mardi 20 mai 2014

Mali : "Serval et Minusma complices"

20 mai, 2014


Le leader de l'opposition malienne Omar Mariko au cours d'une manifestation le 18 Septembre 2012

Le secrétaire général du parti de la solidarité africaine pour la démocratie et l'Indépendance (SADI) Omar Mariko a accusé les forces françaises et de l’ONU d’être complices du MNLA dans les attaques de Kidal.

Le candidat à l’élection présidentielle de 2013 au Mali a déclaré à la BBC que les affrontements entre les groupes armés du Nord et les forces armées maliennes Samedi dernier se sont déroulés "sous l’œil complice de l’opération Serval et de la mission des Nations Unies au Mali."

Saluant au passage la bravoure des forces tchadiennes, le Docteur Mariko s’est dit convaincu qu’il ne s’agissait que d’une "agression du MNLA, le mouvement national de libération de l’Azawad, rassurée certainement dit-il par ses arrières" et qu’il n’y avait pas d’autres groupes terroristes dans l’affrontement de Samedi dernier.

Bamako avait également soutenu que les militaires ont affronté des hommes de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad alliés à des jihadistes.

Une accusation réfutée par le MNLA, qui a soutenu avoir réagi à une attaque de ses positions par l'armée, faisant "une dizaine de soldats maliens morts".

La Mission de l'ONU au Mali annoncé la libération lundi de 32 personnes au total, des fonctionnaires qui étaient retenus depuis samedi.

Le MNLA, l’un des trois groupes rebelles actifs dans le Nord du Mali, a confirmé dans un communiqué avoir remis les otages à des travailleurs humanitaires et à la MINUSMA.

Le gouvernement malien a annoncé que 36 personnes dont huit militaires ont été tuées lors des combats, survenus alors que les soldats maliens sécurisaient la délégation officielle.

A Kidal, le Premier ministre Moussa Mara était venu relancer les négociations de paix entre le gouvernement et les rebelles.

Le leader de l’opposition Omar Mariko remet en cause l’opportunité de la visite du Premier ministre malien dans le nord du pays car dit-il, Moussa Mara avait annoncé dans sa déclaration de politique générale que "la résolution de la crise dans le Nord prendrait un peu de temps, ce qui supposait prendre le temps de renforcer les équipements de l’armée malienne, de la mettre en condition et d’ouvrir le dialogue avec les parties disposées à le faire dans le respect de l’intégrité et de l’unité nationale."

Les violences de ce week-end ont suscité des réactions d'hostilité envers la force Serval et la Minusma, accusées de passivité face aux rebelles touareg.

"Libérez Kidal!", "Minusma, à bas! La France, à bas!", a-t-on entendu lors des manifestations organisées à Bamako et Gao.
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