lundi 25 novembre 2013

La CPI fait arrêter le député MLC Babala et l’avocat Kilolo de Jean-Pierre Bemba « pour subornation de témoins »

Dimanche 24 novembre 2013



La Cour pénale internationale (CPI) a fait arrêter le député congolais du Mouvement de libération du Congo (MLC) Fidèle Babala Wandu, l'avocat Aimé Kilolo du sénateur et président du MLC Jean-Pierre Bemba détenu depuis le 3 juillet 2008 à La Haye (Pays-Bas), Jean-Jacques Mangenda Kabongo et Narcisse Arido, un des témoins de la défense « pour subordination de témoins », en vertu d'un mandat d'arrêt émis mercredi 20 novembre 2013.

« La CPI a considéré qu’il y a des motifs raisonnables de croire que les personnes susmentionnées ont engagé leur responsabilité pénale en commettant des atteintes à l’administration de la justice, consistant en la subornation de témoins devant la CPI et en la production d'éléments de preuve faux ou falsifiés en connaissance de cause », déclare-t-elle da ns un communiqué de presse.

Elle explique que « les suspects auraient constitué un réseau aux fins de produire des documents faux ou falsifiés et de corrompre certaines personnes afin qu’elles fassent de faux témoignages dans l’affaire concernant M. Bemba », qui est jugé à la CPI depuis fin 2010.

Babala « en cours de transfert à La Haye »

Le député Fidèle Babala a été arrêté à Kinshasa tandis que l’avocat Aimé Kilolo, Jean-Jacques Mangenda Kabongo et Narcisse Arido ont été interpellés respectivement à l'aéroport de Bruxelles (Belgique), aux Pays-Bas et en France.

« M. Babala est actuellement en cours de transfert à La Haye. La date de l’audience de sa première comparution devant la CPI sera annoncée prochainement », selon la CPI.

Signalant que M. Jean-Pierre Bemba « est suspecté des mêmes charges », elle ajoute que « les trois autres suspects seront remis à la CPI ultérieurement conformément aux procédures judiciaires applicables dans ces trois pays » (Belgique, Pays-Bas et France), où ont eu lieu leurs interpellations.

Président du MLC, Jean-Pierre Bemba est jugé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité découlant de son manquement présumé à contrôler ses troupes que les procureurs accusent d’avoir commis des actes de violence sur des civils lorsqu’elles étaient déployées lors du conflit en RCA où elles opéraient sous le commandement de l’armée centrafricaine.

Il a toujours nié les charges, soutenant que les soldats pillards n’appartenaient pas à son groupe et qu’il n’avait pas les moyens de commander des troupes déployées en République centrafricaine alors qu’il était demeuré au Congo.

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Angelo Mobateli  
Le Potentiel

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