dimanche 4 mai 2014

La RDC n’exporte que 8.000 tonnes de café sur une production annuelle estimée à 73.000 tonnes,

le 3 mai 2014



La République démocratique du Congo (RDC) « exporte officiellement 8.000 tonnes seulement sur une production annuelle de café estimée à 73.000 tonnes », selon le directeur général de l’Office national du café (ONC).

« Les tonnes restantes sont exportées d’une manière frauduleuse au détriment du Trésor public et au mépris de la loi », a dénoncé Albert Kabongo Kazambu da ns un entretien vendredi 02mai 2014 avec l’ACP.

Il a rappelé que « le café générait près de 250millions de dollars américains de revenus annuels et faisait vivre près de 4,5 millions de personnes dans les provinces productrices ».

« Le café constituait alors le premier produit d’exportation agricole du pays. Depuis 2010, la production a chuté de près de 70%, passant de 120.000 tonnes annuelles à 8.000 tonnes aujourd’hui tandis que les exportations ont connu une baisse de 90% », a-t-il déploré.

La RDC « absente sur le marché international du café, si… »

Le directeur général de l’ONC a averti que « la RDC sera absent sur le marché international du café si aucun effort n’est déployé par le gouvernement de la République pour mettre un terme à la fraude dans l’exportation des produits agricoles ».


« L’ONC a besoin de l’appui des autorités du pays pour combattre cette fraude et pousser les opérateurs économiques membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) à s’acquitter de leurs obligations de l’Etat selon l’esprit de texte créant l’ONC », a expliqué Albert Kabongo Kazambu.

A cet effet, il les a exhortées à « insérer, dans la loi créant l’ONC, une disposition contraignante pour réprimer l’exportation frauduleuse des produits agricoles d’exportation, notamment l’huile de palme, le caoutchouc, l’hévéa, le quinquina ».

« Certains opérateurs économiques membres de la FEC basés à l’Est du pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu et province Orientale) et à l’Ouest (Bas-Congo, Equateur et Kinshasa) ne n’acquittent pas de leurs obligations vis-à-vis de l’Etat par le payement des frais de prestation sur les produits agricoles d’exportation comme le prescrit la loi créant l’ONC », a-t-il accusé.

Il a précisé qu’« ils s’arrangent avec certains services de l’Etat pour exporter frauduleusement les produits, ce qui constitue un manque à gagner pour l’Etat ».

Le DG de l’ONC a recommandé la relance des activités cafetières dans la province de l’Equateur « où les plantations sont victimes de la maladie du café (trachéopmycose) et les efforts inhibés par le non payement des frais de prestation sur les produits agricoles d’exportation par les opérateurs économiques membres de la FEC ».

Pour Albert Kabongo Kazambu, « la reprise effective des activités caféières en RDC dépend de la volonté politique du gouvernement de la République de mettre en place une stratégie nationale de relance de cette filière ».

Aussi a-t-il salué « la reprise timide des activités à l’Est de la RDC malgré quelques difficultés rencontrées par les agronomes sur place dans l’exercice de leurs activités ».

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Angelo Mobateli 
Le Potentiel

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