lundi 20 janvier 2014

Commémoration des 16 et 17 janvier : Des idées qui ne sont pas mortes … le service national

lundi 20 janvier 2014


 

Les journées des 16 et 17 janvier, commémorant l’assassinat respectif des héros nationaux Laurent-Désiré Kabila et Patrice-Emery Lumumba ont été l’occasion, cette année encore, de nombreux témoignages sur le sens du sacrifice suprême de ces deux dignes fils de la République Démocratique du Congo.

Leu assassinat porte la marque de la violence des intérêts politico-économico-financiers contre les autorités des pays du Tiers Monde soucieux de garantir à leurs pays respectifs une réelle indépendance à tous points de vue.

Fortes personnalités, fortes idées

C’est ainsi que beaucoup de ces témoignages, qu’ils émanent de proches ou de citoyens anonymes, ont porté essentiellement sur l’idéal commun qui a caractérisé le combat de ces deux illustres disparus, à savoir la défense acharnée de la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays.

Les deux personnages ont également en commun, dans les souvenirs évoqués par les différents intervenants, le sens l’abnégation jusque et y compris en ayant pleinement conscience des menaces d’atteinte à leur propre vie. 


Sur ce plan, le serment de M’Zee Laurent-Désiré Kabila de ne jamais trahir le pays dont les ancêtres lui nt confié la direction rejoint parfaitement l’idéal d’émancipation totale de la tutelle extérieure et le refus absolu de Patrice-Emery Lumumba d’abandonner son cher Congo entre les mains des vautours internationaux.

Dans quelle mesure les idées portées par les deux hommes d’Etat restent-elles d’actualité de nos jours dans le comportement des dirigeants et dans la mentalité des citoyens congolais ? C’est la question qu’il faut se poser, après avoir entendu les témoignages des uns et des autres.

Au-delà des idées, l’action

L’héritage que Lumumba a légué aux générations reste principalement dans le domaine des idées, lesquelles ont fortement marqué la vision de Laurent-Désiré Kabila. 


Joignant l’acte à la parole, ce dernier a bâti autour de ces idées une manière de gouverner qui responsabilise entièrement les Congolais par la prise en charge de leur propre destin.

Contrairement à la pratique en vigueur sous les régimes précédents où l’on pensait résoudre les défis uniquement par les slogans, M’Zee Kabila n’a pas seulement incité ses compatriotes à se prendre en charge, mais il a, en plus, tracé les pistes qui puissent les autoriser à mettre effectivement ce mot d’ordre er application.


Le soldat du peuple, comme on l’a appelé avec justesse, a notamment fait de la guerre que les puissances occultes ont imposée à la RDC un instrument imparable de conscientisation du peuple congolais sur la nécessité de se considérer plus que jamais comme l’unique acteur de son avenir. La création des Forces d’Autodéfense

Populaire (FAP) est justement la réponse trouvée par M’Zee pour amener le peuple à assurer sa propre défense et celle de ses intérêts vitaux sans devoir attendre du secours ailleurs. Peu importe que, pour des raisons conjoncturelles, les FAP aient été dissoutes. 


Il reste évident que le souci de disposer d’une armée républicaine conséquemment équipée et dissuasive, capable de faire face à toute menace intérieure et extérieure, se réfère à cette notion de prise en charge inculquée par M’Zee Laurent-Désiré Kabila dans l’esprit des Congolais.

Réponse à l’insécurité alimentaire : le Service National

Dans l’esprit du Héros National M’Zee Kabila, l’auto-pise en charge qu’il a prônée et mise en œuvre comme méthode de gouvernement englobait également, outre l’aspect sécuritaire pour la défense du territoire national, l’autre volet sécuritaire au plan alimentaire.


La RDC potentiellement riche est évidemment une réalité incontestable. Mais cette réalité ne concerne pas uniquement les ressources minières comme on le vante si souvent. 


Elle couvre également le secteur agricole, lequel, exploité comme il se doit vu l’étendue des terres disponibles et l’abondance des cours d’eau, est capable de mettre définitivement ‘un terme au scandale d’un pays béni par la nature mais dont la majorité des citoyens-ne rangent pas à leur faim.

Comme l’a si bien fait remarquer, lors des témoignages, Madame Philomène Omatuku, fervente parmi les plus fervents accompagnateurs de Laurent-Désiré Kabila dans sa vision d’un Congo qui se suffit à lui-même, le Service National a constitué la réponse appropriée par laquelle l’ancien Président a tenu à procurer aux Congolais l’autosuffisance alimentaire. 


Les regrets formulés à cet égard par Mme Omatuku sur la disparition du Service National et de ses bâtisseurs traduisent à la fois l’incompréhension et l’indignation. 

On ne peut que la rejoindre dans ce sentiment en rappelant à quel point la RDC aurait énormément économisé ses devises affectées depuis lors à l’importation de denrées alimentaires si ce corps de métier avait pu poursuivre la mission pour laquelle i avait été mis sur pied.

Aussi, sauf obstacles insurmontables à faire de nouveau appel à cette foule de jeunes-gens sans travail et dont certains, faute de mieux, finissent par s’engager dans les rangs des rébellions et autres forces négatives, et sauf volonté délibérée de maintenir le pays dans un état permanent d’insécurité alimentaire, il y a véritablement lieu de prendre en compte le plaidoyer de Mme Omatuku en faveur de la remise sur pied du Service National.


Incontestablement, l’avantage d’une telle option serait triplé : 

1° la RDC s’engagerait résolument sur la voie de la réduction de sa dépendance en produits vivriers vis-à-vis de l’étranger ; 

2° un grand nombre de sans-emplois trouveraient une occupation dûment rémunérée qui ferait d’eux des femmes et des hommes utiles à leur pays
 

3° les milices auraient de moins en moins de faciliter à recruter des combattants, faute de candidats.
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BONDO NSAMA

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