jeudi 18 avril 2013

L’extrême pauvreté plombe l’Afrique subsaharienne

 le jeudi 18 avril 2013



Plus du tiers des personnes vivant avec moins de 1,25 USD par jour vivent en Afrique subsaharienne qui comptait 414 millions de personnes en situation d'extrême pauvreté sur un total de 1,2 milliard recensées dans le monde en 2010, soit une proportion de 34 %.

En RDC, le taux de pauvreté évalué à 71% reste parmi les plus élevés d’Afrique.

« Quelque 21 % des habitants du globe vivent sous le seuil de l'extrême pauvreté. Ce taux était de 11 % en 1981. Si le revenu des plus pauvres a connu une hausse durant cette période ailleurs dans le monde, il n'a pratiquement pas bougé en Afrique subsaharienne, la région est la seule du monde à avoir vu le nombre de pauvres augmenter rapidement et sans interruption depuis 30 ans », a rapporté jeudi 18 avril Radio-Canada citant un rapport récent de la Banque mondiale.

Vient ensuite l’Inde, avec 400 millions de personnes vivant sous le seuil de l'extrême pauvreté. La Chine n'abrite plus que 13 % des populations les plus pauvres de la planète. Elle en comptait 43 % en 1981, relève la Banque mondiale qui veut « ramener cette proportion sous la barre des 3 % d'ici à 2030 ».

La RDC, dernière de l'IDH du PNUD

L'indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) place la RD Congo au 186ème rang du classement, malgré des « améliorations marquantes », une espérance vie qui est passée de 45,7 ans à 48,7 ans entre 2000 et 2012, une durée moyenne de scolarisation de 4,4 ans à 8,5 ans ainsi qu’un revenu par habitant qui a augmenté de 237 à 319 USD par habitant et par an, soit 34,6%.

L’étude de l'Université d'Oxford, demandée par le PNUD, renseigne que « 87,7% de la population en RDC vit en dessous du seuil de la pauvreté fixé à 1,25 USD par jour, près des trois quarts (74%) vivent en dessous du seuil de pauvreté multidimensionnel qui tient compte de l'accès aux soins, à la santé et à l'alimentation ».

A en croire le Premier ministre congolais Augustin Matata, « des efforts sont continuellement engagés depuis près de dix ans (2001-10) pour améliorer le cadre de vie (accès à la population aux services sociaux de base) et les conditions sociales des populations (amélioration du niveau de revenu, de la protection sociale, de l’égalité de genre) ».

« Le revenu per capita est passé de 80USD en 2001 à 201 USD en 2010. Les taux d’accès de la population aux services de santé et de l’éducation sont en progression, reflétés notamment par la réduction notable des taux de mortalité infantile et maternelle, des taux de prévalence des maladies endémiques comme le paludisme, la tuberculose et la malaria, et par l’augmentation sensible des taux de scolarisation primaire et secondaire », avait-il déclaré en présentant le programme quinquennal 2012-2016 de son gouvernement à l’Assemblée nationale en mai 2012.

Toutefois, avait-il reconnu, « le taux d’accès à l’eau potable et à l’électricité, ainsi que le taux de couverture des autres services de base tels que le logement décent, l’assainissement du milieu, l’accès aux installations sanitaires améliorés restent encore très largement en deçà des standards africains ».

« Evalué à 71%, le taux de pauvreté de la RDC reste parmi les plus élevés d’Afrique. Et l’Indice de développement humain (IDH) est estimé à 0,239 en 2010 contre une moyenne de 0,389 pour les pays d’Afrique subsaharien », avait déploré Augustin Matata.

Angelo Mobateli
Le Potentiel

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