20/04/2014
Route - Une rue de Kinshasa
Il faut circuler à Kinshasa pour bien comprendre la réalité de l’état de ses routes. Malgré les récentes initiatives prises par les autorités afin de redorer l’image de la capitale en réhabilitant et surtout en élargissant certaines voies publiques, la majorité des routes est encore dans un état de délabrement avancé.
De la commune de N’djili en passant par celles de Kalamu, Lemba, Limete, Kasa-Vubu, Makala et Gombe, le constat est contrastant, voire déplorable.
Dans la commune de N’Djili, la population circule difficilement. L’axe principal du quartier I est complètement détruit. Ce constat ne se limite pas uniquement à cette commune.
Les travaux de réhabilitation de la voirie urbaine de la ville de Kinshasa sont entourés d’un véritable contraste. Si les grandes artères, telles que les boulevards Lumumba, Triomphal et du 30 juin ont été refaits de fond en comble, des routes secondaires restent en piteux état.
La Rédaction du Potentiel s’est penchée sur ce problème en dépêchant sur le terrain une équipe de reporters. Le constat est sans appel.
A Kinshasa, la réhabilitation des voiries est à double vitesse. C’est le jour et la nuit. Une interpellation qui va droit vers les gouvernements tant national que provincial et les bourgmestres des communes, obligés chacun à son niveau de rectifier le tir.
Il faut circuler à Kinshasa pour bien comprendre la réalité de l’état de ses routes. Malgré les récentes initiatives prises par les autorités afin de redorer l’image de la capitale en réhabilitant et surtout en élargissant certaines voies publiques, la majorité des routes est encore dans un état de délabrement avancé.
De la commune de N’djili en passant par celles de Kalamu, Lemba, Limete, Kasa-Vubu, Makala et Gombe, le constat est contrastant, voire déplorable.
Dans la commune de N’Djili, la population circule difficilement.
L’axe principal du quartier I est complètement détruit. Ce constat ne se limite pas uniquement à cette commune. Il s’observe sur la célèbre place « Sainte Thérèse de N’Djili », une route qui ploie sous la menace, depuis longtemps, d’être complètement impraticable pour les automobilistes.
Malgré les multiples visites des autorités, aucune promesse n’a été tenue jusqu’à ce jour. Conséquence, la circulation sur cette voie reste extrêmement difficile. Actuellement, la nouvelle entrée récemment réhabilitée, baptisée « Kimbuta », est l’unique voie carrossable de cette commune.
Une situation similaire se constate au carrefour des avenues Gambela et Maringa dans la commune de Kasa-Vubu, où la route récemment restaurée, il y a de cela une année, s’est transformée en un champ de patate douce. Elle est déjà impraticable pour les véhicules.
Les caniveaux construits pour la canalisation des eaux sont bouchés par les immondices du marché Gambela.
Dans la commune de Kalamu, plus précisément sur le boulevard Ezo devant l’Hôtel Pegal, une rivière s’y est créée depuis une dizaine d’années. Des planches installées par la population servent de ponts pour faciliter la traversée aux usagers. Pendant ce temps, le reste de la chaussée est envahie par des herbes folles.
Perpendiculairement au boulevard Ezo, la chaussée de Kimwenza compte parmi les nombreuses avenues de Kinshasa où les travaux ont été abandonnés.
Sur la chaussée de Kimwenza, au niveau du terrain Frégate (connu sous l’appellation de terrain Eckankar), les vestiges des travaux sont visibles. Dans ce coin de la capitale, il faut marcher plus de 800 mètres avant d’embarquer à bord d’un taxi-bus.
Dans la commune de la Gombe, les avenues de l’Ecole et Luambo (ex – Bokasa), en plein centre de Kinshasa au niveau du marché central, ne sont plus des axes de circulation mais des rivières parsemées d’ordures au bord desquelles la vie et le commerce continuent malgré l’insalubrité et le risque élevé de propagation de maladies.
La nuit, ces avenues deviennent le théâtre d’une symphonie de croassement d’une multitude de crapauds qui occupent ces eaux troubles et polluées.
Un autre axe oublié par les autorités est l’avenue Kikwit à Limete. Le trafic intense qu’elle reçoit fait davantage dégrader sa situation.
La tuyauterie de la Regideso subit déjà des dommages. Et pourtant, cette avenue traverse quatre communes de Kinshasa, à savoir Limete, Ngaba, Kalamu et Makala. Sa réhabilitation pourrait réduire de manière significative les embouteillages sur les avenues Université et Kianza.
L’avenue Elengesa fait également partie du patrimoine de la voirie urbaine laissé dans les oubliettes. Une voie qui pourrait désenclaver les communes de Makala et Ngiri-Ngiri, tout en désengorgeant la Route de Matadi, par l’attrait qu’elle pourrait exercer sur les usagers de Mont-Ngafula.
LA MODERNISATION EN MARCHE
Malgré l’état déplorable de certains axes de la capitale, il faut noter que le gouvernement a déjà réhabilité bon nombre d’artères de la ville de Kinshasa, notamment les boulevards du 30 juin, Lumumba, Tshatshi, Sendwe, Triomphal et les avenues Huilerie, Poids lourd, Mushie, Libération … Il faut signaler que les avenues By-pass et Poids lourds sont en cours de réhabilitation. Cependant, il s’agit là, des axes principaux qui traversent la capitale.
Les voies secondaires qui permettent d’entrer dans les différentes communes sont bien souvent encore des routes en terre battue qui sont difficilement carrossables.
La réhabilitation des routes est une bonne initiative. Elle ne serait efficace qu’à la condition de la coupler d’une éducation permanente de la population, particulièrement sur la gestion des déchets. La protection et l’augmentation de l’espérance de vie de ces ouvrages en dépendent.
L’illustration parfaite est offerte par l’état de délabrement très avancé de l’avenue Université.
Réhabilitée à coups de millions de dollars américains par plusieurs bailleurs de fonds, les nids-de-poules ont repris leur droit de cité sur cette grande artère de la capitale congolaise. Serait-ce un problème d’entretien ? La réhabilitation se serait-elle opérée suivant les normes en la matière ? Nul ne le sait.
DEJA DES FISSURES
Défaut de fabrication ou manque d’entretien ? Le service après vente n’est pas toujours bien assuré à Kinshasa. Bien qu’ayant subi des travaux de réhabilitation, les routes kinoises peinent à retrouver leur éclat.
Sur le boulevard Sendwe réhabilité à peine dans le cadre de « Cinq chantiers de la République », les affaissements sont signalés par endroits.
Le même constat est fait sur son prolongement, le boulevard Triomphal, où le tronçon présente des bosses et des fissures à de nombreux endroits. Quoique réhabilitée sur des longues distances, la voirie urbaine de Kinshasa est loin de convaincre. Toutefois, il serait honnête de reconnaitre que la ville vient de très loin !
POURSUIVRE SUR LA MEME LANCEE
La volonté gouvernementale sur ce secteur est saluée par nombre d’usagers. En effet, dans un passé relativement récent, circuler à bord d’un véhicule à Kinshasa, était un véritable parcours du combattant. Le chemin qui mène vers le désenclavement intégral des quartiers de Kinshasa est encore long.
La détermination du gouvernement à intensifier les travaux dans ce sens est un signe d’espoir. Ainsi, des artères d’intérêt stratégique, dont les tracées ont été dessinées il y a bien longtemps, n’attendent que le go du gouvernement pour le démarrage des travaux.
C’est le cas de l’avenue Kikwit qui traverse les communes de Limete, Ngaba, Kalamu et Makala. Un vieux projet que le gouvernement ferait mieux de réactiver. C’est le cas également du projet de prolongement de l’avenue Elengesa jusqu’à son intersection avec l’avenue By-Pass.
Tous ces projets, actuellement à l’abandon, mériteraient d’être relancés pour donner à la voirie de Kinshasa une nouvelle figure. Ce qui désenclaverait certaines communes et quartiers de Kinshasa. Dossier à suivre.
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[DELPHIN BATEKO ET LEONORA BAUMANN]
© KongoTimes
Route - Une rue de Kinshasa
Il faut circuler à Kinshasa pour bien comprendre la réalité de l’état de ses routes. Malgré les récentes initiatives prises par les autorités afin de redorer l’image de la capitale en réhabilitant et surtout en élargissant certaines voies publiques, la majorité des routes est encore dans un état de délabrement avancé.
De la commune de N’djili en passant par celles de Kalamu, Lemba, Limete, Kasa-Vubu, Makala et Gombe, le constat est contrastant, voire déplorable.
Dans la commune de N’Djili, la population circule difficilement. L’axe principal du quartier I est complètement détruit. Ce constat ne se limite pas uniquement à cette commune.
Les travaux de réhabilitation de la voirie urbaine de la ville de Kinshasa sont entourés d’un véritable contraste. Si les grandes artères, telles que les boulevards Lumumba, Triomphal et du 30 juin ont été refaits de fond en comble, des routes secondaires restent en piteux état.
La Rédaction du Potentiel s’est penchée sur ce problème en dépêchant sur le terrain une équipe de reporters. Le constat est sans appel.
A Kinshasa, la réhabilitation des voiries est à double vitesse. C’est le jour et la nuit. Une interpellation qui va droit vers les gouvernements tant national que provincial et les bourgmestres des communes, obligés chacun à son niveau de rectifier le tir.
Il faut circuler à Kinshasa pour bien comprendre la réalité de l’état de ses routes. Malgré les récentes initiatives prises par les autorités afin de redorer l’image de la capitale en réhabilitant et surtout en élargissant certaines voies publiques, la majorité des routes est encore dans un état de délabrement avancé.
De la commune de N’djili en passant par celles de Kalamu, Lemba, Limete, Kasa-Vubu, Makala et Gombe, le constat est contrastant, voire déplorable.
Dans la commune de N’Djili, la population circule difficilement.
L’axe principal du quartier I est complètement détruit. Ce constat ne se limite pas uniquement à cette commune. Il s’observe sur la célèbre place « Sainte Thérèse de N’Djili », une route qui ploie sous la menace, depuis longtemps, d’être complètement impraticable pour les automobilistes.
Malgré les multiples visites des autorités, aucune promesse n’a été tenue jusqu’à ce jour. Conséquence, la circulation sur cette voie reste extrêmement difficile. Actuellement, la nouvelle entrée récemment réhabilitée, baptisée « Kimbuta », est l’unique voie carrossable de cette commune.
Une situation similaire se constate au carrefour des avenues Gambela et Maringa dans la commune de Kasa-Vubu, où la route récemment restaurée, il y a de cela une année, s’est transformée en un champ de patate douce. Elle est déjà impraticable pour les véhicules.
Les caniveaux construits pour la canalisation des eaux sont bouchés par les immondices du marché Gambela.
Dans la commune de Kalamu, plus précisément sur le boulevard Ezo devant l’Hôtel Pegal, une rivière s’y est créée depuis une dizaine d’années. Des planches installées par la population servent de ponts pour faciliter la traversée aux usagers. Pendant ce temps, le reste de la chaussée est envahie par des herbes folles.
Perpendiculairement au boulevard Ezo, la chaussée de Kimwenza compte parmi les nombreuses avenues de Kinshasa où les travaux ont été abandonnés.
Sur la chaussée de Kimwenza, au niveau du terrain Frégate (connu sous l’appellation de terrain Eckankar), les vestiges des travaux sont visibles. Dans ce coin de la capitale, il faut marcher plus de 800 mètres avant d’embarquer à bord d’un taxi-bus.
Dans la commune de la Gombe, les avenues de l’Ecole et Luambo (ex – Bokasa), en plein centre de Kinshasa au niveau du marché central, ne sont plus des axes de circulation mais des rivières parsemées d’ordures au bord desquelles la vie et le commerce continuent malgré l’insalubrité et le risque élevé de propagation de maladies.
La nuit, ces avenues deviennent le théâtre d’une symphonie de croassement d’une multitude de crapauds qui occupent ces eaux troubles et polluées.
Un autre axe oublié par les autorités est l’avenue Kikwit à Limete. Le trafic intense qu’elle reçoit fait davantage dégrader sa situation.
La tuyauterie de la Regideso subit déjà des dommages. Et pourtant, cette avenue traverse quatre communes de Kinshasa, à savoir Limete, Ngaba, Kalamu et Makala. Sa réhabilitation pourrait réduire de manière significative les embouteillages sur les avenues Université et Kianza.
L’avenue Elengesa fait également partie du patrimoine de la voirie urbaine laissé dans les oubliettes. Une voie qui pourrait désenclaver les communes de Makala et Ngiri-Ngiri, tout en désengorgeant la Route de Matadi, par l’attrait qu’elle pourrait exercer sur les usagers de Mont-Ngafula.
LA MODERNISATION EN MARCHE
Malgré l’état déplorable de certains axes de la capitale, il faut noter que le gouvernement a déjà réhabilité bon nombre d’artères de la ville de Kinshasa, notamment les boulevards du 30 juin, Lumumba, Tshatshi, Sendwe, Triomphal et les avenues Huilerie, Poids lourd, Mushie, Libération … Il faut signaler que les avenues By-pass et Poids lourds sont en cours de réhabilitation. Cependant, il s’agit là, des axes principaux qui traversent la capitale.
Les voies secondaires qui permettent d’entrer dans les différentes communes sont bien souvent encore des routes en terre battue qui sont difficilement carrossables.
La réhabilitation des routes est une bonne initiative. Elle ne serait efficace qu’à la condition de la coupler d’une éducation permanente de la population, particulièrement sur la gestion des déchets. La protection et l’augmentation de l’espérance de vie de ces ouvrages en dépendent.
L’illustration parfaite est offerte par l’état de délabrement très avancé de l’avenue Université.
Réhabilitée à coups de millions de dollars américains par plusieurs bailleurs de fonds, les nids-de-poules ont repris leur droit de cité sur cette grande artère de la capitale congolaise. Serait-ce un problème d’entretien ? La réhabilitation se serait-elle opérée suivant les normes en la matière ? Nul ne le sait.
DEJA DES FISSURES
Défaut de fabrication ou manque d’entretien ? Le service après vente n’est pas toujours bien assuré à Kinshasa. Bien qu’ayant subi des travaux de réhabilitation, les routes kinoises peinent à retrouver leur éclat.
Sur le boulevard Sendwe réhabilité à peine dans le cadre de « Cinq chantiers de la République », les affaissements sont signalés par endroits.
Le même constat est fait sur son prolongement, le boulevard Triomphal, où le tronçon présente des bosses et des fissures à de nombreux endroits. Quoique réhabilitée sur des longues distances, la voirie urbaine de Kinshasa est loin de convaincre. Toutefois, il serait honnête de reconnaitre que la ville vient de très loin !
POURSUIVRE SUR LA MEME LANCEE
La volonté gouvernementale sur ce secteur est saluée par nombre d’usagers. En effet, dans un passé relativement récent, circuler à bord d’un véhicule à Kinshasa, était un véritable parcours du combattant. Le chemin qui mène vers le désenclavement intégral des quartiers de Kinshasa est encore long.
La détermination du gouvernement à intensifier les travaux dans ce sens est un signe d’espoir. Ainsi, des artères d’intérêt stratégique, dont les tracées ont été dessinées il y a bien longtemps, n’attendent que le go du gouvernement pour le démarrage des travaux.
C’est le cas de l’avenue Kikwit qui traverse les communes de Limete, Ngaba, Kalamu et Makala. Un vieux projet que le gouvernement ferait mieux de réactiver. C’est le cas également du projet de prolongement de l’avenue Elengesa jusqu’à son intersection avec l’avenue By-Pass.
Tous ces projets, actuellement à l’abandon, mériteraient d’être relancés pour donner à la voirie de Kinshasa une nouvelle figure. Ce qui désenclaverait certaines communes et quartiers de Kinshasa. Dossier à suivre.
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[DELPHIN BATEKO ET LEONORA BAUMANN]
© KongoTimes
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