jeudi 6 mars 2014

En RDC, la contribution du secteur minier au budget de l’Etat projetée à 25% en 2016

le 6 mars 2014 



Le secteur minier étant considéré comme le moteur de son économie, la République démocratique du Congo (RDC) projette de porter la contribution du secteur minier au budget de l’Etat « de 9% en 2010 à 25% en 2016 ».

« Le programme du gouvernement se fixe pour objectif de porter la contribution du secteur minier au budget de l’Etat de 9% en 2010 à 25% en 2016. En 2010, sa contribution a été de 12% dans la formation du PIB, de 9% au budget de l’Etat et de 50% des recettes d’exportation. La relance de la production minière par les entreprises existantes ou à installer en vue de soutenir la croissance et l’emploi sera l’objectif principal du programme », rapporte une source officielle consultée par Lepotentielonline.com jeudi 3 mars 2014.

Ainsi, le gouvernement congolais envisage de produire 1 500 000 tonnes de cuivre contre 500 000 tonnes en 2011, environ 180 000 tonnes de cobalt en 2015 contre 120 000 tonnes en 2011 et au moins 60 000 tonnes de zinc contre 19 000 tonnes en 2010 « d’ici fin 2015 ».

De même, la production de l’or devrait passer de 5 000 Kg en 2011 à 12 000 Kg en 2015, celle du diamant de 22 millions à 27 millions de carat en 2015 et celle du coltan à 500 tonnes par an entre 2012 et 2016.

Le programme du gouvernement congolais projette par ailleurs une production annuelle de 1200 tonnes pour le wolframite et de 10 000 tonnes pour la cassitérite entre 2012 et 2016.

Accroitre le taux d’investissement

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a prévu d’« accroître le taux d’investissement public et privé dans le secteur minier de 10% du PIB en moyenne par an durant la période 2012- 2016, d’améliorer la gouvernance et la transparence dans la gestion du secteur ainsi que la traçabilité des recettes publiques ».

Il fonde la réussite de ce programme sur « l’évaluation, la révision et la vulgarisation de la loi N°7/2002 du 11 juillet 2002 portant Code minier, la mise en place d’un service géologique national, la réhabilitation et l’équipement du CRGM en matériels de laboratoire, l’évaluation des titres déjà octroyés en vue d’assainir le fichier cadastral minier, le renforcement des capacités des ressources humaines évoluant dans le secteur minier ».

Il s’agit aussi de « développer l’intégration des activités minières, notamment par la mutation des comptoirs en entités de traitement et/ou de transformation - en vue d’accroître la Valeur ajoutée des produits destinés à l’exportation - et de l’artisanat minier en coopérative avant de se muer en exploitant de petite mine ».

Enfin, le gouvernement entend « développer la coopération avec certains pays en vue d’inventorier le potentiel de certains produits miniers non encore exploités tels le nickel, le chrome, la bauxite, le fer et le magnésium ».

Projets miniers « identifiés » en attente de financement

La RDC offre des opportunités d’investissements dans 7 de ses 11 provinces où « certains indices miniers ont déjà fait l’objet des travaux de développement qui ont conduit aux études d’évaluation technico-économique et n’attendent que des financements pour leur mise en exploitation ».

Au Bas-Congo, on trouve le gisement polymétallique du cuivre, du zinc, du plomb et de vanadium à Bamba-Kilenda (district de la Lukaya), ceux de bauxite à Sumbi (Bas-Fleuve), non loin de la centrale hydroélectrique d’Inga, et de phosphates au Mayumbe ainsi que les sables et le calcaire asphaltiques à Mavuma (Bas-Fleuve).

« Il sied de noter que la province du Bas-Congo offre un certain nombre de facteurs socio-économiques particulièrement avantageux pour l’exploitation d’un gisement minier. Il s’agit notamment de la proximité de l’océan Atlantique, la présence de deux ports maritimes du pays (Matadi et Boma), la disponibilité à moindre coût du courant hydroélectrique fourni par le barrage d’Inga, l’existence de la voie ferrée Kinshasa- Matadi (360 km), l’état relativement fiable de l’infrastructure routière, de la main-d’œuvre qualifiée et bon marché », selon le ministère des Mines.

Au Katanga, il y a le cuivre et l’argent à Dikulushi, la zone « étain » du domaine minier de la Gécamines et le charbon à Lukunga.

La Province Orientale possède de l’or à Adumbi-Kitenge (district de l’Uélé), du fer à Mbomo (territoire de Banalia) et des schistes bitumineux à Mindjaro-Ubandu.

On trouve de l’or platinifère à Lubero et le pyrochlore à Bingo au Nord-Kivu, un gisement d’or à Twangisa et à Namoya au Sud-Kivu et au Maniema.

Le Kasaï Oriental renferme des gisements primaires de lits des rivières pour le diamant tandis qu’on trouve au Kasaï Occidental de l’or platinifère à Musefu dans le district du Kasaï (territoire de Luiza). 

« Dans le cadre de la valorisation de ces indices miniers, il convient de signaler que le gouvernement a octroyé à des partenaires étrangers, 38 zones exclusives de recherches couvrant 412.275 km² », renseigne le ministère des Mines.
____________
Angelo Mobateli
Le Potentiel 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire