samedi 15 février 2014

La Monusco et la colonisation de la RDC – Mission

10 fév 2014



Elle a encore de beaux jours devant elle. La Mission des Nations unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) n’est pas prête à plier bagage tant que la situation sécuritaire reste « fragile » en RDC.

La question du départ ou non des forces onusiennes en RDC a déjà fait objet de beaucoup de débats. Elle rebondit encore avec plus d’acuité maintenant après la victoire spectaculaire des Forces armées de la RDC sur les ex-rebelles du M23/RDF. 

La MONUSCO doit-elle quitter la RDC ? Les avis sont partagés. 

D’aucuns ne sentent vraiment pas à quoi a servi la MONUSCO, arrivée au Congo depuis bientôt quinze ans – auparavant sous la dénomination de la Monuc. 

Allant plus loin, certains analystes affirment que les Nations unies n’ont jamais aidé un pays à résoudre ses problèmes sécuritaires. 

Au contraire, c’est souvent lorsqu’elles partent que la paix revient. L’Angola voisin peut servir d’exemple.

Les tenants de cette thèse estiment que la Monusco est devenue un problème en RD au lieu d’être une solution. 

Et si la RDC faisait comme l’Angola qui avait eu le courage de « se débarrasser » de la mission des Nations unies installée sur son territoire ? 

Car après le départ de cette mission de l’Angola, ce pays avait retrouvé la paix et il est aujourd’hui parmi les puissances africaines.

Par contre, les pro-Monusco pensent, quant à eux, que cette mission joue un rôle important dans la stabilisation du Congo. Elle a, entre autres, mandats d’assurer la protection des civils. En tant que telle, elle doit y rester autant que possible.

C’est la position prise par le chef de la MONUSCO. Répondent à une question de la presse en marge de son récent séjour à New York, Martin Kobler a déclaré que la MONUSCO restera encore au Congo puisque, selon lui, la situation est encore « fragile ». 

Elle devra veiller notamment à la restauration de l’autorité de l’Etat, à l’application totale des accords internationaux, notamment celui signé à Addis-Abeba, à la bonne gouvernance et préserver la paix acquise dans la partie Est du pays.

Pour certains observateurs de la politique congolaise, une telle déclaration ressemble à un véritable pavé jeté dans la mare. 

Elle pousse à soulever certaines questions : qui dirigent effectivement ce pays ? Qui doit y restaurer l’autorité de l’Etat ? Est-ce un chef de la mission onusienne ou le gouvernement congolais ? Un Etat souverain a-t-il besoin d’être éternellement porté sur les épaules de la communauté internationale ? 

Si elle veut bénéficier du respect dû à son rang, la République démocratique du Congo doit affranchir de la tutelle ses parrains.


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