samedi 6 juillet 2013

Corruption à la Cpi: Un journal français épingle le procureur


FATOU BENSOUDA : procureur adjoint de la CPI

Tant qu’il s’agissait des critiques des journaux africains, on pouvait continuer à les ignorer. Mais quand la presse occidentale s’en mêle, cela devient effectivement préoccupant.

Selon un article publié hier sur internet par le quotidien ivoirien Le Nouveau Courrier (la version papier étant suspendue), le célèbre quotidien français Le Monde, a publié hier un dossier mettant fortement en cause les méthodes de travail du bureau du procureur de la cour pénale internationale (Cpi).

Des méthodes mêlant allègrement corruption et incompétence notoire.
« Le premier procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, avait un leitmotiv : « Apportez-moi les preuves ! »

L’Argentin comptait sur l’ONU, les ONG, les victimes, les Etats pour lui fournir des éléments qu’il aurait dû lui-même récolter.

En poste depuis un an, celle qui lui a succédé, Fatou Bensouda, n’a, semble-t-il, pas changé de stratégie », s’indigne le quotidien français cité par Le Nouveau Courrier.


Et l’article du Monde de poursuivre : « L’enquête est le parent pauvre de la politique pénale de la Cour.

Les juges l’ont rappelé à l’accusation début juin, lui demandant de revoir son dossier contre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Son dossier était exclusivement nourri par des rapports d’ONG et de l’ONU, ont critiqué les magistrats…

Le procureur de la CPI enquête par procuration. Partout, Etats, ONG, organisations internationales et victimes sont sollicités. A eux d’identifier preuves et témoins. Les enquêteurs semblent parfois agir comme de simples postiers, chargés de relever le courrier.

Et les résultats sont désastreux : sur quinze affaires présentées devant les juges depuis la mise en place de la Cour en 2002, cinq non-lieux ont été prononcés. Et sur les deux jugements rendus en onze ans, la Cour a prononcé un acquittement ».
Mais il n’y a pas que cela, selon Le Monde.

« En vertu du principe de précaution, les enquêteurs se sont appuyés, au Congo, sur des réseaux d’intermédiaires, chargés de récolter les preuves et d’identifier les témoins.

Parmi eux, des membres d’ONG et même un agent des services de renseignement qui expliquera à la Cour être « toujours resté fidèle à [son] gouvernement ». Certains de ces intermédiaires ont « acheté » des témoins, leur promettant qu’ils iraient « au pays des Blancs ».

La faiblesse des enquêtes fait vaciller toute l’architecture de la Cour, minant sa crédibilité. Et sans autorité, elle ne peut dissuader les candidats au crime ni lutter contre l’impunité.»
On fait donc miroiter la perspective d’un exil doré tous frais payés à de pauvres jeunes Africains qui ne rêvent que de cela pour leur faire faire de faux témoignages.


Finalement, c’est la décision du 3 juin dans l’affaire Le Procureur contre Laurent Gbagbo qui fait prendre conscience à tout le monde de la légèreté des accusations comme l’ont toujours soutenu les partisans de l’ex-chef de l’Etat ivoirien qui n’ont eu de cesse de dénoncer un règlement de comptes politiques.

La défense de Gbagbo estime d’ailleurs que les juges auraient dû en toute logique remettre Laurent Gbagbo en liberté purement et simplement.


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