le 2 juillet 2014
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, dénonce une tentative en cours de « recommencer la guerre à partir de Walikale », dans la perspective d’entretenir « l’instabilité » de sa province et de la République démocratique du Congo (RDC) imaginée par des « réseaux mafieux nationaux, régionaux et internationaux » liés dans une « conspiration ».
« Que des stress la population de Goma et celle de la RDC n’ont-ils pas vécus frôlant l’humiliation de tout un peuple ? Et comme si cela ne suffisait pas, la RDC et le Nord-Kivu continuent à être la convoitise pour recommencer la guerre à partir de Walikale, passant par un fils du territoire aujourd’hui au service du mal », a-t-il déclaré lundi 30 juin 2014 à Goma à l’occasion du 54ème anniversaire de l’indépendance du pays.
Il a affirmé qu’« il en est de même des territoires de Nyiragongo et de Masisi qui continuent, si on n’y prend pas garde, à servir des zones d’infiltration à forte échelle ».
« Faut-il parler dans quelle langue, avec quel langage pour que les enfants du Nord-Kivu tirent leçons de leur propre histoire peu glorieuse ? », s’est-il interrogé.
« Conspiration des réseaux mafieux »
Julien Paluku a également accusé les réseaux nationaux, régionaux et internationaux de « conspiration » pour entretenir « l’instabilité » de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous avons constaté que l’instabilité de notre pays est fonction de la conspiration des réseaux mafieux tant nationaux, régionaux qu’internationaux qui, malheureusement, ne travaillent pas seuls mais avec le concours de certaines brebis égarées de la maison qui tirent profit de ces guerres », a-t-il affirmé.
A cette occasion, il a rappelé « à la conscience citoyenne » ceux des Congolais « qui continuent à collaborer encore avec l’ennemi ».
« Nos forces de défense et de sécurité ne laisseront plus jamais se développer des îlots d’instabilité sur le territoire national. Nous voulons voir plutôt se développer les îlots de paix, des îlots de stabilité facteurs de développement et d’émergence. Point n’est besoin de replonger la nation congolaise dans la guerre et de pérenniser la pauvreté de notre population », a averti le gouverneur du Nord-Kivu.
Julien Paluku a insisté sur le fait que « cet appel constitue en même temps une interpellation et une mise en garde à tous les semeurs de troubles, d’où qu’ils viennent et où qu’ils se trouvent ».
Il a rassuré que « le peuple congolais en général et les filles et fils du Nord-Kivu en particulier sont ainsi décidés à faire échec à toute entreprise aliénante, afin d’honorer la mémoire de tous ces héros qui ont donné leur vie jusqu’au sacrifice suprême pour que la nation congolaise soit à jamais libre et souveraine ».
Il a rappelé qu’« en 54 ans, la province du Nord-Kivu a parcouru un long chemin certes parsemé d’embuches, des larmes et des grincements de dents ».
« Depuis 2007, année de notre prise de fonction à la tête de cette province, beaucoup d’événements se sont succédé. L’on se souviendra de triste mémoire de la création du Congrès National pour la Défense du Peuple qui a endeuillé des villages entiers à travers la province avec près d’un million des personnes contraintes à l’errance. De 2007 en 2011, que d’initiatives de paix n’ont pas été explorées », a-t-il indiqué.
Parmi ces initiatives de paix, il a cité « la conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, conférence suivie de la signature des actes d’engagement le 23 janvier 2008 ».
Aussitôt après, il a été mis en place en avril-mai 2008 le programme Amani pour tenter de mettre en œuvre lesdits actes d’engagements. En vain.
« Qui oublie que, malgré le pilotage du programme Amani, les forces rebelles instrumentalisées n’ont pas hésité à reprendre la guerre en août 2008 et menacé la ville de Goma le 15 octobre de la même année ? Qui oubliera les négociations de Nairobi pilotées en novembre 2008 par Olusegun Obasanjo et Benjamin Mkapa pour tenter de trouver solution à la crise ente le CNDP et le Gouvernement ? », s’est interrogé Julien Paluku.
Dans ce rappel des événements, il a évoqué « les négociations de Nairobi qui ont abouti en mars 2009 à la signature des nouveaux accords avec le même mouvement rebelle après l’arrestation de son chef dans le périmètre immédiat de nos voisins ».
C’est également « au nom de la paix que le gouvernement congolais a même accepté les opérations conjointes entre ses forces armées et celles du Rwanda pour traquer les FDLR du 25 janvier au 25 février 2009 ».
Malheureusement, malgré « l’environnement ainsi décrit et toutes les initiatives », Julien Paluku a relevé deux faits majeurs.
« La cohabitation à Goma entre la population et un des grands criminels recherché par la Cour pénale internationale a été difficile, les forces obscures n’ont pas hésité à créer un autre mouvement rebelle en avril 2012 qui a assiégé la ville de Goma du 20 novembre au 1er décembre 2012 avant d’être totalement détruit une année plu tard », a-t-il constaté.
Ce qui a causé, a-t-il fait remarquer, « des stress vécus par la population de Goma et celle de la RDC frôlant l’humiliation de tout un peuple ».
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Angelo Mobateli
Le Potentiel
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, dénonce une tentative en cours de « recommencer la guerre à partir de Walikale », dans la perspective d’entretenir « l’instabilité » de sa province et de la République démocratique du Congo (RDC) imaginée par des « réseaux mafieux nationaux, régionaux et internationaux » liés dans une « conspiration ».
« Que des stress la population de Goma et celle de la RDC n’ont-ils pas vécus frôlant l’humiliation de tout un peuple ? Et comme si cela ne suffisait pas, la RDC et le Nord-Kivu continuent à être la convoitise pour recommencer la guerre à partir de Walikale, passant par un fils du territoire aujourd’hui au service du mal », a-t-il déclaré lundi 30 juin 2014 à Goma à l’occasion du 54ème anniversaire de l’indépendance du pays.
Il a affirmé qu’« il en est de même des territoires de Nyiragongo et de Masisi qui continuent, si on n’y prend pas garde, à servir des zones d’infiltration à forte échelle ».
« Faut-il parler dans quelle langue, avec quel langage pour que les enfants du Nord-Kivu tirent leçons de leur propre histoire peu glorieuse ? », s’est-il interrogé.
« Conspiration des réseaux mafieux »
Julien Paluku a également accusé les réseaux nationaux, régionaux et internationaux de « conspiration » pour entretenir « l’instabilité » de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous avons constaté que l’instabilité de notre pays est fonction de la conspiration des réseaux mafieux tant nationaux, régionaux qu’internationaux qui, malheureusement, ne travaillent pas seuls mais avec le concours de certaines brebis égarées de la maison qui tirent profit de ces guerres », a-t-il affirmé.
A cette occasion, il a rappelé « à la conscience citoyenne » ceux des Congolais « qui continuent à collaborer encore avec l’ennemi ».
« Nos forces de défense et de sécurité ne laisseront plus jamais se développer des îlots d’instabilité sur le territoire national. Nous voulons voir plutôt se développer les îlots de paix, des îlots de stabilité facteurs de développement et d’émergence. Point n’est besoin de replonger la nation congolaise dans la guerre et de pérenniser la pauvreté de notre population », a averti le gouverneur du Nord-Kivu.
Julien Paluku a insisté sur le fait que « cet appel constitue en même temps une interpellation et une mise en garde à tous les semeurs de troubles, d’où qu’ils viennent et où qu’ils se trouvent ».
Il a rassuré que « le peuple congolais en général et les filles et fils du Nord-Kivu en particulier sont ainsi décidés à faire échec à toute entreprise aliénante, afin d’honorer la mémoire de tous ces héros qui ont donné leur vie jusqu’au sacrifice suprême pour que la nation congolaise soit à jamais libre et souveraine ».
Il a rappelé qu’« en 54 ans, la province du Nord-Kivu a parcouru un long chemin certes parsemé d’embuches, des larmes et des grincements de dents ».
« Depuis 2007, année de notre prise de fonction à la tête de cette province, beaucoup d’événements se sont succédé. L’on se souviendra de triste mémoire de la création du Congrès National pour la Défense du Peuple qui a endeuillé des villages entiers à travers la province avec près d’un million des personnes contraintes à l’errance. De 2007 en 2011, que d’initiatives de paix n’ont pas été explorées », a-t-il indiqué.
Parmi ces initiatives de paix, il a cité « la conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, conférence suivie de la signature des actes d’engagement le 23 janvier 2008 ».
Aussitôt après, il a été mis en place en avril-mai 2008 le programme Amani pour tenter de mettre en œuvre lesdits actes d’engagements. En vain.
« Qui oublie que, malgré le pilotage du programme Amani, les forces rebelles instrumentalisées n’ont pas hésité à reprendre la guerre en août 2008 et menacé la ville de Goma le 15 octobre de la même année ? Qui oubliera les négociations de Nairobi pilotées en novembre 2008 par Olusegun Obasanjo et Benjamin Mkapa pour tenter de trouver solution à la crise ente le CNDP et le Gouvernement ? », s’est interrogé Julien Paluku.
Dans ce rappel des événements, il a évoqué « les négociations de Nairobi qui ont abouti en mars 2009 à la signature des nouveaux accords avec le même mouvement rebelle après l’arrestation de son chef dans le périmètre immédiat de nos voisins ».
C’est également « au nom de la paix que le gouvernement congolais a même accepté les opérations conjointes entre ses forces armées et celles du Rwanda pour traquer les FDLR du 25 janvier au 25 février 2009 ».
Malheureusement, malgré « l’environnement ainsi décrit et toutes les initiatives », Julien Paluku a relevé deux faits majeurs.
« La cohabitation à Goma entre la population et un des grands criminels recherché par la Cour pénale internationale a été difficile, les forces obscures n’ont pas hésité à créer un autre mouvement rebelle en avril 2012 qui a assiégé la ville de Goma du 20 novembre au 1er décembre 2012 avant d’être totalement détruit une année plu tard », a-t-il constaté.
Ce qui a causé, a-t-il fait remarquer, « des stress vécus par la population de Goma et celle de la RDC frôlant l’humiliation de tout un peuple ».
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Angelo Mobateli
Le Potentiel
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