lundi 13 janvier 2014

Côte D’Ivoire : Pourquoi souhaitent-ils tripatouiller la Constitution ? Ouattara est-il éligible ou pas ?


Angleterre : Ouattara exfiltré de la conférence par une porte dérobée

Le Chef d’état ivoirien avait annoncé ses intentions de renouveler son mandat depuis l’année dernière. Il avait annoncé qu’il fut incapable de redresser l’économie du pays et avait profité du micro pour annoncer ses intentions pour un second mandat. 


En violations flagrantes des textes de son parti, exigeant la tenue d’un congrès avant l’annonce de l’identité du candidat du parti, M. Ouattara s’est positionné comme le futur candidat du RDR au sein du RHDP. 

Depuis lors, il multiplie les actions sur le terrain comme le financement du Congrès du PDCI-RDA, un allié de taille au sein du groupement politique le RHDP, du 3 au 5 Octobre 2013. Le RDR souhaite s’assurer du soutien de ce parti pendant les échéances de 2015. 

En Décembre 2013, il eut aussi le soutien de Mabry Toikeuse de l’UDPCI à hauteur de 1%. Il n’est pas certain qu’il obtienne le soutien du MFA d’Anaky Kobena, rentré en rébellion contre ses alliés d’hier.

Avec le soutien du PDCI-RDA et de l’UDPCI, le RDR venait de couper les herbes sous les pieds du FPI, tentant dans un élan de sursaut national, s’allier au PDCI-RDA par le truchement de MM. KKB et de Djédjé Mady.

Pour l’instant, le PDCI-RDA n’a pas de candidat pour les échéances de 2015. Le Président de ce parti devient de facto le candidat du parti, parti ayant promis la candidature unique du RHDP, celle de M. Ouattara.

Aussi, certains faucons du parti s’activent afin d’imposer un candidat du parti en 2015. Qui aura le dernier mot dans ce bras de fer entre M. Bédié et les rebelles du PDCI-RDA ? L’on le saura bientôt.

Pour l’instant, M. Ouattara continue son bout de chemin inéluctablement vers les élections. A cet effet, il avait invité les partis politiques représentés au sein du Cadre Permanent de Concertation, à une réunion de haut niveau, le Jeudi 9 Janvier 2014. Le FPI était le grand absent de cette rencontre. Il exige la libération du Président Gbagbo avant la tenue d’élections.

La Côte D’Ivoire a-t-elle réuni les conditions pour des élections libres, justes, démocratiques et ouvertes à tous ? Nous y reviendrons. Pour l’instant, pourquoi l’inéligibilité de M. Ouattara refait-elle surface ? Qu’est-ce qui coince ?

Le FDRC vous propose la raison de ce blocage à travers le discours du Président Gbagbo en date du 18 Avril 2005, publié dans Afrik53 du Vendredi 10 Janvier 2014 :

« Gbagbo : « Pourquoi j'ai fait de Ouattara et de Bédié des candidats exceptionnels »

Au moment où le débat sur l'éligibilité de Ouattara refait surface, au moment où le RDR veut noyer le débat dans la marre de l'ivoirité, voici pour mémoire le discours du Président Laurent Gbagbo, le 28 AVRIL 2005, à l’époque des faits, sur le sujet.

Pour la paix, Laurent Gbagbo s’est obligé à faire des sacrifices incroyables. Cela parfois, en violation de la Constitution du pays. Alors que Bédié et Alassane Ouattara étaient forclos pour la présidentielle 2010 conformément à loi fondamentale, Gbagbo a accepté de faire des deux personnalités des candidats exceptionnels. 


Dans ce discours qu’il a prononcé le 28 avril 2005 après la signature des accords de Pretoria, il donne les raison de sa décision.

Ivoiriens, Ivoiriennes,


Mes chers compatriotes.
Chers amis de la Côte d’Ivoire

Le 19 septembre 2002, notre pays, la Côte d’Ivoire, a été agressée. Les assaillants, une fois repoussés hors d’Abidjan, se sont installés à Bouaké et dans plusieurs villes du pays, au Nord et à l’Ouest. Ils ont ainsi transformé un coup d’Etat manqué en une rébellion armée qui a plongé le pays dans la plus grave crise de son histoire.

Depuis le début de cette crise, je vous ai régulièrement rendu compte de l’évolution de la situation, des obstacles rencontrés sur le chemin de la restauration de la paix et des multiples malentendus qui ont surgi autour des voies et moyens pour parvenir à la normalisation. Je vous ai également écouté avant de prendre les décisions qui engagent l’avenir de notre pays.

Malgré les déceptions que nous avons connues, je n’ai, pour ma part, jamais douté de l’issue de ce conflit auquel notre Nation a déjà payé un trop lourd tribut. Dès mon retour d’Italie, le 22 septembre 2002, j’ai clairement opté pour la voie de la négociation.

J’ai accepté, au nom de la Côte d’Ivoire, de négocier non seulement avec ceux qui ont pris les armes contre la mère patrie mais aussi de placer, dès le départ, ces négociations sous l’égide de la communauté internationale.

D’abord sous les auspices de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Accra puis à Lomé. Ce faisant, j’ai montré que les responsabilités historiques que nous impose la position de notre pays en Afrique de l’Ouest nous commandent de régler au plus vite cette crise. 


A Lomé, nous avons cru comprendre que le problème était la réinsertion des mutins dans l’armée. Nous avons fait droit à cette exigence. Mais, malgré Lomé, le pays s’est installé dans la guerre. Nous avons donc accepté d’aller ailleurs, à la rue Kléber à Paris. 

J’ai noté que l’Accord de Marcoussis était un mauvais Accord. Mais j’ai accepté de l’appliquer, parce que, dans cet accord, il y’ avait deux choses essentielles:

1 – Le désarmement des rebelles, dès la formation du gouvernement de réconciliation nationale.

2 – Le principe que toute modification constitutionnelle devrait se faire par les voies indiquées par la Constitution.

Concernant précisément l’article 35 de la Constitution, on pouvait penser que, pour des raisons d’ordre idéologique, la communauté internationale voulait savoir si, dans un pays de brassage comme la Côte d’Ivoire, la loi fondamentale garantit suffisamment la participation de tous à la vie démocratique.

C’est pourquoi, malgré, les réticences et les réserves des uns et des autres, j’ai déposé au Parlement le projet de modification rédigé à Marcoussis, en vue de le soumettre au référendum, la seule voie prescrite par la Constitution. 


Mais le désarmement n’a pas eu lieu et, aujourd’hui, ceux qui avaient demandé la modification de l’article 35 ne le réclament plus. C’est donc avec l’Accord d’Accra III d’abord mais surtout avec l’Accord de Pretoria et la lettre du Médiateur, que nous commençons à comprendre. 

C’est pourquoi, en votre nom à tous, je voudrais rendre ce soir un hommage solennel au Président Thabo Mbéki.

Il a écouté tout le monde, pour comprendre et pour nous aider à comprendre. Je salue le bon esprit qui a présidé aux négociations de Pretoria. Vos différentes interventions, au cours des rencontres que j’ai initiées au palais de la présidence de la République, à la suite de l’accord de Pretoria et de la diffusion de la lettre du Médiateur, ont montré que le peuple de Côte d’Ivoire a également compris quel est le vrai problème.

Le problème n’est ni la réinsertion des mutins, ni l’article 35 de la Constitution mais la candidature d’un homme à la présidence de la République de Côte d’Ivoire; la candidature de Monsieur Alassane Dramane Ouattara. C’est la substance de l’Accord de Pretoria et de la lettre du Médiateur. 


Dans vos différentes interventions, vous m’avez dit une seule et même chose. Vous m’avez dit que l’accord de Pretoria et la lettre du Médiateur peuvent et doivent nous aider à mettre fin à la guerre et ramener la paix en Côte d’Ivoire, dans le respect de notre Constitution.

Je vous ai compris. C’est pourquoi, mes chers compatriotes, après avoir écouté toutes les couches socioprofessionnelles du pays, prenant acte de l’Accord de Pretoria et des recommandations du Médiateur, j’ai consulté le Président de l’Assemblée Nationale et le Président du Conseil Constitutionnel. 


Après quoi, j’ai décidé de mettre en œuvre, l’article 48 de notre Constitution. A partir de maintenant, je prendrai les mesures exceptionnelles exigées par la situation. Dès cet instant, je décide:

Premièrement.

Uniquement pour l’élection présidentielle d’octobre 2005, conformément à la lettre du Médiateur Sud-africain, les candidats présentés par les partis politiques signataires de l’Accord de Marcoussis sont éligibles. 


En conséquence, Monsieur Alassane Dramane Ouattara peut, s’il le désire, présenter sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2005.

Deuxièmement.

A compter de maintenant, et vue l’urgence, étant donnée l’absolue nécessité d’organiser les élections aux dates fixées par la Constitution, je donne mandat à l’Institut National de Statistiques, et à lui seul, d’établir, dans les meilleurs délais, les listes électorales pour les élections générales de 2005.

Troisièmement.

J’ordonne par la même occasion, à l’Institut National des Statistiques d’établir, dans les meilleurs délais, les cartes d’électeurs avec au moins deux mentions spécifiques:

La photo d’identité et l’empreinte digitale du titulaire.

Quatrièmement.

Afin d’éviter toute contestation éventuelle, j’ordonne à la Commission chargée d’organiser, les élections, de prendre toutes les dispositions utiles pour que chaque partie intéressée par les élections puisse faire à temps les vérifications nécessaires sur les listes électorales.

Mes chers compatriotes,

Chers amis de la Côte d’Ivoire.
Bien des problèmes, soulevés par nos compatriotes, n’ont pas trouvé de solutions dans ce discours. 


Je ne les ai pas oubliés. 


Je ne les ai pas occultés. 


Le moment venu, ils seront résolus. 


A compter de ce jour, et jusqu’à la fin de la crise, je prendrai, en vertu des pouvoirs que me confère l’article 48 de notre Constitution, toutes les mesures qui me paraîtront exigées par les circonstances. 


Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

LAURENT GBAGBO
Président de la République de Côte d’Ivoire. Source : Afrik 53.com ».

Ce discours traduit dans les moindres détails le profond malaise affectant la Côte D’Ivoire.

Toutes les revendications de la rébellion furent de la poudre aux yeux sinon de la distraction. Le tout se résumait à la candidature d’un individu, venu d’ailleurs, tentant de se faire passer pour un ivoirien, pour avoir occupé le poste de Premier Ministre de 1990 à 1993.

Cet homme spécialement venu de son FMI naturel, fut sur les bords de la Lagune Ebrié dans le cadre du redressement de l’économie ivoirienne, aux abois, après l’entêtement de feu Houphouët-Boigny à retenir tout le cacao ivoirien afin de faire monter le prix sur les marchés. 


Les chocolatiers occidentaux, ayant compris la tactique, exercèrent des pressions sur leurs gouvernements (communauté internationale) afin qu’ils agissent rapidement.

La solution fut sous la forme d’un « nègre de salon » ayant servi au FMI et à la BCEAO, un burkinabè. Les prétextes avancés furent d’aider le vieux Président ivoirien à redresser son économie. En réalité, ils installèrent leur pion afin de mieux espionner les agissements du vieux et à le contraindre dans la mesure du possible à des compromis pernicieux.

Apres son décès, le Premier Ministre Ouattara tenta de confisquer le pouvoir en violation flagrante de l’article 11 de la Constitution d’Août 1960, créant deux clans au sein du PDCI-RDA. 


La victoire reviendra au Dauphin constitutionnel, M. Bédié, devenant le second Président de la République de Côte D’Ivoire. M. Ouattara, usera de ces réseaux mafieux afin de diaboliser son rival, M. Bédié.

M. Ouattara l’accusera de xénophobie et autres choses. Il soutiendra aussi d’être écarté de la gestion du pouvoir à cause de ses origines musulmanes. Ce qui fut le mensonge du siècle. Cette phrase prononcée en France fit de M. Ouattara, une victime et pour les nordistes tous confondus, un héros, un défenseur de leur cause.

Depuis lors, M. Ouattara joue la carte de la victime de l’exclusion et de la marginalisation, ironiquement des choses créées de toutes pièces grâce à sa politique économique des années 90 avec l’introduction de la carte de séjour, carte reprise comme revendications légitimes par la rébellion du 19 Septembre 2002. 


Tout ceci fut de la pure distraction. Les objectifs furent la candidature de M. Ouattara et le pouvoir par tous les moyens.

Depuis le 11 Avril 2011, ils sont au pouvoir, marginalisant les autres groupes ethniques et religieux. Comment peut-on être la victime d’exclusion et l’infliger aux autres ? 


Cela n’a aucun sens. Le rattrapage ethnique, à l’image de l’Ivoirité de M. Bédié fait rage partout dans la vie politique. Tous les patronymes musulmans ou nordistes sont des bénéficiaires de cette politique nazi.

Cependant, pourquoi parlons-nous de l’inéligibilité de M. Ouattara ? N’ont-ils pas soutenu que l’Article 48 avait fait de M. Ouattara un ivoirien au sens plein du mot ? 


Si c’est le cas, pourquoi souhaitent-ils tripatouiller la Constitution afin de permettre à M. Ouattara d’être candidat en 2015 ? 

Ont-ils besoin de tripatouiller les textes fondamentaux afin de faire d’un seul « ivoirien », candidat aux élections ? Ne sont-elles pas ouvertes, les élections aux fils et filles du pays ?

Serait-il exclu pour d’autres raisons tels son état de santé ? Si tout ceci n’est pas la réalité des faits, alors n’est-il pas vrai que la nationalité de M. Ouattara est toujours douteuse ? Si elle était douteuse, cela ne confirmerait-il pas qu’il n’est pas ivoirien comme M. Ouattara le prétend ?

A beau mentir, l’on est rattrapé par ses mensonges !

Nous voilà à nouveau devant les faits accomplis ! Faut-il permettre à un étranger d’être candidat aux élections de 2015 ? A quelle fin ?

Le Président Gbagbo, en fin politicien et stratège, ne lui avait jamais accordé la nationalité. Il avait fait de MM. Ouattara et Bédié, des candidats exceptionnels car en réalité ils ne satisfaisaient pas les conditions de l’Article 35. 


L’un (M. Ouattara) fut frappé par cet article pour nationalité douteuse et l’autre (M. Bédié) fut frappé par le même article pour avoir dépassé l’âge requis. Leur candidature fut acceptée dans un souci de détendre l’atmosphère politique. Est-ce le cas de nos jours ?

M. Ouattara est la cause de l’introduction de la violence dans la politique depuis le 18 Février 1992 à nos jours. Il n’a jamais fait la promotion de la démocratie ou l’alternance démocratique en Côte D’Ivoire. Il fut toujours cité dans les coups tordus, coups de force, attentats, tentatives de coups d’état et a accédé au pouvoir par un coup d’état. 


A-t-il apporté une plus-value aux ivoiriens ? Non ! Jamais !

Les ivoiriens ont perdu la notion de l’état de droit, de la démocratie, des droits de l’homme, de la souveraineté etc.

L’économie est sous perfusion.

Les chômeurs se comptent par millions.

Les PME/PMI ivoiriennes broient du noir au profit de leurs homologues français et Burkinabès.

Les sociétés d’état sont bradées à des francs symboliques puis rachetées par l’entourage de M. Ouattara et sa famille.

Les fonctionnaires ont leur salaire bloqué depuis bientôt trois (3) ans. Ils ont aussi perdu tous les avantages sociaux acquis sous l’administration Gbagbo.

L’école est en ruine aux mains des ministres analphabètes et illettrés tels Kandia Camara et Cissé Bacongo.

L’insécurité a atteint le seuil de l’intolérable. Le pays est classé la troisième destination la plus dangereuse au monde.

Les arrestations arbitraires, les exactions, les assassinats sont monnaies courantes.

La Justice ivoirienne est entièrement aux ordres des tenants du pouvoir, accordant une immunité exceptionnelle aux FRCI, ex Commandant de la Rébellion et aux militants du RDR.

En d’autres termes, le passage en moins de 5 ans du sieur Ouattara est une descente en enfer pour les populations ivoiriennes. Faut-il renouveler le mandat d’une telle équipe incompétente, liberticide et génocidaire ? Là se trouve toute la problématique !

Les dignitaires du RDR par la voix de leur Secrétaire Général par Intérim, M. Amadou Soumahoro, préfèrent éviter le referendum afin de laisser la latitude aux députés RHDP, les seuls députés majoritaires afin de tripatouiller la constitution et faire de M. Ouattara, un autre candidat exceptionnel.

Les ivoiriens se laisseront-ils intimider par les Kalachnikovs et autres fusils d’assaut et laisser le RDR faire de M. Ouattara un candidat en 2015 ?

Pour l’instant, le FPI n’arrive toujours pas à convaincre son électorat de sa participation ou non aux élections. Il joue la carte du chantage, exigeant la libération du Président Gbagbo. 


Si le Président Gbagbo était libéré, le FPI participerait-il aux élections ? Les conditions sont-elles réunies ?

L’accord Politique de Ouagadougou (APO 2007) prévoyait le désarmement des rebelles trois mois avant la tenue des élections. Ce qui ne fut jamais le cas.

Les rebelles conservèrent leur arsenal de guerre afin d’intimider les populations surtout les électeurs pendant les échéances d’Octobre/Novembre 2010. Ils bourrèrent les urnes ou les emportèrent au su et à la barbe des observateurs européens et des forces de l’ONUCI. 


La fraude fut massive et spectaculaire dans la zone baptisée Centre-Nord-Ouest (CNO), sous l’occupation rebelle depuis Septembre 2002.

Le Conseil Constitutionnel fut saisi (par le FPI/LMP) afin d’annuler les résultats de cette zone frauduleuse.

Cependant, la Commission Electorale Indépendante ( ?) (CEI) soutenait, hors délais ou ayant atteint le statut de commission forclose, la victoire de M. Ouattara à 54.1%.

Le 3 Décembre 2010, le Président du Conseil rejette la décision de la CEI et déclare le candidat Laurent Gbagbo, vainqueur des élections avec 51.9%. Ainsi débuta la crise dite post-électorale avec des répercussions tragiques. 


La résidence du Président Gbagbo sera bombardée de nuit comme de jour par la coalition Franco-onusienne jusqu’à son arrestation, un matin du 11 Avril 2011. Au total, plus de 7 000 victimes sont annoncées pour une question de malentendu électoral.

De nos jours, la CEI est totalement aux mains du RHDP à hauteur de 99%. Les ex démembrements de la rébellion au sein de cette commission se sont tous reconvertis à la politique au sein du RHDP. Le FPI est totalement absent au sein de la CEI. En d’autres termes, la révision de la composition de cette commission s’impose avant la tenue des élections.

Aussi, les candidats aux présidentielles, doivent s’accorder sur l’identité du Président du Conseil Constitutionnel actuel, en la personne du Professeur Francis Wodié, en remplacement du Professeur Paul Yao N’Dré, en violation flagrante de l’article 91 de la Constitution de Juillet 2000 :

« Article 91 : Les conseillers sont nommés pour une durée de six ans non renouvelables par le Président de la République parmi les personnalités connues pour leur compétence en matière juridique ou administrative. Avant leur entrée en fonction, ils prêtent serment devant le Président du Conseil Constitutionnel, en ces termes : " Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution et de garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions ".

Le premier Conseil constitutionnel comprendra:

- Trois conseillers dont deux désignés par le Président de l'Assemblée nationale, nommés pour trois ans par le

Président de la République (…) »

Est-il possible de soutenir que la Constitution de Juillet 2000 est défaillante ?

La Constitution des 23 et 24 Juillet 2000 fut votée à 86.53% avec une participation de 56%. Tous les partis politiques y compris le RDR ont voté OUI pour l’adoption de ce texte fondamental. Personne ou aucune structure politique ne s’est opposée à la Constitution. 


Seulement, M. Ouattara s’oppose farouchement à un aspect de cette constitution, car ne lui permettant pas d’être candidat.

Lors du Forum de la Réconciliation en 2001, M. Ouattara fut invité à réunir les documents nécessaires afin de prouver sa nationalité et se faire délivrer un certificat de nationalité. Il ne l’a jamais fait. La raison étant qu’il avait introduit deux femmes différentes comme étant sa génitrice.

Aussi, tantôt il était né à Dimbokro le 1er Janvier 1942, tantôt il présentait un autre extrait de naissance avec une date de naissance différente.

Finalement, il avait omis de déclarer son mariage de 1966 avec une américaine du nom de Barbara Jean Davis. Il présentait seulement son certificat de mariage d’avec Dominique Nouvian Folloroux en 1991. Confronté avec le certificat de mariage de 1966, il soutiendra que ce certificat fut un faux et que ces détracteurs tentaient de l’écarter du pouvoir.

En d’autres termes, les mensonges de M. Ouattara ont fini par le rattraper. 


Il s’est illustré de la plus pire des manières, passant pour un mythomane congénital. L’on ne sait plus rien de cet homme, ses origines, sa vraie identité. (Voir Alassane Dramane Ouattara ou la vie d’un faussaire (2 Janvier 2014) : Source : nickdebessou.over-blog.com).

Finalement, les conditions d’élections apaisées et ouvertes à tous ne sont pas réunies à cause du pouvoir nocif des FRCI et des supplétifs Dozo. Ceux-ci doivent être encasernés au moins 6 mois avant la tenue des élections.

Les élections ne peuvent se tenir dans le chaos constitutionnel actuel. Il s’impose un nombre de projets de loi facilitant l’apaisement politique et les conditions requises pour des élections apaisées et ouvertes à tous. 


L’heure n’est pas aux élections mais plutôt au règlement des problèmes socio-politiques. C’est cela la priorité. Pas d’élections en 2015 avant la résolution de ces problèmes, inquiétudes des populations ivoiriennes.

Le Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises (FDRC) :

LE FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI).

Exhorte le FPI et partis associés à réclamer l’état de droit dans les plus brefs délais.

Exhorte l’opposition à changer de stratégie(s) pour la reconquête du pouvoir.

Exhorte l’opposition à convoquer une réunion tripartite avec l’Union Africaine et le gouvernement ivoirien afin de créer des conditions propices pour des élections ouvertes, libres, justes, démocratiques et apaisées.

Exhorte le FPI et les autres partis politiques à boycotter les élections de 2015 si les conditions ou reformes électorales ne sont pas satisfaites.

Exhorte le FPI et les autres partis politiques à refuser de participer aux élections de 2015 si le programme DDR n’est pas satisfait. Exiger le Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des forces combattantes (FRCI et supplétif Dozo), n’ayant pas légalement droit au port d’armes. Encaserner ces forces trois mois avant les élections et confier la sécurisation des élections aux FDS, l’ONUCI et les forces de l’UNION AFRICAINE.

Exhorte le FPI à exiger la dissolution de la CEI et à revoir sa composition de façon équilibrée et non sur la base des accords de Marcoussis de 2003, devenus caduques.

Exhorte à revoir et réviser le listing électoral de 2010 (4 millions 590 219 votants) et le réactualiser en tenant compte des milliers de décès, des milliers d’exilés et les jeunes ayant atteint l’âge mature pour le vote. 


S’assurer que les nouveaux naturalisés de la loi sur l’Apatridie du 23 Août 2013, ne figurent pas sur le listing électoral et ce en conformité avec le code de la nationalité et la période de grâce ou d’observation de 5 ans requis.

Celles qui seront ajoutées sur le listing électoral sont uniquement les personnes naturalisées par déclaration. Cependant, le gouvernement garde par devers lui les chiffres officiels. Par conséquent, pour plus de clarté et une élection apaisée, ces naturalisés ne doivent pas non plus figurer sur le listing électoral de 2015.

LE CHEF D’ETAT IVOIRIEN, M. OUATTARA.

Vous interpelle à annuler toutes les poursuites judiciaires contre les personnes jouissant de la liberté provisoire dans un souci d’apaisement, de pardon et de réconciliation.

Vous interpelle de libérer dans les plus brefs délais tous les prisonniers politiques et militaires en attente d’un procès ou déjà jugés et qui purgent une certaine peine.

Vous interpelle à annuler purement et simplement les procédures judiciaires en cours contre l’ex-Première Dame Simonne Ehivet Gbagbo afin de contenter sa famille biologique et politique, les populations et faciliter la réconciliation.

Vous interpelle à libérer dans les plus brefs délais le Ministre Charles Blé Goudé afin qu’il puisse prendre part à la tête de son mouvement politique le COJEP, à la décrispation du climat politique et à la réconciliation.

Vous conseille de sommer l’Assemblée Nationale afin que les députés puissent tabler sur les projets de loi aux fins de la réconciliation, le retour des exilés, la réhabilitation et dédommagement des anciens ministres du gouvernement précédent et leurs résidences, le dégel de leurs comptes bancaires et la restitution dans la mesure du possible des résidences et véhicules des leaders politiques et militants LMP.

Vous conseille de dissoudre le PNCS qui dans les faits n’inspire pas du tout confiance. Confier la gestion de la réconciliation à la société civile et au clergé pour plus de confiance, d’intégrité et d’indépendance politique ou partisane.

Vous encourage à engager des discussions de haut niveau avec l’opposition avec la participation de l’UA comme intermédiaire ou médiateur pour la bonne gestion du pouvoir d’état, la réconciliation, la révision des textes et composition de la CEI, les conditions d’éligibilité, un contrat politique entre partis en cas de victoire ou défaite d’un groupe politique et la supervision des élections de 2015 par des émissaires de l’UA.

Vous interpelle à restaurer dans les plus brefs délais l’état de droit et la démocratie.

Vous interpelle à réhabiliter les forces régaliennes telles la Police et la Gendarmerie.

Vous interpelle à mettre sur pied un nouveau programme DDR, à démobiliser les supplétifs Dozo et les renvoyer dans leur zone géographique, à cantonner ou à encaserner les FRCI occupant illégalement les villes, villages et hameaux et finalement à proposer aux députés un projet de loi sur la refonte de l’armée, une véritable armée républicaine selon l’esprit et la lettre de l’Accord Politique de Ouagadougou.

Vous interpelle à faire des droits de l’homme la prunelle de vos yeux.

Vous conseille de démissionner en tant que Président de votre parti en conformité avec l’article 54 de la constitution de juillet 2000 et attendre que le congrès du RDR vous confirme comme le candidat du parti aux élections de 2015.

LES COMBATTANTS DE LA LIBERTE ET DEMOCRATES.

Exhorte les démocrates ivoiriens à se réveiller, à braver la peur et réclamer dans la discipline leurs droits constitutionnels.

Exhorte les démocrates ivoiriens et les populations à faire un bilan exhaustif du gouvernement actuel et prendre les décisions qui s’imposent.

Interpelle les démocrates afin d’accentuer des pressions énormes sur le gouvernement ivoirien et faciliter la libération pure et simple de tous les prisonniers politiques et militaires.

Interpelle les démocrates à travers le monde afin qu’ils se penchent sur les conditions médicales des prisonniers politiques et militaires sans oublier les bénéficiaires de la liberté provisoire. 


Exhorte les démocrates à travers le monde à lever des fonds afin de faciliter des visites médicales pour les prisonniers politiques, militaires et les bénéficiaires de la liberté provisoire, très souvent sans ressources financières due en grande partie au gel des avoirs.

LE PRESIDENT DU PDCI-RDA ET MILITANTS/SYMPATHISANTS.

Exhorte les militants du PDCI-RDA à se désolidariser du groupement politique le RHDP, source de la misère et la paupérisation des populations.

Exhorte le Président du PDCI-RDA, M. Bédié à prendre des décisions courageuses pour défendre l’intérêt supérieur des ivoiriens qui souffrent le martyr sous M. Ouattara.

Exhorte le Président Bédié à travailler d’arrache-pied avec l’opposition pour la restauration de l’état de droit, la démocratie, la réconciliation et la paix en Côte D’Ivoire.

Veillera à résoudre par la négociation, dialogue, explications et dénonciation les crises et conflits nés du déficit démocratique en Côte D’Ivoire.

Réitère son attachement au processus de démocratisation et à la résolution des crises en Afrique et en Côte D’Ivoire en particulier.

Rappelle à tous qu’il est une cellule PANAFRICAINE, intellectuelle, scientifique et politique créée le 22 mars 2013 à Londres, Royaume Uni.

Fait à Londres le 12 Janvier 2014.
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Nick De Bessou
Juriste & Anthropologue Politique
Président du FDRC.
Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises (FDRC).
nickdebessou.over-blog.com


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