mardi 27 mai 2014

Hébergés dans un site aménagé à Maluku : La communauté humanitaire mobilisée aux cotés des expulsés de Brazzaville

le lundi 26 mai 2014



Le gouvernement provincial du Bas-Congo a ramené les ressortissants Ne Kongo dans leur territoire d’origine.

Depuis le début des expulsions massives des ressortissants de la RD Congo de Brazzaville, la communauté humanitaire se mobilise pour apporter une assistance aux victimes de l’opération « Likofi ya Mukolo », dont le nombre est évalué à plus de 12.000 personnes selon la Direction Générale de Migration (DGM). 

Pour désengorger l’esplanade de la maison communale de Kinshasa, où se trouvaient hébergés momentanément les expulsés de Brazzaville, le gouvernement de la RDC, en collaboration avec l’Hôtel de ville de Kinshasa, a déplacé les expulsés vers Maluku, dans un site bien aménagé dans un centre de formation de la Police situé dans cette municipalité.

Dans ce site, les organisations humanitaires tant nationales et internationales sont à pied d’œuvre, pour apporter de l’aide aux victimes.

Les organisations humanitaires des Nations Unies comme PAM, Oms, Unicef, Unfpa, Un - Femmes sous la coordination de Ocha ont érigé leur tank à Maluku dans ce site en apportant leur appui au gouvernement de la RDC de venir en aide aux victimes des expulsions massives, barbare et brutale de Brazzaville.

Geste de cœur, Pain Victoire, une filiale du groupe Congo- Futur apporte chaque jour une quantité des pains à ces expulsés de Brazzaville hébergés à Maluku.

Martin Kobler troublé

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, se dit choqué par les rapports et les témoignages des ressortissants de la RDC expulsés de Brazzaville.

Accompagné le vendredi dernier par la ministre congolaise du Genre, Geneviève Inagossi Kasongo, Martin Kobler s’est rendu au site où sont regroupés ces expulsés à Maluku.

Pendant près de deux heures, le chef de la Monusco a discuté avec les expulsés, les responsables de l’Etat sur place ainsi que les différentes organisations humanitaires.

Le rapport qu’on a entendu parmi les expulsés, c’était choquant d’avoir des rapports sur les violences sexuelles, mais aussi des gens qui sont noyés. 

Presque tout le monde raconte des histoires ici comment des gens ont étés poussés sur des bateaux, beaucoup d’enfants sont noyés. C’est inacceptable “, a affirmé Martin Kobler à l’issue de sa visite.

Kinshasa réclame justice

Pour sa part, la ministre du Genre a sollicité une enquête des Nations unies, pour que toutes les violations des droits de l’homme enregistrées dans le cadre de l’opération “ Likofi ya Mukolo” ne restent pas impunies.

Je voudrais vraiment exiger une investigation qui devrait être appuyée par le bureau du Haut commissaire des droits de l’homme parce que c’est vraiment des violations graves des droits de l’homme ‘, a-t-elle réclamé.

La ministre a souligné que la RDC et la République du Congo sont deux pays membres d’organisations sous-régionales, régionales et internationales qui appliquent la politique de tolérance zéro sur les questions de viol et de violence sexuelles.

Martin Kobler dit soutenir cette démarche proposée par la ministre du Genre.

Par ailleurs, le gouverneur du Bas-Congo, Jacques Mbadu était à Kinshasa avec les membres de son gouvernement ainsi que des députés nationaux Ne Kongo, pour ramener près de quatre cents expulsés originaires de cette province. 

Parmi les députés nationaux présents à Maluku, on a noté la présence entre autres de Jasé Nzau de l’UDPS, Jean-Claude Mvuemba Luzamba, Clément Nzau, Jean- Marie Mulato.

Ainsi plus de six bus Transco ont ramené les ressortissants Ne Kongo expulsés de Brazzaville chacun dans son territoire et village d’origine comme Tshela, Lukula, Boma, Matadi, Manterne, Moanda, Kinzau, Kimpese, Kasangulu.

A ce jour, 126 280 congolais ont déjà été expulsés du Congo-Brazzaville et le site de Maluku en héberge encore trois mille personnes.
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GODE KALONJI MUK

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