vendredi 27 septembre 2013

RDC : Les travaux des Concertations de "KABILA" se deroulent dans un desordre indescriptible

27/09/2013 

 

Mwenze Nkongolo

L’ancien ministre congolais de Justice, Mwenze Nkongolo, se retire des concertations nationales. L’ancien collaborateur de l’ex-président Laurent Désiré Kabila a déclaré le jeudi 26 septembre que les problèmes de fond n’étaient pas évoqués au cours de ces assises convoquées pour consolider la cohésion nationale afin de mettre fin à la guerre dans l’Est du pays. 


Le président du parti des patriotes Kabilistes a regretté que « l’amnistie promise par le chef de l’Etat » à l’ouverture des concertations nationales ne soit toujours pas accordée alors qu’« on tend vers la fin » de ces assises. 

Ce forum doit se clôturer le samedi 28 septembre prochain : « Ça nous révolte parce que c’est une promesse d’un président de la République. S’il ne peut pas tenir ces paroles qu’il a solennellement prononcées, attendez-vous à ce que la fin [des concertations nationales, ndlr] puisse être mauvaise », a affirmé Mwenze Kongolo.

Dans son discours inaugurant les concertations nationales, Joseph Kabila, avait promis « des mises en liberté conditionnelle de certains prisonniers » pour « permettre une décrispation de la situation ». Il avait également annoncé, sans en préciser les bénéficiaires, qu’une grâce présidentielle est en étude en attendant le vote par le Parlement d’une loi d’amnistie.

Pour Mwenze Kongolo, cette amnistie devrait être accordée aux « prisonniers politiques » et « aux gens qui ont été mal jugés dans des contextes très difficiles et à qui on a donné des sentences qui me semblent exagérées ». « C’est le cas de ceux qui ont été mis en prison lors du procès de l’assassinat de Laurent Désiré Kabila », a-t-il précisé.

Un autre concertateur avait claqué la porte de ces assises quatre jours après leur ouverture. Clément Kanku, président du parti d’opposition Mouvement pour le Renouveau (MR), avait également demandé au chef de l’Etat de ne pas se contenter de faire des promesses mais de gracier les prisonniers politiques. 


La CPR dénonce le flou entretenu sur la finalité des conclusions

La Coalition des Patriotes pour la République (CPR), une plate-forme de l’Opposition, qui participe aux Concertations Nationales dénonce le flou entretenu sur la finalité des conclusions de ces Concertations en l’absence de leur caractère contraignant. 


Dans une déclaration faite hier, mardi 25 septembre 2013, à l’issue d’une session extraordinaire de l’Assemblée Générale, la CPR a indiqué que si elle avait accepté de participer à ce forum, c’est pour la simple raison d’assumer ses responsabilités républicaines et patriotiques, c’est-à-dire, de faire entendre et partager ses idées sur diverses questions importantes, qui bloquent la marche du pays, en vue de contribuer à la cohésion nationale.

Mais hélas, s’exclame-t-on dans une déclaration politique signée François-Xavier Belcthika Kalubye, président du Bureau Exécutif. Selon la Coalition des patriotes républicains, l’organisation et le déroulement des travaux de ces concertations ont affiché, un constat malheureux tant sur l’organisation générale, que sur la conduite des travaux.

Concernant l’organisation des travaux, la CPR déplore l’absence dans l’Ordonnance des références au Facilitateur et au Représentant du Secrétaire Général de l’ONU, ainsi que celle de la définition claire de leur rôle respectif au regard de la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, de même que la non prise en compte des observations pertinentes faites pour la requalification de l’Ordonnance concernant les concertations. 


La CPR dénonce ce qu’elle appelle ‘‘le flou’’ entretenu sur la finalité des conclusions de ces Concertations en l’absence de leur caractère contraignant, et même l’absence de la parité entre composantes au profit du camp du pouvoir. 

Elle ajoute aussi, l’indescriptible désorganisation dans l’établissement des listes des participants, au niveau de leur origine, leur constitution, leur communication, et leur nombre, et l’établissement de la liste des délégués de la diaspora d’une manière tendancieuse et clientéliste.

De la conduite des travaux

Pour ce qui concerne la conduite des travaux, la CPR déplore l’imposition du Règlement Intérieur à la Plénière, sans débat, au prétexte que ce dernier a été examiné par une commission mixte d’experts, privant ainsi ledit règlement de la caution politique de légitimité que confère le débat de la plénière. 


Elle dénonce le non-respect d’une manière générale, des choix de participation des Etats Généraux exprimés par les délégués en fonction de leur préparation, limitant ainsi l’efficacité de leur participation surtout en l’absence d’une plénière générale où ils pouvaient apporter leur contribution sur le dossier dont ils ont la maîtrise. 

Ce n’est pas tout ! La CPR fustige également l’absence d’un débat général d’orientation en plénière avec l’apport des contributions des divers participants sur diverses questions soulevées.

Qu’à cela ne tienne, la CPR reste convaincue comme elle a toujours déclaré que, les Concertations-dialogue, restent la voie pacifique obligée de restaurer la cohésion nationale. 


Mais pour ce faire, dit-on au CPR, les principes d’impersonnalité, de la primauté de l’intérêt général, d’inclusivité, et de la parité entre composantes, doivent être de mise dans l’organisation et le fonctionnement desdites assises.

D’après la CPR, les concertations en cours risquent de conduire à l’aggravation de la crise congolaise nécessitant recours à la tenue d’un autre forum qui réunirait, dans sa préparation et son déroulement, les conditions qui relativiseraient les préjugés, rapprocheraient les protagonistes et faciliteraient la cohésion nationale. 


En tout cas, la CRP insiste sur la tenue d’un forum crédible, dont les résultats favoriseraient la cohésion nationale souhaitée par tous les congolais.

Cependant, elle reste catégorique à la révision des dispositions intangibles de la Constitution, spécialement, son article 220, et l’intégration des éléments quelconque du M23 dans l’armée nationale.
Le gouvernement d’union nationale divise

Contrairement à l’optimisme affiché mardi par le co-modérateur des Etats généraux chargés de la « Bonne gouvernance et Réforme institutionnelle », Michel Bongongo, pour la finalisation des rapports dans le délai de 48 heures convenu avec le présidium, le décor semble planté pour une nouvelle prolongation de ces assises nationales, après celle annoncée en fin de week-end dernier. 


Le blocage était perceptible hier mercredi 25 septembre dans les différents Etats généraux, notamment à l’hôtel Le Royal où est basée la thématique « Economie et Secteurs productifs ». 

Ici, certains participants sont montés au créneau pour dénoncer le fait que leurs propositions sur la situation économique du pays ont été éludées dans le rapport final. Une situation similaire a été fustigée par Delly Sessanga dans les Etas généraux de la « Décentralisation et Renforcement de l’autorité de l’Etat ».

Par ailleurs, les deux co-modérateurs des Etats généraux de « Economie et secteurs productifs », Gilbert kiakwama et Olivier Kamitatu, ont fait le déplacement du Palais du peuple pour faire part au présidium de la tension qui monte à l’hôtel Le Royal suite aux divergences entre membres.

Dans les Etats généraux de la « Bonne gouvernance et Réforme institutionnelle », la plénière prévue hier mercredi n’a pas eu lieu. 


D’après Zacharie Bababaswe, la divergence persiste sur le partage du pouvoir. Il a fait remarquer que la proposition du partage du pouvoir formulée par l’Opposition est irréaliste, d’autant plus qu’il existe une majorité qui a gagné les élections du novembre 2011 en République Démocratique du Congo. 

Ce député a suggéré, au nom de la cohésion nationale, un gouvernement de large ouverture qui comprendrait certains acteurs de l’Opposition à désigner selon le pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat, conformément à la Constitution.

Un acteur de la Majorité s’exprimant sous le sceau de l’anonymat a accusé les acteurs de l’Opposition de faire monter les enchères dans les Etats généraux en fonction de leurs ambitions politiques.

De leur côté, plusieurs acteurs de l’Opposition pensent que la gestion consensuelle du pays est devenue irréversible, suite à l’incapacité des animateurs des institutions en place de relever le défi de la survie de la RDC en tant que Nation en mettant fin à la guerre de l’Est, en boostant la décentralisation ou l’économie pour le bien-être social de la communauté.

Pour Serge Mayamba, la convocation des Concertations nationales par le chef de l’Etat est un aveu d’échec de la Majorité actuelle au pouvoir.

La proposition de l’Opposition sur la gestion consensuelle de l’institution Sénat qui souffre d’une crise de légitimité depuis 2 ans ainsi que des Assemblées provinciales et des entités de base comme les mairies, les communes, les secteurs, faute d’ élections dans le délai constitutionnel, est au centre de la controverse dans les Etats généraux de la « Bonne gouvernance et Réforme institutionnelle ».

A l’hôtel Invest, dans les Etats généraux de la thématique « Démobilisation et Rapatriement des groupes armés », les travaux sont bloqués suite au boycott du groupe de Lisanga Bonganga qui continue à réclamer la présence des groupes armés actifs à l’Est.

Lisanga estime que les groupes armés qui se sont mués en partis politiques à l’issue de l’Accord du 23 mars 2009 ne peuvent plus parler au nom de cette sous-composante,à l’instar du MLC, du RCD et d’autres partis politiques répertoriés autrefois comme mouvements politico-militaires. 


Face à toutes ces divergences, il est à craindre que les Concertations nationales ne s’enlisent dans une nouvelle prolongation, fort préjudiciable à la Nation politiquement et financièrement.
Les attentes des Katangais

A quelques jours de la fin des Concertations nationales, le Cadre de Concertation de la Société Civile du Katanga a élevé la voix pour exprimer les attentes de ses populations sur les Concertations nationales. 


Mardi 24 septembre 2013 à Kabinda Center, son Coordonnateur et porte-parole, Jean-Pierre Muteba Luhunga, a souligné que ses congénères réclament la prise en compte de leurs revendications légitimes. 

Dans le lot, il y a la retenue à la source de 40% et le découpage immédiat du Katanga en 4 provinces constitutionnelles pour « booster son développement ».

En effet, a souligné Jean-Pierre Muteba, qui a lu publiquement une déclaration exposant ces perspectives, déjà en 2008 au mois de mai, les populations de 4 futures provinces avaient organisé des marches pour revendiquer l’érection de leurs provinces. « Depuis lors, elles organisent des marches, encadrées par les organisations de la Société civile, pour obtenir des provinces et accéder à un développement éventuel » a-t-il expliqué.

Autres attentes, c’est l’amnistie à tous ceux qui sont en prison. Parmi eux, le Cadre de concertation cite madame Kainda, Tshinja Tshinja et les nombreux Kata Katanga dont le seul tord a été, selon lui, d’avoir accepté d’adhérer à la demande de Mzee Kabila de s’organiser pour défendre la patrie. 


« Leur patriotisme a été mal, très mal récompensé différemment que dans les autres provinces du pays » ont fait noter ces activistes.

Il convient de rappeler que le chef Maï Maï Tshinja Tshinja est aux arrêts pour s’être illustré dans plusieurs actions négatives, alors que, pour leur part, les Kata Katanga se sont rendus célèbres à cause des incursions spectaculaires, armes en main, en plein cœur de Lubumbashi, bravant ainsi l’autorité de l’Etat.

Toujours dans ce registre des attentes, la Société civile du Katanga réclame la prise en compte dans tous les programmes des problèmes des éléments des Forces d’Autodéfense Populaires (FAP) dont la frustration a abouti à la création de plusieurs groupes armés dont « la seule revendication légitime du reste est la non intégration, la prise en compte dans le DDRRR et la non affectation des plusieurs d’entre eux qui ont été intégrés.

Conflit autour du district de Kolwezi

Le Katanga possédant actuellement 5 districts au lieu de 4, le district urbano-rural de Kolwezi qui comprend les territoires de Lubudi, de Mutshatsha et la ville de Kolwezi n’a pas été transformé en province. 


Sans chercher à réviser la Constitution, a fait remarquer Jean-Pierre Muteba, nous proposons de repartir les territoires de ce district entre les deux provinces voisines. Ainsi, le territoire de Lubudi serait annexé à la province du Haut-Katanga et le territoire de Mutshatsha qui en son sein la ville de Kolwezi serait lui annexé à la province du Lualaba. 

« En conséquence, le fleuve Lualaba sera la limite naturelle de ces deux provinces au niveau du pont notamment à la rive gauche, la province du Lualaba et la rive droite la province du Haut Katanga » a-t-il dit.

En définitive, cette répartition résoudrait, selon lui, deux problèmes fondamentaux : d’abord, la production minière actuelle serait repartie de manière équitable entre les deux provinces ; ensuite, les affinités socioculturelles des peuples Sangaphones, proches des Bembas et celles des peuples Ndembu proches des Tshokwe et Lunda, seraient également pris en compte. 


Les « groupes armés » retardent la clôture

Le report de la fin des travaux des concertations nationales pointe déjà à l’horizon. Mais, l’arrivée des représentants des ex- groupes armés avec en sursis un cahier des charges à examiner, de même que les discussions qui se poursuivraient encore au sein de certaines thématiques présage d’un prolongement inévitable du forum national. Difficile, donc, de respecter la date butoir du 28 septembre 2013.

Les groupes armés conduits par M. l’Abbé Apollinaire Malumalu ont rejoint le train des concertations nationales à mi-chemin. Il était temps pour que ces derniers et les autres retardataires viennent apporter leurs contributions respectives à la résolution de la crise qui mine l’Est du pays où des groupes armés naissent comme des champignons.

Les nouveaux arrivants ont accepté de déposer leurs armes et viennent avec un cahier des charges que les concertateurs se devaient d’examiner avec minutie. 


En prenant les armes, les avaient choisi de casser la cohésion nationale par la manière violente. De ce fait, la nation était obligée de les entendre, à la faveur de cette rencontre d’intérêt national appelée à réunir l’ensemble des Congolais.

Les écouter devenait également une voie à explorer au regard des objectifs assignés par le chef de l’Etat à ces assises nationales dans son ordonnance les créant et les organisant. 


Versés à la thématique « Désarmement », il semble que leur participation est allée au-delà de la qualité d’experts. Ils ont pris une part active aux travaux, selon des sources au sein des sous-commissions.

Par ailleurs, les plénières au sein des commissions et les grandes plénières de mise en commun à venir sont autant de contraintes qui poussent à la prolongation des travaux au sein de cette commission. Il est vrai que cette thématique a déposé les conclusions de ses travaux.

Le côté positif de cette présence insolite reste que le M23 se voit de plus en plus marginalisé. Son essence étrangère saute ainsi aux yeux de tous d’autant que ce groupe tient à la conclusion des pourparlers à Kampala en gardant les armes à la main contre la République.

Les groupes armés qui viennent de débarquer aux concertations ne sont pas les seuls à faire trainer les travaux. Il y a aussi les thématiques sensibles, c’est-à-dire celles qui traitent des questions qui fâchent notamment celle de la gouvernance qui complique l’atterrissage dans le délai des travaux.

Trois thématiques trainent encore les pieds

Des couloirs des thématiques, il ressort que trois traineraient encore le pied. Celles-ci tireraient les travaux en longueur. C’est le cas de la plénière de la thématique gouvernance économique ne s’est pas tenue. Les composantes se concertent encore en vue de produire des recommandations aux différentes sous-commissions.

L’ordonnance présidentielle prévoyait cinq thématiques à savoir : Bonne gouvernance, Economie, Désarmement et démobilisation des groupes armés, Réconciliation, et Décentralisation. 


De ces thématiques, seules deux ont déposé leurs conclusions hier sur la table de travail du présidium. De toute évidence, personne ne voudrait que les conciliabules ne se terminent dans la précipitation, avec un gout d’inachevé. 

Aussi les débats qui tournent, notamment autour de la problématique de la réforme portant l’inclusivité tant voulue au sein des institutions de la République, ne pourraient se terminer de manière superficielle.

L’opposition qui vient de retrouver de la voix, s’évertuera à obtenir que la démocratie consensuelle triomphe sur la démocratie institutionnelle. 


L’objectif visé serait de faire représenter la nation entière, à travers ses diversités et ses différences dans les institutions étatiques. La conséquence directe serait d’atténuer les pressions entre la Majorité et l’Opposition.

Selon les tenants de cette thèse, les concertations nationales ont démontré les limites de la démocratie institutionnelle. Les élections ne seraient plus une occasion de fracture de la cohésion nationale, mais une compétition aux suffrages en vue d’une gestion inclusive. 


Les concertateurs qui tiennent à produire un travail de qualité, ne voudront pas subir la seule pression du facteur temps. Ils opposeront la pertinence des conclusions en vue d’obtenir des rallonges qui s’imposent.

Il sera donc question, dans les tout prochains jours d’allier les exigences de la célérité à celles de la bonne analyse et de la bonne qualité des conclusions des travaux. Le présidium, qui veille au grain, sera soumis à opérer l’arbitrage qu’il faut afin que le respect du timing n’altère pas la qualité des conclusions qui sortiront des travaux de ces assises nationales.

La responsabilité est ainsi partagée entre les groupes armés et autres retardataires attendus, les trois thématiques traineraient encore le pied et enfin le présidium qui jugera de l’opportunité de solliciter une éventuelle prolongation. 


L’opinion nationale est appelée à la patience et éviter toute condamnation hâtive. Mieux vaut un atterrissage en douceur qui mette tout le monde d’accord qu’une catastrophe qui ne favoriserait la consolidation de la cohésion nationale tant souhaitée par tous.
Un forum pour se partager le gâteau

Le député national Emery Okundji Ndjovu, Secrétaire général des Forces novatrices pour l’Union et la solidarité (FONUS/Opposition) a dit « non à toutes tentatives visant à déstabiliser les institutions légalement établies et qui reculerait davantage un jeune processus démocratique gagné au prix des sacrifices et du sang », au cours d’un point de presse mercredi 25 septembre 2013 à Kinshasa.

« Aux termes de l’ordonnance convoquant les Concertations nationales, il a été confié à ce forum la mission de réfléchir et d’échanger en toute liberté et sans contrainte sur des questions groupées en cinq thématiques et susceptibles de favoriser la cohésion nationale qui fait gravement défaut à la République agressée injustement », a-t-il rappelé.

Il a souligné que « ces concertations voulues nationales et inclusives, pourtant mal organisées et exclusives, ont dangereusement pris la tangente, s’éloignant du consensus, souvent sans débat, pour faire des propositions qui fâchent la Constitution et qui risquent de remettre dangereusement en cause l’ordre institutionnel déjà fragile au pays ».

« La démocratie se nourrit des idées, des débats pour la consolidation des acquis démocratiques afin de parvenir au développement. Mais hélas, les messes noires dites dans différents sites des thématiques sont des lieux de combines pour non seulement régler des comptes à certains d’entre eux-mêmes mais surtout des lieux de projection pour se partager le gâteau RD Congo », a dénoncé Emery Okundji Ndjovu.

. On ne fait pas avancer la république avec la politique de « Otes-toi que je m’y mette » même si, ici et ailleurs, nombreux on présenté leurs limites en matière de gouvernance »

« Respectons les règles de jeu démocratique et républicain »

« Si la démocratie, que nous avons choisie et pour laquelle les personnes ont succombé le 16 février 1992 et presque chaque jour à travers la République, admet que la majorité au parlement forme le gouvernement et dirige le pays en toute responsabilité pour rendre compte au bout du mandat à la population mandante, il ne peut se comprendre que certains malins veuillent s’associer à cette majorité sous le couvert d’un gouvernement d’union nationale alors que son mandat finit en 2016 », s’est indigné le secrétaire général des FONUS.

A cet effet, Emery Okundji Ndjovu a stigmatisé « un mixage et un brassage politique du genre du mixage/brassage de triste mémoire au sein des FARDC avec les ex-rebellions», estimant « logique de laisser la présente Majorité présidentielle assumer ses échecs jusqu’à l’échéance de 2016 et obtenir la sanction du peuple de qui elle prétend obtenir le mandat ».

Gare aux pourfendeurs de la République !

« Au travers de ces Concertations nationales, nous avons découvert des catégories de personnes qui posent problème à la République. Se recrutant aussi bien au sein de la Majorité présidentielle que de l’opposition politique, elles n’ont pour souci premier que d’assouvir leurs appétits égoïstes », selon le secrétaire général des FONUS.

Et de s’interroger :

« Nous nous demandons ce que ces pourfendeurs de la Républiques peuvent faire, en ce peu de temps qui reste du mandat actuel, qu’elles n’ont pu faire pendant tout le temps qu’elles étaient dans les affaires ».

« Les Congolais, qui n’ont pas la mémoire courte, n’ignorent pas que des différentes thérapies prescrites à notre pays, malade de sa gouvernance, des convoitises de ses ressources par ses voisins et autres puissances extérieures, n’ont jamais apporté des solutions appropriées à la dimension des maux qui le rongent des décennies durant », a rappelé Emery Okundji.

A son avis, « ce n’est pas un forum politique et à prédominance Majorité présidentielle, sans adhésion populaire, qui viendra mettre fin à la guerre d’agression rwandaise ou apporter la cohésion et la réconciliation nationales tant recherchées ».

« Nos problèmes sont connus. Ils s’appellent : non accès de tous au revenu produit par les fabuleuses richesses du pays, enrichissements illicites, impunité, corruption, banalisation des contestations populaires, fractures sociales, crise de légitimité, trahisons internes et externes », a-t-il énuméré.

Selon Emery Okundji, « ces problèmes trouveront des solutions qu’il faut dans des cadres concertés, inclusifs ayant une forte adhésion populaire ». Car, a-t-il expliqué, « il n’est jamais trop tard pour bien faire ».

« Ce que l’opinion n’ignore pas, c’est la caution de légitimation que le pouvoir en place cherche auprès d’une frange de l’opposition et de la société civile gagnées à sa cause à travers des Concertations nationales téléguidées et aux conclusions connues d’avance », a-t-il conclu.
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[avec lePotentiel, lePhare, laProspérité, radio Okapi]

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