18/05/2014
Barack HUSSEIN OBAMA
Comme dénouement à la crise de notre assujettissement, de « nous » comme peuple, Barack Obama, le même qui a dépêché John Kerry à Kinshasa et ce au nom de la « puissante » Amérique, déconseille aux « exploités » d’utiliser les élections comme moyen de libération d’un peuple d’une tutelle étrangère.
Et c’est sans détours que l’homme le fait savoir à travers son livre « L’Audace d’Espérer, une nouvelle conception de la politique américaine ». Mais je constate que ni Kerry, ni ceux qui prétendent au leadership des Congolais, ont lu ce livre qui porte la signature de son auteur.
Et pourtant dans ce livre, Barack Obama y avoue, et n’en déplaise à Kerry et à tous ceux qui se cachent derrière le soutien des USA à leur « cause électorale», que « la liberté est plus importante que les élections.
En 1941, [Et c’est toujours lui qui poursuit] F.D. Roosevelt a déclaré qu’il souhaiterait ardemment un monde reposant sur quatre libertés essentielles : liberté d’expression, liberté de culte, liberté de ne plus vivre dans la misère et la liberté de ne plus vivre dans la peur.
Notre propre expérience [celle des USA] enseigne que les deux dernières sont des conditions préalables à toutes les autres. [Alors conclut l’intéressé], une élection est au mieux une fin, pas un moyen, […] pas une délivrance.
[Des peuples] cherchent moins une « électocratie » que […] la possibilité de vivre sans devoir subir la corruption, la violence et l’arbitraire, […] » (Obama, trad.fr 2007 : 321).
Et à force d’entendre répéter tout le temps que les États-Unis ont déclaré ceci ou encore cela, on finit par se demander dans quel monde ou sur quelle planète on vit.
Mais notre souci de ramener sous l’éclairage du jour la position de l’individu Barack Obama sur la question électorale est de questionner la nature de nos frères et sœurs « égarés », qui considèrent des déclarations du leadership américain et celles de provenance d’ailleurs comme des éléments référentiels « indiscutables », et de ce fait une règle générale, qui ne saurait être remise en cause et également imposable à tous, y compris à ceux qui fondent leur conviction politique et philosophique dans la quête et l’affirmation de soi et dans l’indépendance de chaque peuple à l’autodétermination.
C’est pour nous un besoin identitaire puissant et qui arrive à propos car il ne fait qu’épouser le temps actuel et correspond mieux avec l’avènement du type d’ordre en construction ou en état de naissance.
Une partie de cette culture est déjà amorcée à travers le courant philosophique et littéraire dénommé la pensée « postcolonie » ou encore le « postcolonialisme » et avec lui ce que j’appelle la « postcolonialité » qui serait à mon avis un effort humain tendu vers un type nouveau de comportement et de discours adaptés.
« L’état d’exception dans lequel nous vivons est la règle, [écrit Homi K. Bhabha]. Il nous faut en venir à une conception [ et [une pratique] de l’histoire qui [correspondent] à cet état », (Bhabha, 2007 : 87)
Le spectacle de mauvais goût auquel notre peuple assiste ces jours, des noms qui défilent et des candidats à je ne sais quoi qui apparaissent, et ce jour et nuit, me pousse à nous interroger comment on pourrait confier de nos jours la gestion et l’avenir d’un pays comme celui de son peuple à des individus qui se refusent le droit d’exister par eux-mêmes, à ceux qui aliènent le peu d’estime qui leur reste encore pour mieux se sentir hommes au même titre que les autres ainsi que de paraître visibles.
Bien sûr que le piège est alléchant. On sait ici de quoi on parle car des contrats léonins sont signés ici et là, à l’insu et sans mandat du peuple, et avant même que leurs signataires n’accèdent à un type de pouvoir dont les contrats en question déterminent déjà le clientélisme et vide l’essence.
D’Allemagne, en passant par la Norvège, la France, et les USA, des citoyens Congolais au nom de la guerre à l’Est, une guerre hélas entretenue par ceux qui les reçoivent, trahissent la RD-Congo en percevant de grosses sommes d’argent.
Ils achètent quelques brebis galeuses ici et là afin d’entonner le chant électoral et d’introduire la grande distraction via YouTube et autres sorties du même genre. Mais le peuple de la RD-Congo se montre plus que jamais debout et déterminé à en finir avec un système qui l’a longtemps muselé et réifié.
Les élections au Congo, en RD-Congo ont comme pour objectif de perpétuer l’esclavage, la traite négrière sous une forme nouvelle et d’asseoir une élite sans racine.
C’est pourquoi, tout ce qui touche aux élections, notamment campagne électorale, candidats, commission nationale électorale, est considéré comme un casus belli par l’ensemble du peuple congolais.
Je sais que la plupart d’entre nous sont influencés, voire tentés de prendre part à un débat qui, à vrai dire, est d’une autre époque car la masse congolaise d’aujourd’hui est plus que jamais debout. Et en marge de l’être, elle sait du moins ce qu’elle veut.
Elle saura à l’occasion en parler à sa manière et dans son propre langage qu’elle ne cesse d’inventer à chaque pas nouveau qu’elle formule. Le peuple de la « RD-Congo » a décidé d’exister comme un tout, comme une unité et ce nonobstant toutes les quincailleries de l’asservissement mises en place.
Et chaque occasion sera mise à profit pour rendre audible sa voix qui longtemps est restée bâillonnée.
_________________
[Mufoncol Tshiyoyo]
© KongoTimes
Barack HUSSEIN OBAMA
Comme dénouement à la crise de notre assujettissement, de « nous » comme peuple, Barack Obama, le même qui a dépêché John Kerry à Kinshasa et ce au nom de la « puissante » Amérique, déconseille aux « exploités » d’utiliser les élections comme moyen de libération d’un peuple d’une tutelle étrangère.
Et c’est sans détours que l’homme le fait savoir à travers son livre « L’Audace d’Espérer, une nouvelle conception de la politique américaine ». Mais je constate que ni Kerry, ni ceux qui prétendent au leadership des Congolais, ont lu ce livre qui porte la signature de son auteur.
Et pourtant dans ce livre, Barack Obama y avoue, et n’en déplaise à Kerry et à tous ceux qui se cachent derrière le soutien des USA à leur « cause électorale», que « la liberté est plus importante que les élections.
En 1941, [Et c’est toujours lui qui poursuit] F.D. Roosevelt a déclaré qu’il souhaiterait ardemment un monde reposant sur quatre libertés essentielles : liberté d’expression, liberté de culte, liberté de ne plus vivre dans la misère et la liberté de ne plus vivre dans la peur.
Notre propre expérience [celle des USA] enseigne que les deux dernières sont des conditions préalables à toutes les autres. [Alors conclut l’intéressé], une élection est au mieux une fin, pas un moyen, […] pas une délivrance.
[Des peuples] cherchent moins une « électocratie » que […] la possibilité de vivre sans devoir subir la corruption, la violence et l’arbitraire, […] » (Obama, trad.fr 2007 : 321).
Et à force d’entendre répéter tout le temps que les États-Unis ont déclaré ceci ou encore cela, on finit par se demander dans quel monde ou sur quelle planète on vit.
Mais notre souci de ramener sous l’éclairage du jour la position de l’individu Barack Obama sur la question électorale est de questionner la nature de nos frères et sœurs « égarés », qui considèrent des déclarations du leadership américain et celles de provenance d’ailleurs comme des éléments référentiels « indiscutables », et de ce fait une règle générale, qui ne saurait être remise en cause et également imposable à tous, y compris à ceux qui fondent leur conviction politique et philosophique dans la quête et l’affirmation de soi et dans l’indépendance de chaque peuple à l’autodétermination.
C’est pour nous un besoin identitaire puissant et qui arrive à propos car il ne fait qu’épouser le temps actuel et correspond mieux avec l’avènement du type d’ordre en construction ou en état de naissance.
Une partie de cette culture est déjà amorcée à travers le courant philosophique et littéraire dénommé la pensée « postcolonie » ou encore le « postcolonialisme » et avec lui ce que j’appelle la « postcolonialité » qui serait à mon avis un effort humain tendu vers un type nouveau de comportement et de discours adaptés.
« L’état d’exception dans lequel nous vivons est la règle, [écrit Homi K. Bhabha]. Il nous faut en venir à une conception [ et [une pratique] de l’histoire qui [correspondent] à cet état », (Bhabha, 2007 : 87)
Le spectacle de mauvais goût auquel notre peuple assiste ces jours, des noms qui défilent et des candidats à je ne sais quoi qui apparaissent, et ce jour et nuit, me pousse à nous interroger comment on pourrait confier de nos jours la gestion et l’avenir d’un pays comme celui de son peuple à des individus qui se refusent le droit d’exister par eux-mêmes, à ceux qui aliènent le peu d’estime qui leur reste encore pour mieux se sentir hommes au même titre que les autres ainsi que de paraître visibles.
Bien sûr que le piège est alléchant. On sait ici de quoi on parle car des contrats léonins sont signés ici et là, à l’insu et sans mandat du peuple, et avant même que leurs signataires n’accèdent à un type de pouvoir dont les contrats en question déterminent déjà le clientélisme et vide l’essence.
D’Allemagne, en passant par la Norvège, la France, et les USA, des citoyens Congolais au nom de la guerre à l’Est, une guerre hélas entretenue par ceux qui les reçoivent, trahissent la RD-Congo en percevant de grosses sommes d’argent.
Ils achètent quelques brebis galeuses ici et là afin d’entonner le chant électoral et d’introduire la grande distraction via YouTube et autres sorties du même genre. Mais le peuple de la RD-Congo se montre plus que jamais debout et déterminé à en finir avec un système qui l’a longtemps muselé et réifié.
Les élections au Congo, en RD-Congo ont comme pour objectif de perpétuer l’esclavage, la traite négrière sous une forme nouvelle et d’asseoir une élite sans racine.
C’est pourquoi, tout ce qui touche aux élections, notamment campagne électorale, candidats, commission nationale électorale, est considéré comme un casus belli par l’ensemble du peuple congolais.
Je sais que la plupart d’entre nous sont influencés, voire tentés de prendre part à un débat qui, à vrai dire, est d’une autre époque car la masse congolaise d’aujourd’hui est plus que jamais debout. Et en marge de l’être, elle sait du moins ce qu’elle veut.
Elle saura à l’occasion en parler à sa manière et dans son propre langage qu’elle ne cesse d’inventer à chaque pas nouveau qu’elle formule. Le peuple de la « RD-Congo » a décidé d’exister comme un tout, comme une unité et ce nonobstant toutes les quincailleries de l’asservissement mises en place.
Et chaque occasion sera mise à profit pour rendre audible sa voix qui longtemps est restée bâillonnée.
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[Mufoncol Tshiyoyo]
© KongoTimes
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