mardi 9 juillet 2013

Arrêté et transferé à Kinshasa, le « général » Maï-Maï Kasereka déballe Kagame et Museveni

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Le général autoproclamé des Maï-Maï de Beni, Faustin Kasereka Lianabo du nom de guerre de Mandefu a effectivement été transféré à Kinshasa dimanche dernier après avoir été arrêté à Beni le samedi 6 juillet en pleine réunion de préparation d’une autre attaque de la ville.

C’est sous sa férule que les Maï-Maï ont lancé des attaques étonnamment réussies sur la ville de Beni.


C’était indiscutablement un travail de professionnels qui montre que les assaillants devraient avoir bénéficié soit de la complicité dans les hautes sphères du commandement local des Fardc soit d’une main extérieure pour la planification. A ce jour, c’est la deuxième hypothèse qui est plus plausible.

En effet, après son arrestation le samedi à Beni, Kasereka Lianabo a fait des révélations qui donnent la chair de poule.

Devant le chef de la Monusco et le maire de la ville de Beni, le chef Maï-Maï a déclaré avoir assisté à plusieurs réunions de planification des attaques du Nord-Kivu, à Kasese, en Ouganda, chez Museveni. Ces réunions de Kasese en Ouganda préparaient une guerre pour le mois de juillet courant au Nord-Kivu, selon Madenfu Kasereka.

Ces déclarations, le général autoproclamé des Maï-Maï de Beni les a faites librement, sans aucune contrainte, sans PV, car ce n’était ni devant un OPJ de la Police ni un magistrat du Parquet.

Mais devant le chef de la Monusco et le maire de Beni. Il a éventré le boa. Il a assisté à plusieurs réunions de planification des attaques contre le Nord-Kivu en Ouganda, chez le médiateur Museveni, le même qui est aussi derrière le M23.

D’où toutes les attaques que ce « général » a menées contre la ville de Beni étaient toutes planifiées à Kasese en Ouganda. Museveni est dès lors démasqué, bien démasqué dans son double –jeu de déstabilisation de la Rdc par le Nord-Kivu dont il a toujours convoité les immenses richesses.

Son homme de paille Kasereka Lianabo dit Madenfu l’a mis à nu comme c’était déjà le cas avec le M23 dont il est l’un des mentors dans tous les rapports des experts de l’Onu sauf le tout dernier où ceux-ci disent n’avoir pas de preuve de la poursuite de son appui aux rebelles congolais.

Museveni doit s’expliquer sur ces révélations du général Maï-Maï Kasesereka sur ces réunions tenues dans son pays pour déstabiliser la Rdc. C’est le contraire des engagements qu’il a pris dans l’Accord-cadre de Naïrobi dont il est partie prenante et où il s’engage à ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de la Rdc, à ne pas travailler pour sa déstabilisation.

Or c’est justement ce qu’il fait quand il fait tenir dans son pays des réunions sur la planification ders attaques contre le Nord-Kivu.

Ces faits révélés par ce chef Maï-Maï de Beni sont gravissimes. Mais ils ne peuvent surprendre que certains naïfs dans les Grands lacs qui continuent à faire confiance au Président ougandais, le rusé Kaguta Museveni qui est sur tous les tableaux de déstabilisation de la Rdc.

On connait sa partition dans toutes les tribunes internationales sur la guerre de l’Est de la Rdc qui est que Joseph Kabila est incapable d’instaurer l’autorité de l’Etat là où sévissent impunément les groupes armés qu’il utilise pour déstabiliser ses voisins.

Alors qu’en sous-main, Kaguta Museveni fait tout pour créer des situations chaotiques en soutenant des groupes armés comme il l’a fait avec les Maï-Maï de Kaseraka qui ont plusieurs fois humilié les Fardc par leurs attaques spectaculaire à Beni. Message adressé à la Communauté internationale pour montrer la vacuité du pouvoir de Kinshasa sur des pans entiers du territoire national.

Il y a quelque 10 jours, la même ville de Beni était encerclée par les rebelles ougandais des ADF/NALU. Les vrais, les authentiques où ceux fabriqués par Kaguta Museveni pour le besoin de la cause ? Au maître de Kampala de répondre. Mais avec l’épopée du « général » Maï-Maï Faustin Kasereka alias Mandevu, le Président ougandais est pris dans son propre piège.

KIBATI : LE M23 ATTAQUES PAR LES JEUNES GENS

Du côté du territoire du M23, il se passe des choses intéressantes. La population lassée par une longue attente de voir arriver la Brigade d’intervention pour les délivrer des exactions des rebelles pro-rwandais, a décidé de se prendre en charge.

A Kibati dans le territoire de Nyirangongo, les jeunes gens munis seulement d’armes blanches ont attaqué le camp du M23 et ont réussi à leur infliger des lourdes pertes avec deux rebelles tués.

La population a tout de suite fui pour se réfugier en brousse, craignant des représailles du M23. A Kibati, il n’y a plus âme qui vit. Mais l’exploit des jeunes gens a démontré que le M23, qui n’est plus qu’un tigre en papier, fait l’objet de harcèlements de toutes parts. Auparavant c’était seulement de la part des groupes armés considérés comme des véritables patriotes nationalistes.

Mais désormais ce sont des civils sans armes qui ont décidé d’agir.

La résistance contre ceux qu’ils considèrent comme des valets de l’occupant rwandais prend une autre tournure. Raison pour laquelle la Société civile du Nord-Kivu, par la bouche de son porte-parole, Me Omer Kavota lance un SOS à la Brigade d’intervention à qui elle demande de se déployer rapidement surtout à Kibati où on sait qu’avec la mort des deux rebelles du M23 tués par les jeunes gens afin de protéger la population, la vengeance des rebelles risque de frôler la folie.

La population attendait la Brigade pour fin juillet selon la feuille de route livrée par la Monusco et même par le commandement. On apprend à ce jour que jusqu’à ce stade à Goma il n’y a que 2.000 hommes des contingents tanzaniens et sud-africain et que les Malawites qui devaient compéter les effectifs ne sont pas encore annoncés.

Mais avec les 2.000 hommes et le commandement qui est déjà installé, la Brigade est en mesure d’opérer. Quand on sait que les effectifs du M23, après le départ des combattants de Bosco Ntaganda, sont évalués à seulement 1.500 éléments, à en croire le dernier rapport des experts de l’Onu.

Les 2.000 hommes de la Brigade ont bien la capacité opérationnelle d’aller démanteler les 1.500 rebelles du M23. Mais, ils n’en ont pas encore reçu mandat. Ce n’est pas à cause de l’absence des Malawites mais plutôt les négociations de Kampala, chez Museveni Kaguta.

Kandolo M.

Source : Forums des As

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