationales avaient exhorté les Etats-Unis à « faire preuve, de toute urgence, de leadership sur le plan diplomatique afin d’apporter son soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo pour arrêter Bosco Ntaganda ».
« Les violations brutales des droits humains commises par Ntaganda pendant de nombreuses années ont affecté des dizaines de milliers de citoyens congolais dans l’Est de la RD Congo.
Sa position en tant qu’officier haut gradé de l’armée congolaise, tout comme sa capacité à continuer à perpétrer des exactions, constitue l’exemple le plus flagrant de la culture d’impunité aux effets destructeurs », avaient-elles stigmatisé.
Angelo Mobateli
Le Potentiel

L’ex-général Bosco Ntaganda, à la base de la mutinerie qui avait conduit à la création de la rébellion du M23 en avril 2012, a pris place vendredi 22 mars à bord d’un avion qui a quitté Kigali à destination de La Haye, siège de la Cour pénale internationale (CPI) aux Pays-Bas.
« Bosco Ntaganda vient de décoller de Kigali et se trouve entre les mains de responsables de la CPI », a annoncé la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, sur Twitter.
L’information a été confirmée par un bref communiqué de l'ambassade américaine à Kigali, indiquant que Bosco Ntaganda a « quitté » ses locaux et était » en route vers la CPI avec des responsables de la Cour ».
La CPI avait émis un premier mandat d’arrêt contre Bosco Ntaganda en 2006, sur la base d’allégations de recrutement d’enfants de moins de 15 ans comme soldats dans les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), en Ituri, entre 2002 et 2003.
En juillet 2012, elle avait délivré un second mandat d’arrêt lié à des allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment des meurtres, des viols et de l’esclavage sexuel, également survenus en 2002 et 2003.
« Plus tard, Bosco Ntaganda avait dirigé le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont les membres avaient commis de graves violations des droits humains, notamment un massacre à Kiwanja (Nord-Kivu), où plus de 150 civils ont été tués en novembre 2008.
En avril 2012, il avait créé le groupe armé M23, dont les combattants sont responsables de nombreux crimes, notamment des homicides illégaux, des recrutements forcés d’enfants et des viols », rappellent des sources judiciaires.
« Un puissant moyen de dissuasion »
Amnesty International, qui demandait aux Etats-Unis et au gouvernement rwandais d’« agir rapidement pour que Bosco Ntaganda soit livré en toute sécurité à la Cour pénale internationale », avait souligné que le « transférer devrait agir comme un puissant moyen de dissuasion pour d’autres responsables d’atteintes aux droits humains ».
Ce transfert devrait également « aider à briser le cercle vicieux de l’impunité qui mine l’Est de la RDC », a affirmé mardi 19 mars Sarah Jackson, vice-directrice d’Amnesty International pour l’Afrique.
Amnesty International a appelé les autorités américaines et rwandaises à « veiller à ce que les droits de Bosco Ntaganda soient protégés en attendant son transfert à la CPI, où il pourra bénéficier d’un procès équitable ».
Sarah Jackson a rappelé que « la CPI accuse Bosco Ntaganda d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en Ituri, dans l’est de la RDC, en 2002 et 2003. Ces crimes ont causé des souffrances indicibles à la population ».
Dans une correspondance adressée le 3 mai 2012 la secrétaire d’Etat américaine Hillary Rodham Clinton, 142 ONGDH congolaises et internationales avaient exhorté les Etats-Unis à « faire preuve, de toute urgence, de leadership sur le plan diplomatique afin d’apporter son soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo pour arrêter Bosco Ntaganda ».
« Les violations brutales des droits humains commises par Ntaganda pendant de nombreuses années ont affecté des dizaines de milliers de citoyens congolais dans l’Est de la RD Congo.
Sa position en tant qu’officier haut gradé de l’armée congolaise, tout comme sa capacité à continuer à perpétrer des exactions, constitue l’exemple le plus flagrant de la culture d’impunité aux effets destructeurs », avaient-elles stigmatisé.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
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