lundi 12 mai 2014

Affaire 3 tonnes d'or de la RDC en Suisse: Joseph Kabila a envoyé son homme de main pour négocier avec la société Argor-Heraeus

12 mai 2014



"Quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt". Rarement l'adage chinois m'aura paru si lumineusement vrai qu'aujourd'hui. Lorsqu'un journaliste fait de l'investigation, dissèque et livre l'information au public c'est pour que ce dernier s'en saisisse et en face bon usage. Car sans accès à l'information, un peuple ne peut pas cultiver un esprit critique. 
 
Dans une folie tintamarresque, des écervelés qui ignorent la quintessence du journalisme "informer, toujours informer et encore informer" s'autorisent de nous apprendre notre métier, culottés ils osent même nous dire nous que n'avons pas le droit d'interviewer Vital Kamerhe, le président de l'UNC. 
 
Fort heureusement, les sages congolais dans la communauté ont regardé l'émission, écouté les réponses de VK et ont pris des notes. Pour mieux défendre le Congo, il faut maîtriser tous les enjeux. 
 
A Réveil FM International, nous sommes au service de la vérité, notre indépendance n'est pas à vendre ni à acheter. Nous aimons et servons la République démocratique du Congo du mieux que nous pouvons. 
 
Réveil FM International a une ligne éditoriale claire, nous ne sommes au service d'un individu ou d'un groupe d'individus, ni d'une puissance d'argent. 
 
Pendant ce temps, la magouille continue, le Congo est spolié par ceux-là mêmes qui sont censés le défendre et protéger.

La justice pour un individu est différente à celle applicable aux Etats. La République démocratique du Congo est un Etat, pas un individu. Elle n'est même pas à confondre avec alias Joseph Kabila qui trône par défi à sa tête. 
 
Si l'Etat congolais a été spolié, c'est la République qui se donne les moyens pour rentrer dans ses droits. 
 
Il y a deux semaines alias Joseph Kabila a envoyé en Suisse, son homme de main comme chef de délégation était Pascal Nyembo Muyumba DGA et Coordinateur nationale de lutte contre la fraude minière. 
 
Il n'était accompagné que de Mathieu Yamba Lapfa Lambang, président honoraire du système de certification de Kimberley. Pourquoi le Procureur de la République n'a-t-il pas fait partie de la délégation ? 
 
Ni quelques parlementaires membres de différentes commissions qui touchent à la bonne gouvernance ? Pascal Nyembo Muyumba et Mathieu Yamba Lapfa Lambang sont allé chez Maître Canonica, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats à Genève et à Berne, ils sont allés voir le Procureur fédéral car la RDC veut se porter partie civile dans l'affaire dénoncée par TRIAL. 
 
Les 3 tonnes d'or retrouvés en Suisse appartiennent à la République démocratique du Congo et non à des individus, pourquoi le Procureur de la République n'a-t-il pas été associé à la démarche de se porter partie civile ? 
 
Cela fait treize ans que Joseph Kabila, l'incapacitaire de Kingakati ne s'est même donné la peine de nommer un ambassadeur en Suisse. 
 
Qui ne nous dit pas que la Société Argor-Heraeus ne cherchera pas à négocier sa condamnation? 
 
Quel congolais est-il à mesure de nous rassurer que l'argent de la condamnation irait dans la caisse de l'Etat congolais, pas dans les comptes d'alias Joseph Kabila qui a déjà plus de 25 milliards de $ dans les îles vierges britanniques ? Ni dans les larges poches des commissionnaires joséphistes ?


Pascal Nyembo Muyumba, homme de main d'alias Joseph Kabila

Fort de ses appuis, Pascal Nyembo Muyumba ignore superbement son ministre de Mines. Pascal Nyembo Muyumba est très proche de Joseph Kabila dont il a assuré la sécurité quand il est devenu président en 2001. 
 
Lorsque alias Joseph Kabila, l'incapacitaire de kingakati , était chef d'état-major des armées en 1999 et 2000, Pascal Nyembo Muyumba qui travaille pour les services spéciaux a été son homme de main. 
 
En plus Pascal Nyembo Muyumba a des affinités avec Mama Sifa, car ils sont de la même communauté "Bangu Bangu", de la Province du Maniema.

Pascal Nyembo MuyumbaIL dispute fortement le leadership d'Alexis Mikandji Penge à la tête du Centre d'expertise et de certification des substances minérales précieuses (CEEC). Tout oppose les deux hommes, l'un appartient au Palu et l'autre est membre du tout-puissant PPRD-Parti-Etat. 
 
Pour autant, Alexis Mikandji Penge et Pascal Nyembo Muyumba se sont faits épingler tous les deux le 17 avril 2012 par l'intersyndicale du CEEC pour "gestion prédatrice" du comité de direction: achat dispendieux d'un immeuble de 5 millions de dollars à Gombé, envolée de la dette interne, mauvaise affectation des ressources financières, explosion des frais des mandataires, etc.

Ces syndicalistes réclamaient un audit de l'inspection générale des finances et la mise à pied du comité de direction. Comme dans toute république bananière, ce sont les syndicalistes qui ont été suspendus le 19 avril 2012.





L'entreprise Argor-Heraeus est soupçonnée de blanchiment en raison du raffinage d'or pillé de la République démocratique du Congo en 2004 et 2005. Elle «refuse fermement ces accusations». 
 
L'enquête menée par l'association suisse contre l'impunité Trial a permis de rassembler des preuves, a affirmé lors d'une conférence de presse à Genève l'avocat en charge de l'affaire Bénédict De Moerloose. Argor-Heraeus aurait raffiné entre 2004 et 2005 près de trois tonnes d'or pillé en République démocratique du Congo (RDC) par un groupe armé le Front nationaliste intégrationniste (FNI).

«Contrairement à ce que l'entreprise affirme, elle savait que l'or raffiné était d'origine criminelle», a déclaré l'avocat. Le directeur de Trial Philip Grant a affirmé qu'«il est intolérable que les matières premières pillées continuent d'alimenter les guerres en toute impunité».

Trial demande aux autorités suisses d'ouvrir une enquête, d'établir si une infraction a bel et bien été commise par la société et si, tel est le cas, de la sanctionner pour violation de l'article 305 bis du code pénal suisse. 
 
Basée à Mendrisio (TI), Argor-Heraeus est l'une des cinq plus grandes raffineries d'or de la planète.





Par l'intermédiaire de l'Ouganda

Accusé d'avoir commis des massacres, le FNI actif dès 2002 dans l'Ituri (nord-est de la RDC) a exploité la concession aurifère appelée «Concession 40» pour financer ses opérations et acheter des armes. Une part importante de cet or a été vendue en Ouganda à la société Uganda commecial impex (UCI), qui la revendait à la société Hussar, basée à Jersey (GB). 
 
Cette dernière avait chargé Argor-Heraeus de raffiner l'or entre juillet 2004 et juin 2005. La société suisse a résilié son contrat avec l'entreprise Hussar le 3 juin 2005. 
 
En février 2006, le groupe d'experts mis sur pied par le Conseil de sécurité de l'ONU pour contrôler l'application de l'embargo sur les armes visant la RDC avait déjà accusé Argor-Heraeus d'être impliquée dans un trafic illégal d'or. 
 
L'entreprise tessinoise avait échappé au comité de sanctions de l'ONU, car la Suisse n'avait appliqué les sanctions visant la RDC que le 23 juin 2005.

Des preuves

Pour Kathi Lynn Austin, ancienne membre du groupe d'experts de l'ONU sur la RDC, actuellement responsable de l'ONG Conflict Awareness Project, «tout le monde sait que l'Ouganda ne produit pratiquement pas d'or et Argor ne pouvait donc ignorer que l'or venait de RDC».

Les preuves recueillies par l'ancienne experte de l'ONU et Trial reposent sur des documents comptables d'Hussar correspondant aux achats d'or entre mai 2003 et avril 2005, des permis d'importation et d'exportation de l'or indiquant son lieu d'origine (la RDC) et divers autres déclarations et documents.

Nouvelle campagne

«Nous enquêtons sur d'autres entreprises et notre travail ne s'arrête pas avec cette affaire», a affirmé Philip Grant. «Tant que l'impunité demeure, les pratiques illégales continuent, car les profits sont énormes», a-t-il expliqué. L'entreprise Metalor à Neuchâtel est aussi dans le collimateur, mais les preuves ne sont pas suffisantes.

«Il est temps que cela change», a ajouté le responsable de Trial, en annonçant le lancement d'une nouvelle campagne «Stop Pillage» avec le Conflict Awareness Project et l'Open Society Justice Initiative. 
 
Cette campagne vise à sensibiliser l'opinion publique à la question du pillage des matières premières, à ses liens avec les conflits armés et à la responsabilité de tous les acteurs de cette chaîne, y compris en Suisse.

Le 13 juillet 2009, le Tribunal pénal fédéral, plus haute instance judiciaire helvétique, avait décidé de restituer aux enfants du dictateur zaïrois des avoirs se montant à 7,7 millions de francs suisses (5 millions d’euros) déposés dans des banques en Suisse, argent du détournement des deniers publics. 
 
Aussitôt après sa mort, le 7 septembre 1997 au Maroc, les autorités suisses avaient bloqué les comptes du maréchal. Cette somme d'argent devait-il revenir à l'Etat congolais où aux enfants du dictateur Mobutu ?

Si alias Joseph Kabila a envoyé son homme de main en la personne de Pascal Nyembo Muyumba, qui nous rassure que k'argent de l'or congolais ira dans la caisse de l'Etat congolais, pas dans les poches de l'incapacitaire de Kingakati ? 
 
Une vigilance tous azimuts s'impose donc.
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Freddy Mulongo,reveilfm  

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