vendredi 30 mai 2014

Recensement en Côte d'Ivoire, pour quelle population ?

30/05/2014

Certainement comme disait ce vieil homme : « ils sont venus recenser les rares ivoiriens qui ont pu échapper aux massacres perpétrés par la rébellion, et parachever leur sale besogne. » 


Photo d'illustration radio okapi 
 
Depuis plus de deux mois, la presse nationale ne cesse de se faire l’écho d’une certaine opération de recensement des populations vivant en Côte d’Ivoire et de leurs habitats, opération baptisée RGPH (Recensement Général de la Population et de l’Habitat).

Peut-on raisonnablement, dans un pays continuellement miné par les exactions, le mensonge, l’injustice et toute sorte de nuisances, imaginer un seul instant une telle opération ? 

Ces hommes, parvenus au pouvoir grâce à la puissance militaire de la France et de l’ONU sont vraiment sans cœur devant une population horriblement terrifiée, désemparée et appauvrie chaque jour par des pratiques mafieuses et dégradantes.

En effet, après la sauvage crise postélectorale imposée à la Côte d’Ivoire (CI) par la soi-disant communauté internationale pour enlever du pouvoir le Président Laurent Gbagbo qui a logiquement et démocratiquement remporté cette élection de 2010, la CI reste toujours sous tension. 

Le pouvoir des étrangers mis en place par Sarkozy et ses acolytes impérialistes occidentaux, continue de traquer les pro Gbagbo qui, pour échapper à ces exactions et tueries quotidiennes, sont obligés de se cacher dans leur pays et pour un grand nombre de s’exiler. 

L’on ne saura dénombrer avec précision les ivoiriens contraints à l’exil au Ghana, au Libéria et dans beaucoup d’autres pays. Que dire de ces autres ivoiriens, encore injustement détenus dans les goulags de Ouattara et ses soutiens français ? Ne méritent-ils pas aussi d’être recensés ?

Le Président Affi a vu juste en demandant aux ivoiriens de s’abstenir de toute opération de recensement tant qu’il n’y aura pas de réconciliation véritable laquelle doit passer par la libération de Laurent Gbagbo, son épouse et tous ses collaborateurs qui croupissent à la Haye et dans les mouroirs de Ouattara. 

Pendant que les tueurs et fétichistes dozos occupent encore les domiciles des honnêtes citoyens ivoiriens pourchassés parce que simplement proches de Gbagbo, comment peut-on mener une action d’envergure nationale ? 

Pendant qu’il n’existe presque plus de villages à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, avec les terres et les plantations encore aux mains des envahisseurs-tueurs burkinabés et maliens parrainés par l’armée française, le pouvoir tortionnaire d’Abidjan lance un recensement national. 

Oui ! la France, Ouattara et son ministre ex-chef loubard veulent connaître le nombre de burkinabés, de maliens et de guinéens qu’ils ont naturalisés, et ceux à qui il faut offrir la nationalité ivoirienne pour accroître leur bétail électoral.

Ce recensement qui fait le lit du tribalisme avec ses mentions ethnocentriques n’a pas sa raison d’être actuellement. Il faut d’abord permettre aux exilés et à tous ceux qui ont été chassés de leurs forêts et plantations, de leurs campements, villages et de leurs régions, de regagner leurs domiciles, de rentrer en possession de leurs biens avant de tenter une telle opération. 

L’importance de cette étude commande l’obtention d’un consensus que demande le FPI, et qu’avait recherché en son temps le Président Gbagbo.

Cet acharnement à faire ce recensement incongru a pour objet de masquer les tueries des rebelles MPCI, forces nouvelles et autres mercenaires de la sous-région conduits par la coalition luciférienne France-ONU. 

Car le retour au bercail des déplacés et des exilés donnera de savoir exactement le nombre des victimes de la barbarie de l’armée française, de l’ONUCI, et de la rébellion du couple Ouattara-Soro. 

Pourquoi veut-on continuer à se moquer des ivoiriens qui, depuis le 11 Avril 2011, ne font que se confier en L’Eternel Dieu pour être délivrés des griffes de ces méchants et barbares affairistes indifférents aux crimes perpétrés par leurs milices « dozotiques », et bien pire devant l’immolation de leur militante avérée, une autre Ouattara. 

Comme pour confirmer que la solution c’est l’immolation. Pendant que les bourreaux se pavanent dans ce pays en faisant étalage de leurs richesses acquises dans le sang d’innocentes personnes et en semant la terreur, on engage une opération de recensement. 

Mais qui veut-on recenser ? 

Certainement comme disait ce vieil homme : « ils sont venus recenser les rares ivoiriens qui ont pu échapper aux massacres perpétrés par la rébellion, et parachever leur sale besogne. »

Que ce gouvernement songe plutôt au recensement des fosses communes des nombreuses victimes de la guerre de la France contre la CI. 

Qu’il continue de savourer les acquis de son système de discrimination ethnique et les exactions sur les populations ivoiriennes. 

Qu’il se contente de terminer les projets conçus et déjà financés sous le pouvoir du vrai Président des ivoiriens Laurent Gbagbo. 

Qu’il sache que toute opération engagée sur le plan national sans une réconciliation véritable sera toujours confrontée à une désobéissance civile pacifique.

D’ailleurs, ce simulacre de recensement, malgré les mensonges, les menaces, les exactions contre les paisibles ivoiriens, a lamentablement échoué. 

Comme l’ont été les législatives, les municipales, les régionales, toutes marquées du sceau indélébile du désert électoral, suffisamment relayé, toute honte bue, par les moyens internationaux de propagande du camp Ouattara. 

Ce qui met en exergue la très grande popularité du parti (FPI) fondé par Gbagbo, le véritable vainqueur de l’élection présidentielle de 2010. Ce panafricaniste, démocrate n’avait demandé que le paisible recomptage de voix, comme ce fut le cas aux Etats Unis, en 2000, en Haïti, la même année 2010, et comme cela se passe, sous yeux, ce mois-ci au Malawi. 

Pourquoi la France, l’ONU et ses acolytes se sont tant ligués contre la Côte d’Ivoire de Gbagbo ?

S’agissant du RGPH, pour intimider les populations ivoiriennes, ce gouvernement fantoche veut s’appuyer sur les textes de loi ? Quelle surprise de voir des rebelles se référer à la loi ! 

Aujourd’hui, ceux qui ont semé la terreur pendant 10 ans en CI avec une cohorte de rebelles, de fétichistes dozos veulent se transformer en donneurs de leçon. C’est vraiment le monde à l’envers. Quelle ignominie quand des rebelles donnent des leçons de citoyenneté à ceux-là qui les ont exhortés à abandonner les armes pour venir dans la République ! 

En outre, ces individus, qui ont servi de bras séculiers à Chirac et Sarkozy pour brader les richesses de ce pays d’Eburnie, n’ont jamais voulu accepter la main tendue du Président Gbagbo. Ils semblent aujourd’hui oublier les méfaits de leur rébellion et menacent les dignes citoyens de ce pays.

A entendre ce genre d’inepties de la part d’un pouvoir de rebelles, les ivoiriens ne soupirent-ils pas en disant: « Ah ! Nous avons mal à notre pays » ?

Au regard du contexte politique actuel, l’ordre de boycott du Président Affi doit être maintenu, n’en déplaise à ce pouvoir fasciste qui n’a pour seule arme que l’utilisation de la force contre la population ivoirienne. 

Que ce gouvernement utilise des bombes et missiles contre les ivoiriens, ce recensement continuera de battre de l’aile tant qu’il n y aura pas de réconciliation véritable.

Lorsque le Président Gbagbo est venu au pouvoir, légalement et de façon démocratique, sans les armes et sans le concours des forces destructrices étrangères, il a organisé le forum du dialogue national pour mettre les ivoiriens d’accord avant de commencer son mandat. 

Malheureusement, c’était sans compter avec la méchanceté des auteurs de la charte du Nord, qui accepteront d’être utilisés par la France pour anéantir les espoirs de tout un peuple à partir d’un certain 19 septembre 2002, où, par la volonté de la France, la Côte d’Ivoire a été divisée en deux et a basculé dans la violence totale jusqu’à ce jour.

Il ne faut donc pas se laisser distraire par cette cohorte de malfaiteurs à la solde des impérialistes véreux occidentaux. Cette opération de recensement semble être un deal entre les bailleurs de fonds bien au fait de l’échec programmé du RGPH en vue de partager entre eux les colossales sommes d’argent. 

Cet autre pan de l’endettement viendra encore appauvrir davantage ce pays d’Eburnie déjà très pauvre et très endetté. Les ivoiriens ne se sentent nullement concernés par ce recensement WOUYA-WOUYA, c'est-à-dire cafouillé volontairement et maintes fois prorogé par les gouvernants actuels.

L’une des conditions pour les ivoiriens de s’impliquer dans une quelconque opération de recensement est que les fils et filles de ce pays soient présents sur la terre de leurs ancêtres et dans leurs lieux d’habitation, débarrassés de la furie des milices du pouvoir. 

C’est alors qu’ils pourront se soumettre librement à une quelconque autorité, encore faut-il que celle-ci privilégie le bien-être des populations.

Vivement que Dieu soutienne tous ces patriotes injustement incarcérés, en exil depuis plus de trois longues années, loin des leurs, et tous ceux qui ont accepté d’affronter la souffrance et toutes les humiliations quotidiennes sur leurs propres terres.

Que ces rebelles et criminels sachent que quelque soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par paraître.

Le véritable recensement de la population et de l’habitat concernant les ivoiriens n’est pas pour maintenant.

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et les ivoiriens.
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NANWOULET G. Simone
Cameroonvoice

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