dimanche 4 mai 2014

«Compaoré est le seul juge dans l'affaire du vrai tombeau de Thomas Sankara »

04/05/2014 

Selon l’Ong, Blaise Compaoré redouterait d’être poursuivi et « c’est la raison pour laquelle, toutes les procédures lancées au Burkina sur l’assassinat de Thomas Sankara sont bloquées». Justice pour Sankara - justice pour l’Afrique...



Le réseau international de lutte «Justice pour Sankara» a estimé vendredi que le «seul véritable juge» dans l’Affaire de l’ex-président burkinabè serait son successeur Blaise Compaoré, actuel Chef de l’Etat, en réaction à la décision du Tribunal de Ouagadougou (Tgi), qui s’est déclaré «incompétent» mercredi pour statuer sur le dossier, dans une note dont Alerte-info a reçu copie.

″La réalité du Burkina Faso, c’est que Blaise Compaoré est le seul véritable juge concernant l’affaire Sankara″, ont soutenu les membres de l’Organisation, présente dans le pays mais aussi en Côte d’Ivoire, France, Italie, Belgique, Espagne, Italie, Angleterre et aux Usa.

Selon l’Ong, Blaise Compaoré redouterait ″d’être poursuivi″ et ″c’est la raison pour laquelle, toutes les procédures lancées au Burkina sur l’assassinat de Thomas Sankara sont bloquées″, alors que ″la famille du défunt président et celles de ses collaborateurs assassinés avec lui, sont en droit de pouvoir se recueillir sur une tombe authentifiée″, explique le communiqué.

″De nombreux témoignages font état de l’implication de la France, de la CIA (Usa) et de quelques pays voisins dans le complot international qu’est cet assassinat″ de l’homme qui a mené la révolution burkinabè de 1984 à 1987, poursuit ″Justice pour Sankara – justice pour l’Afrique″.

Par ailleurs, le réseau international exige du Congrès américain, l’ouverture aux Etats-uins, des ″archives de l’époque″ pour qu’″une investigation soit menée sur une éventuelle implication de la CIA″ (Agence centrale de renseignement).

Aussi, l’Organisation formule la même requête aux députés français car une ″demande d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara″ aurait été ″déposée deux fois à l’Assemblée nationale de France, le 20 juin 2011 et le 5 octobre 2012″, précise la note.

Le capitaine Thomas Sankara fut assassiné le 15 octobre 1987 dans un coup d’Etat qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir et la famille du défunt a introduit auprès de la justice burkinabè, une requête pour exiger l’authentification du lieu de sa sépulture, ce dont le Tgi de Ouagadougou s’est déclaré ″incompétent″ le 30 avril dernier.
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Hassimi Zoure

Alerte-info
Cameroonvoice

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