jeudi 18 avril 2013

Koffi Olomide : Décadence d'une star de la Rumba

Jeudi 11 Avril 2013



Rappel des faits. 

Koffi Olomidé avait été mis en examen en février 2012 à Nanterre près de Paris pour viols et séquestrations de trois ex-danseuses de son groupe appelé "Quartier latin international". Il avait quitté la France avant la décision du juge des libertés et de la détention.

Tout récemment, un député congolais, Zacharie Bababaswe, ancien journaliste et coordonateur du très populaire "journal télévisé en lingala facile" dans une interview qu'il a accordé à la chaîne kinoise DIREK TV n'a pas mâché ses mots.

"Chanteur fini, irrespectueux des institutions de la République, il a été mis en examen pour viols et séquestrations de mineures, Koffi doit aller faire face à ses juges en France". Une polémique entre l'ancien journaliste aujourd'hui"député national"" et le chanteur qui n'aurait pas apprécié certaines critiques venant de lui.

Donc depuis 2012, cette « sale affaire » n'a pas encore connu d'épilogue. Mais, Koffi ne serait pas le premier à chercher à négocier avec ses accusatrices. D’autres personnalités avant lui, Dominique Strauss-Kahn, pour n'en citer qu’un a préféré mettre les mains à la poche au lieu d’aller jusqu’au procès..

Le chanteur congolais avait fui l’Hexagone en 2009 après avoir appris sa prochaine mise en examen. En février 2012, « il est revenu de son plein gré » contrairement à certaines informations de la presse congolaise.

Cependant, la star avait refusé de se rendre chez le juge des libertés et de la détention qui devait statuer sur son éventuel incarcération. Des garanties financières ont été proposées par le chanteur congolais, dont une caution de 150 000 euros, dès lors la détention provisoire ne se justifiait pas selon son avocat.

Enfin ! Un qui en prend pour son grade.

On a tous dansé sur les tubes de Koffi Olomidé. Cela n’excuse en rien une conduite rétrograde et machiste. On a beau être une star, il est bon de lui rappeler que le droit de cuissage c’est dépassé (et puni par la loi dans certains pays).


Ces dernières années, Koffi Olomidé, quinquagénaire, a déçu pas mal de ses fans. Gagné par je ne sais quel démon de midi, il donne une image dégradante de la jeune fille congolaise à la face du monde entier. Il s'affiche en concert qu'entouré de jeunes filles pubères, très sexys, pour ne pas dire plus...

De source bien informée, Koffi a eu bel et bien un fils avec une de ses ex-danseuses au milieu des années 1990. Un fils qu'il a reconnu et avec la mère l'affaire s'est conclue à l'amiable.

Des mauvaises langues vous diront : « oui, mais elles l’ont bien cherché ces soi-disant danseuses et après elles portent plainte». Peu importe, d’ailleurs c’est une raison de plus pour que ce « système » ne perdure pas en toute impunité dans le milieu des musiciens congolais.

Il n’y a pas le méchant Koffi d’un côté et les victimes de l’autre. Ce serait trop simple. C’est un tout un système qui ne fait pas honneur à la musique congolaise que l’on doit dénoncer.

En effet, Koffi n’est pas le seul à s’être laissé aller à ce jeu avec les danseuses de son groupe. Ces jeunes filles qui ont eu le courage de porter plainte contre leur ex- patron ont brisé la loi du silence.

Dans le milieu des musiciens zaïrois (sous Mobutu) et après, les danseuses qui accompagnent sur scène les chanteurs servent souvent de "femme de réconfort " pendant les tournées. Elles sont pour la plupart en couple avec le batteur, guitariste ou le manager du groupe.

Koffi Olomidé de son vrai nom Antoine Agpeba, né en 1956, a été censuré dans son pays, la RDC, pour certaines paroles de ses chansons jugées pornographiques. Le chanteur originaire de la RDC a été jadis le « chouchou de ces dames» dans toutes les capitales d’Afrique.

D’Abidjan à Dakar en passant par Yaoundé, Libreville, Koffi était intouchable. Le mythe est tombé. Il y a les hypocrites qui crient au loup et poussent des cris de vierge effarouchée. "Serait-ce possible ? Non pas lui, pas le grand Koffi !"

Aujourd'hui le voile est tombé. J’en ai entendu encore un sur une chaîne de ttélé kinoise, nostalgique: « après trente-trois ans de mariage je danse encore avec ma femme sur des vieux tubes de Koffi Olomide, j’espère que son image ne sera pas ternie par ces démêlés avec la justice».

Il y a belle lurette qu’il a perdu son image de chanteur romantique, de « Julio Iglesias congolais» qui a bercé de sa voix mielleuse des milliers de fans.

Et il serait peut-être temps pour lui de prendre du recul pour retrouver l’inspiration de ses débuts. Sa musique n’a plus rien de magique contrairement au titre de son dernier album « Abracadabra ».

CAROLE MANDELLO
carolemandello@starducongo.com

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