RDC: des bébés victimes de viol, selon un rapport de l'ONU
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Des familles fuient les combats entre l'armée et le M23. /REUTERS
Le document décrit l'horreur vécue par des femmes et des enfants en Somalie et en République démocratique du Congo.
Violer en temps de guerre demeure trop souvent un crime impuni. Zainab
Hawa Bangura, émissaire des Nations unies sur les violences sexuelles, a
interpellé les quinze membres du Conseil de sécurité sur ce sujet.
«Les histoires sont horribles et déchirantes, lorsque ces survivants vous disent ce qu'ils ont enduré et continuent d'endurer», a-t-elle raconté.
Pendant sa mission, Zainab Hawa Bangura a notamment «visité un quartier où les rebelles congolais ont violé les bébés», rapporte l'Agence de presse Reuters.
«J'ai visité une communauté où l'an dernier 11 bébés, entre 6 et 12 mois, ont été violés par des éléments des Maï Maï Morgan», dit-elle, un groupe rebelle congolais. Selon elle, le viol des enfants participe pleinement à la stratégie de guerre: détruire une communauté.
Dans les camps, des femmes et des hommes lui ont confié l'horreur
d'hier, une femme enceinte de huit mois violée, et les combats
d'aujourd'hui, un père en lutte avec les instances judiciaires après le
viol de ces deux petites filles.
Devant
le conseil de sécurité, Zainab Hawa Bangura avait une réclamation: que
le viol ne soit plus commis en toute impunité, que les responsables ne
bénéficient d'aucune amnestie ou complaisance judiciaire.
Le rapport remis au Secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, sur la base des travaux de Zainab Hawa Bangura, met en cause14 groupes armés, l'armée et la police congolaises.
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