A la frontière de l’Ouganda et du Rwanda, le Nord Kivu, région de l’est de la République Démocratique du Congo est en guerre depuis 1996.
Des troupes étrangères Rwandaises et Ougandaises, et des dizaines de groupes armés qui parsèment la région tuent, violent et pillent les villages. Quinze années de chaos, de guerres de massacres, de viols et de pillages ayant fait plus de six millions de morts.
Pour comprendre le contexte, voir les différents articles publiés :
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/la-guerre-en-rdc-un-conflit-oublie-36797
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/rdc-des-millions-de-morts-un-138851
http://i.agoravox.tv/actualites/technologies/article/le-coltan-metal-present-dans-tous-29254
http://www.agoravox.tv/actualites/europe/article/europe-crimes-et-censure-au-congo-37587
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/operation-scorpion-la-resistance-33035
Les civils, principales victimes du conflit, s’organisent en milice pour se défendre et défendre l’intégrité territoriale de la RDC ou alors rejoignent l’armée nationale.
Les femmes sont les grandes victimes de conflit (500 000 femmes ont été violées depuis qu’a débuté la guerre dans cette région), le viol étant utilisé comme arme de guerre par les Etats voisins notamment par les troupes Rwandaises dans une stratégie de déstructuration du tissus social, de dépeuplement et de remplacement des populations autochtones.
Les Amazones
Mais dans ce contexte apocalyptique, des femmes ont décidé de combattre en rejoignant :
- des milices d’auto- défense : leur engagement dans ce cas est souvent tenu à un désir de venger le meurtre de proches, doublé du besoin de se sentir protégées et d’agir plutôt que d’attendre d’être agressées.
- l’armée nationale : par patriotisme, se disent fières de se battre pour ramener la paix dans leur pays. Elles font preuve de courage, de ténacité, de témérité.
Quelques exemples marquant dans le reportage :
-Salome, engagé chez des miliciens : « je suis venue ici parce que nous avons beaucoup souffert dans notre village, une milice Rwandaise venait piller nos biens et violer les femmes. J’ai alors décidé de les combattre. Depuis que nous sommes dans la milice nous sommes braves ».
-Une femme comandant d’une unité de réaction rapide (URR) dans l’armée nationale, très patriote, elle considère l’armée comme un sacerdoce : « c’est mon choix. Je suis volontaire depuis 1994. J’ai abandonné la vie civile et j’ai décidé de devenir martyr pour mon pays. »
Toujours placée en première ligne en cas d’offensive, elle explique : « nous, les femmes de l’UUR sommes plus courageuses que les hommes. Il faut avoir le cœur dur pour faire ce métier, si un membre de l’équipe se fait tuer, tu continues le combat !
Je suis une femme, Dieu m’a donné un corps de femme (…) mais quand il s’agit de combattre pour défendre mon pays, je ne suis plus une femme, je suis un homme ! »
-Séraphine est membre de la garde rapprochée Colonel Mamadou, héros national aimé des congolais, devenu célèbre en libérant le nord Kivu d’une milice soutenue par le Rwanda.
Au cours du reportage, le colonel meurt dans une embuscade, Séraphine échappe de justesse à la mort. Blessée elle est évacuée à l’hôpital, et la première chose qu’elle demande à son arrivée … c’est son arme !
Quatre jours plus tard, elle explique à la journaliste : « Quand je serais guérie, je rejoindrai de nouveau mon unité, je ne reculerai jamais .Je ne peux pas accepter que des étrangers viennent nous faire souffrir chez nous, je ne me fatiguerai jamais de faire la guerre. J’aime la guerre et à chaque occasion je vais au front. J’ai décidé de rentrer dans l’armée et je sais que je porte mon cercueil sur mon dos à chaque instant. »
Malheureusement, des milices et des membres de l’armée nationale ont fini par commettre des exactions contre leurs compatriotes.
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Réalisateur : Stéphanie Lamorré
Source : Jastudio360°
Des troupes étrangères Rwandaises et Ougandaises, et des dizaines de groupes armés qui parsèment la région tuent, violent et pillent les villages. Quinze années de chaos, de guerres de massacres, de viols et de pillages ayant fait plus de six millions de morts.
Pour comprendre le contexte, voir les différents articles publiés :
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/la-guerre-en-rdc-un-conflit-oublie-36797
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/rdc-des-millions-de-morts-un-138851
http://i.agoravox.tv/actualites/technologies/article/le-coltan-metal-present-dans-tous-29254
http://www.agoravox.tv/actualites/europe/article/europe-crimes-et-censure-au-congo-37587
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/operation-scorpion-la-resistance-33035
Les civils, principales victimes du conflit, s’organisent en milice pour se défendre et défendre l’intégrité territoriale de la RDC ou alors rejoignent l’armée nationale.
Les femmes sont les grandes victimes de conflit (500 000 femmes ont été violées depuis qu’a débuté la guerre dans cette région), le viol étant utilisé comme arme de guerre par les Etats voisins notamment par les troupes Rwandaises dans une stratégie de déstructuration du tissus social, de dépeuplement et de remplacement des populations autochtones.
Les Amazones
Mais dans ce contexte apocalyptique, des femmes ont décidé de combattre en rejoignant :
- des milices d’auto- défense : leur engagement dans ce cas est souvent tenu à un désir de venger le meurtre de proches, doublé du besoin de se sentir protégées et d’agir plutôt que d’attendre d’être agressées.
- l’armée nationale : par patriotisme, se disent fières de se battre pour ramener la paix dans leur pays. Elles font preuve de courage, de ténacité, de témérité.
Quelques exemples marquant dans le reportage :
-Salome, engagé chez des miliciens : « je suis venue ici parce que nous avons beaucoup souffert dans notre village, une milice Rwandaise venait piller nos biens et violer les femmes. J’ai alors décidé de les combattre. Depuis que nous sommes dans la milice nous sommes braves ».
-Une femme comandant d’une unité de réaction rapide (URR) dans l’armée nationale, très patriote, elle considère l’armée comme un sacerdoce : « c’est mon choix. Je suis volontaire depuis 1994. J’ai abandonné la vie civile et j’ai décidé de devenir martyr pour mon pays. »
Toujours placée en première ligne en cas d’offensive, elle explique : « nous, les femmes de l’UUR sommes plus courageuses que les hommes. Il faut avoir le cœur dur pour faire ce métier, si un membre de l’équipe se fait tuer, tu continues le combat !
Je suis une femme, Dieu m’a donné un corps de femme (…) mais quand il s’agit de combattre pour défendre mon pays, je ne suis plus une femme, je suis un homme ! »
-Séraphine est membre de la garde rapprochée Colonel Mamadou, héros national aimé des congolais, devenu célèbre en libérant le nord Kivu d’une milice soutenue par le Rwanda.
Au cours du reportage, le colonel meurt dans une embuscade, Séraphine échappe de justesse à la mort. Blessée elle est évacuée à l’hôpital, et la première chose qu’elle demande à son arrivée … c’est son arme !
Quatre jours plus tard, elle explique à la journaliste : « Quand je serais guérie, je rejoindrai de nouveau mon unité, je ne reculerai jamais .Je ne peux pas accepter que des étrangers viennent nous faire souffrir chez nous, je ne me fatiguerai jamais de faire la guerre. J’aime la guerre et à chaque occasion je vais au front. J’ai décidé de rentrer dans l’armée et je sais que je porte mon cercueil sur mon dos à chaque instant. »
Malheureusement, des milices et des membres de l’armée nationale ont fini par commettre des exactions contre leurs compatriotes.
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Réalisateur : Stéphanie Lamorré
Source : Jastudio360°
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