29/07/2014
Paul KAGAME
Le problème des FDLR se pose avec acuité à cause de l’intransigeance de Paul Kagame, le président de la république rwandaise, qui ne veut pas du retour de ses compatriotes dans leur pays d’origine.
Que faut-il faire pour amener le N° 1 du pays des Mille collines à changer de position vis-à-vis de ceux qu’il appelle « génocidaires » bien que la plupart des réfugiés rwandais ne soient impliqués ni de près ni de loin aux massacres des Tutsi?
A ce propos, les analystes politiques spécialisés de la région des Grands lacs sont d’avis que l’arrogance du chef de l’Etat rwandais est due au soutien de ses mentors anglo- saxons. Il suffit que ceux-ci le lâchent pour que cet homme puisse changer de langage.
Pour qu’on en arrive-là, intérêt politique oblige, ce lobby doit s’assurer des dividendes qu’il va récolter au cas où leur protégé serait affaibli. C’est ici que l’opposition rwandaise surtout celle située à l’extérieur du pays doit se montrer crédible et offrir des garanties pour une alternance démocratique dans le pays.
Mais si ses membres affichent des velléités revanchardes, il est certain que le lobby pro Kagame et même la communauté internationale ne peut pas cautionner une autre dérive au Rwanda, étant donné que le génocide de 1994 a sérieusement terni l’image de cette communauté à cause de son indifférence face aux tristes événements qui ont entraîné ce qui se vit aujourd’hui dans l’est de la RDC.
C’est depuis plus d’une semaine que l’avion affrété par le gouvernement congolais pour le transfert vers Kisangani en province Orientale des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Rwanda) se trouve cloué au sol à l’aéroport de Kavumu, à quelques km de Bukavu, parce que ces derniers ne veulent pas quitter leur site d’hébergement actuel de Walungu au Sud-Kivu.
Ils exigent au préalable la visite du site de Kisangani par leurs chefs pour évaluer leur viabilité. Jusqu’à samedi 26 juillet, le gouvernement congolais et la Monusco d’une part, et les responsables des FDLR ne s’étaient pas encore mis d’accord pour les modalités de cette inspection du site de transit de Kisangani.
A analyser de près cette position des ex rebelles rwandais, il s’agit tout simplement d’une technique pour gagner du temps, leur volonté étant de ne pas quitter leur territoire d’occupation actuel où ils se livrent à des opérations des pillages des ressources naturelles.
Face à cette manœuvre dilatoire, le gouvernement congolais doit inviter la communauté internationale à user de tous les moyens conventionnels possibles pour faire partir ces ex combattants vers leur site de transit en attendant une solution définitive.
Mais quelle est cette décision définitive à laquelle les Congolais s’attendent pour mettre fin à ce problème qui ne cesse de provoquer une insécurité récurrente dans toute la partie est de la RDC ?
Il faut d’abord souligner que la situation que nous déplorons aujourd’hui est la conséquence des événements qui se sont produits au Rwanda en 1994 après l’assassinat de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana.
La communauté internationale avait exigé à l’ex Zaïre d’accueillir des milliers et des milliers de réfugiés rwandais qui avaient fui leur pays pour échapper à la barbarie des éléments de l’armée patriotique rwandaise qui massacraient tous ceux qui ressemblaient à l’ethnie hutu et même aux tutsi modérés.
Plusieurs années après ces événements de triste mémoire, il faut que la même communauté internationale prenne ses responsabilités en mains pour le retour dans leur pays de ces réfugiés dont elle a favorisé l’entrée en RDC.
Bien sûr qu’il existe des conventions internationales en matière de gestion des réfugiés qu’il faut obligatoirement respecter, mais il faut que cette problématique qui est comme une épine dans le pied de la RDC soit définitivement réglée une fois pour toutes.
Le problème c’est Kagame
Le problème des FDLR se pose avec acuité à cause de l’intransigeance de Paul Kagame, le président de la république rwandaise, qui ne veut pas du retour de ses compatriotes dans leur pays d’origine.
Que faut-il faire pour amener le N° 1 du pays des Mille collines à changer de position vis-à-vis de ceux qu’il appelle « génocidaires » bien que la plupart des réfugiés rwandais ne soient impliqués ni de près ni de loin aux massacres des Tutsi?
A ce propos, les analystes politiques spécialisés de la région des Grands lacs sont d’avis que l’arrogance du chef de l’Etat rwandais est due au soutien de ses mentors anglo- saxons. Il suffit que ceux-ci le lâchent pour que cet homme puisse changer de langage.
Pour qu’on en arrive-là, intérêt politique oblige, ce lobby doit s’assurer des dividendes qu’il va récolter au cas où leur protégé serait affaibli. C’est ici que l’opposition rwandaise surtout celle située à l’extérieur du pays doit se montrer crédible et offrir des garanties pour une alternance démocratique dans le pays.
Mais si ses membres affichent des velléités revanchardes, il est certain que le lobby pro Kagame et même la communauté internationale ne peut pas cautionner une autre dérive au Rwanda, étant donné que le génocide de 1994 a sérieusement terni l’image de cette communauté à cause de son indifférence face aux tristes événements qui ont entraîné ce qui se vit aujourd’hui dans l’est de la RDC.
En tout état de cause la solution au problème de l’insécurité dans toute la région des Grands lacs exige l’implication de diverses parties aux conflits qui déchirent cette sous-région.
On ne doit pas traiter isolement le cas des FDLR sans tenir compte des seigneurs de guerre en Ouganda, de la rébellion au Burundi et surtout des graves atteintes aux droits de l’homme perpétrées au Rwanda.
Il faut une solution globale pour faire revenir la paix dans cette sous-région. Pour ce, les organisations telles que la SADC et la CIRGL, avec le concours de la Monusco, doivent se montrer un peu plus pragmatiques dans leurs prises de position au lieu de rester évasives.
___________
[Rombaut Ot]
© KongoTimes
Paul KAGAME
Le problème des FDLR se pose avec acuité à cause de l’intransigeance de Paul Kagame, le président de la république rwandaise, qui ne veut pas du retour de ses compatriotes dans leur pays d’origine.
Que faut-il faire pour amener le N° 1 du pays des Mille collines à changer de position vis-à-vis de ceux qu’il appelle « génocidaires » bien que la plupart des réfugiés rwandais ne soient impliqués ni de près ni de loin aux massacres des Tutsi?
A ce propos, les analystes politiques spécialisés de la région des Grands lacs sont d’avis que l’arrogance du chef de l’Etat rwandais est due au soutien de ses mentors anglo- saxons. Il suffit que ceux-ci le lâchent pour que cet homme puisse changer de langage.
Pour qu’on en arrive-là, intérêt politique oblige, ce lobby doit s’assurer des dividendes qu’il va récolter au cas où leur protégé serait affaibli. C’est ici que l’opposition rwandaise surtout celle située à l’extérieur du pays doit se montrer crédible et offrir des garanties pour une alternance démocratique dans le pays.
Mais si ses membres affichent des velléités revanchardes, il est certain que le lobby pro Kagame et même la communauté internationale ne peut pas cautionner une autre dérive au Rwanda, étant donné que le génocide de 1994 a sérieusement terni l’image de cette communauté à cause de son indifférence face aux tristes événements qui ont entraîné ce qui se vit aujourd’hui dans l’est de la RDC.
C’est depuis plus d’une semaine que l’avion affrété par le gouvernement congolais pour le transfert vers Kisangani en province Orientale des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Rwanda) se trouve cloué au sol à l’aéroport de Kavumu, à quelques km de Bukavu, parce que ces derniers ne veulent pas quitter leur site d’hébergement actuel de Walungu au Sud-Kivu.
Ils exigent au préalable la visite du site de Kisangani par leurs chefs pour évaluer leur viabilité. Jusqu’à samedi 26 juillet, le gouvernement congolais et la Monusco d’une part, et les responsables des FDLR ne s’étaient pas encore mis d’accord pour les modalités de cette inspection du site de transit de Kisangani.
A analyser de près cette position des ex rebelles rwandais, il s’agit tout simplement d’une technique pour gagner du temps, leur volonté étant de ne pas quitter leur territoire d’occupation actuel où ils se livrent à des opérations des pillages des ressources naturelles.
Face à cette manœuvre dilatoire, le gouvernement congolais doit inviter la communauté internationale à user de tous les moyens conventionnels possibles pour faire partir ces ex combattants vers leur site de transit en attendant une solution définitive.
Mais quelle est cette décision définitive à laquelle les Congolais s’attendent pour mettre fin à ce problème qui ne cesse de provoquer une insécurité récurrente dans toute la partie est de la RDC ?
Il faut d’abord souligner que la situation que nous déplorons aujourd’hui est la conséquence des événements qui se sont produits au Rwanda en 1994 après l’assassinat de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana.
La communauté internationale avait exigé à l’ex Zaïre d’accueillir des milliers et des milliers de réfugiés rwandais qui avaient fui leur pays pour échapper à la barbarie des éléments de l’armée patriotique rwandaise qui massacraient tous ceux qui ressemblaient à l’ethnie hutu et même aux tutsi modérés.
Plusieurs années après ces événements de triste mémoire, il faut que la même communauté internationale prenne ses responsabilités en mains pour le retour dans leur pays de ces réfugiés dont elle a favorisé l’entrée en RDC.
Bien sûr qu’il existe des conventions internationales en matière de gestion des réfugiés qu’il faut obligatoirement respecter, mais il faut que cette problématique qui est comme une épine dans le pied de la RDC soit définitivement réglée une fois pour toutes.
Le problème c’est Kagame
Le problème des FDLR se pose avec acuité à cause de l’intransigeance de Paul Kagame, le président de la république rwandaise, qui ne veut pas du retour de ses compatriotes dans leur pays d’origine.
Que faut-il faire pour amener le N° 1 du pays des Mille collines à changer de position vis-à-vis de ceux qu’il appelle « génocidaires » bien que la plupart des réfugiés rwandais ne soient impliqués ni de près ni de loin aux massacres des Tutsi?
A ce propos, les analystes politiques spécialisés de la région des Grands lacs sont d’avis que l’arrogance du chef de l’Etat rwandais est due au soutien de ses mentors anglo- saxons. Il suffit que ceux-ci le lâchent pour que cet homme puisse changer de langage.
Pour qu’on en arrive-là, intérêt politique oblige, ce lobby doit s’assurer des dividendes qu’il va récolter au cas où leur protégé serait affaibli. C’est ici que l’opposition rwandaise surtout celle située à l’extérieur du pays doit se montrer crédible et offrir des garanties pour une alternance démocratique dans le pays.
Mais si ses membres affichent des velléités revanchardes, il est certain que le lobby pro Kagame et même la communauté internationale ne peut pas cautionner une autre dérive au Rwanda, étant donné que le génocide de 1994 a sérieusement terni l’image de cette communauté à cause de son indifférence face aux tristes événements qui ont entraîné ce qui se vit aujourd’hui dans l’est de la RDC.
En tout état de cause la solution au problème de l’insécurité dans toute la région des Grands lacs exige l’implication de diverses parties aux conflits qui déchirent cette sous-région.
On ne doit pas traiter isolement le cas des FDLR sans tenir compte des seigneurs de guerre en Ouganda, de la rébellion au Burundi et surtout des graves atteintes aux droits de l’homme perpétrées au Rwanda.
Il faut une solution globale pour faire revenir la paix dans cette sous-région. Pour ce, les organisations telles que la SADC et la CIRGL, avec le concours de la Monusco, doivent se montrer un peu plus pragmatiques dans leurs prises de position au lieu de rester évasives.
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[Rombaut Ot]
© KongoTimes
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