jeudi 18 juillet 2013

RDC : La CIDC veut semer le chaos au Kivu

17/07/2013

 
François HOLLANDE et Barack OBAMA

Il a souvent échoué mais, cette fois-ci, il n’est pas d’humeur à plaisanter. L’ennemi de la Rdc a pris le risque d’aller se chercher des mercenaires dans les rangs des groupes terroristes bien connus sur le continent tels que les islamistes d’Al Shabaab. 

Il a même accepté de nouer une alliance avec les « diables », à l’instar de la rébellion ougandaise « l’Adf/Nalu » et des miliciens Hutus-rwandais des Fdlr, contre qui il se bat depuis des années. 

La Coalition Internationale pour la Déstabilisation du Congo (CIDC) se déploie donc de toute son énergie pour parvenir à semer le chaos, prendre le contrôle du leadership politique et installer définitivement un système de prédation en vue de pillages des ressources de la RDC.

Ça y est ! L’heure est venue et elle est déjà là, où les enfants des ténèbres ont décidé de causer une fois de plus terreur, violences, peine, décès et désolation sur le territoire de la République Démocratique du Congo. 

Ce, après avoir fini de fournir et de renforcer leurs positions en hommes, armes, minutions ainsi que d’autres engins de la mort. Eux, ce sont les bras armés de la Coalition internationale pour la déstabilisation du Congo (Cidc). 

Ils viennent de montrer à la face du monde qu’ils n’ont pas du tout l’intention de lâcher prise.

Dans cette perspective, le Rwanda et l’Ouganda voisins ont réactivé et largué sur le territoire congolais, les cellules dormantes des forces négatives qui œuvraient dans la région des Grands-Lacs africains. 

A celles-ci, ont été adjoints, les éléments actifs de la Rwanda Defense Forces (Rdf) et du mouvement islamiste somalien d'Al-Shabaab.

Objectif : obliger le gouvernement de rentrer à la table des pourparlers de Kampala et signer un accord avec la pseudo-rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars). Un acte foncièrement irresponsable de la part de Kinshasa qui n’aurait pour mérite que de légitimer ce groupe armé. 

Par la même occasion, il serait ainsi dédouané de la qualification de « force négative » telle que constatée par tous les acteurs de la scène tant politique qu’humanitaire internationale.

Bien qu’ayant changé de plans, le mode opératoire des ennemis de la Rdc est resté le même : lancer l’offensive, affaiblir les Fardc (Forces armées de la RDC), menacer d’occuper de grandes villes. 

Ainsi, toute une Nation, tout un Etat devrait fléchir. C’est ce à quoi on assiste depuis le début du mois de juillet courant dans l’est du pays. 

Reprise des violences

Pas plus tard qu’hier dimanche 14 juillet dans l’après-midi, des combats ont éclaté à Mutaho, une localité perchée sur le flanc ouest du volcan Nyiragongo à 8 Km au Nord-ouest de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. 

Ils opposaient les Fardc à une faction d’éléments de l’armée rwandaise connue sous l’appellation de M23. 

Cette attaque est survenue après que le M23 a renforcé ses positions aux alentours de Kibati, près de Mutaho dans la matinée avec des armes lourdes et un tank, a indiqué un communiqué de la Monusco cité par la Radio Okapi.

Aucun bilan n’a été avancé jusque ce matin. Mais les populations de Goma continuent d’entendre des retentissements des tirs d'artillerie sur les collines proches de Mutaho. Ce qui fait craindre la recrudescence de la situation de toute part. 

Non seulement mais aussi et surtout qu’au courant de la première quinzaine de ce mois, les localités congolaises situées près de la frontière avec l’Ouganda ont vécu des situations presque similaires.

Les rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques et de l’Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (Adf/Nalu) et leurs alliés identifiés comme les terroristes somaliens d’Al Shabaab avaient occupé la localité de Kamango le jeudi 10 juillet dans la soirée. 

Ils avaient profité de la réduction sensible des effectifs positionnés dans cette contrée située à environ 80 Km au Nord-est de la ville de Beni. 

C’était donc l’aboutissement d’un périple qui a conduit ces forces négatives sur l’axe Mbau-Kamango où elles ont réussi à contrôler, plus d’une semaine durant, les localités de Totolito et Mamundioma.

Les Forces armées de la Rdc ont repris le contrôle de la localité de Kamango le lendemain soir, après avoir délogé les rebelles ougandais et leurs alliés qui l’occupaient depuis 24 heures. Ils ont également libéré les localités de Totolito et Mamundioma, qui étaient occupées depuis plus d’une semaine. 

Sans compter avec celle de Nyamilima dont elles ont repris le contrôle après de violents combats qui ont opposé les Fardc aux miliciens Maï-Maï Shetani dans la journée suivante.

Tous les combattants qui avaient fuit devant la puissance de feu de vaillants militaires de la République se sont soit disséminés dans la population civile, soit échappés dans le parc de Virunga. 

C’est ainsi que les opérations de ratissage continuent dans toute la zone frontalière avec l’Ouganda. 

Selon certaines organisations humanitaires œuvrant dans la région, les affrontements auraient fait des dizaines de morts, de nombreux blessés et environ cinquante mille déplacés vers le territoire ougandais. 

Un bilan qui est contesté par le porte-parole militaire des Fardc. Le général Olivier Amuli se fonde sur la densité qui est très faible dans cette partie du pays et la sur le fruit de la stratégie de l’armée nationale qui a épargné le plus des vies possibles.

Comme celle du Grand nord de la province, la situation autour de Goma préoccupe au plus haut point la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (Monusco). 

Raison pour laquelle son responsable a lancé un appel à la retenue afin d’éviter une escalade des violences. C’est le Représentant spécial par intérim de la Mission onusienne en Rdc, Moustapha Soumaré qui l’a dit ce matin sur les ondes la Radio de son institution. 

« Je lance un appel pour le respect de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération afin de permettre au processus politique en cours d’aller de l’avant », a-t-il déclaré. 

Des options fondamentales devraient être prises

L’appel de la Monusco a été entendu de toutes parts, ce qui est tout à fait normal et positif. 

Toutefois, devant une situation qui frise la volonté manifeste de la part de certains acteurs de ne jamais rien entreprendre dans le sens de la recherche de la paix, des options fondamentales devraient être prises. 

Et elles l’ont déjà été, à l’instar de la création et du déploiement de la Brigade spéciale d’intervention au terme de la résolution 2098 du Conseil de sécurité. 

Les Nations unies devraient donc éviter de donner l’impression de passer à coté de la plaque. Elles n’ont qu’à ordonner l’entrée en action effective de ladite brigade qui, avec son mandat d’imposition de la paix, pourrait aboutir à des résultats escomptés par tous.

A vrai dire, il faut que tout le monde se lève et regarde la situation autrement. 

Ce petit feu qui vient de recommencer par une tige d’allumette risque de devenir très grand et décimer une bonne partie de la nation, si l’on y prend garde. La Cidc est déterminée à exécuter son plan. Elle a souvent échoué mais, cette fois-ci, toutes analyses recoupées, l’ennemi n’est pas d’humeur à plaisanter.

Sinon, il n’aurait pas pris le risque d’aller se chercher des mercenaires dans les rangs des groupes terroristes bien connus sur le continent tel que les islamistes d’Al Shabaab. 

Pire encore, les bras armés de la coalition internationale n’auraient pas accepté de nouer une alliance avec leurs « diables », à l’instar des rebelles ougandais d’Adf/Nalu et des miliciens Hutus-rwandais des Fdlr (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), mouvements contre qui ils se sont battus durant plusieurs les années.

Les voix se sont toujours levées pour dénoncer, des rapports ont souvent étayé des thèses mais, cette fois-ci, ça semble être assez sérieux que d’habitude pour ne pas être pis à la légère. 

La Coalition internationale pour la déstabilisation du Congo se déploie de toute son énergie pour parvenir à semer le chaos, prendre le contrôle du leadership politique et installer définitivement un système de prédation en vue de pillages des ressources de la Rdc. 

Ce Géant au cœur de l’Afrique soufre de tout ce qu’il a comme potentialités. Si l’on y prend garde, ces « facteurs de puissance » risquent, fort malheureusement, de prendre définitivement la posture de « causes de faiblesse ».

[Jean-Luc MUSHI-MPAKU
© KongoTimes

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