mardi 29 juillet 2014

RDC : «Joseph KABILA», le jusqu'au-boutiste qui prépare son suicide

29/07/2014

 
"Joseph KABILA" - President sortant de la RDC, pendu

Les discours des acteurs politiques de la Majorité présidentielle sans oublier les dernières déclarations du président de l'Assemblée nationale congolaise sur les intentions réelles de Mr Joseph Kabila de réformer la constitution pour rester aux rênes du pays au delà de 2016, viennent davantage renforcer l'opinion que les congolais et les partenaires extérieurs de la Rdc se font sur l'obsession du président congolais de ne pas quitter le pouvoir en 2016 conformément en l'article 220 de la constitution. 

L'alternance politique n'est plus la priorité de tous ces voyous cafardeurs, car la plupart de ces ramollis deviennent de plus en plus obnubilés par leurs propres discours, ce qu ' ils disent, ce n'est pas sauver la nation, mais bien valider leur comportement.

En jouant au finish les cartes du mode de scrutin indirect pour les présidentielles comme c'est le modèle en Afrique du Sud, en Angola, ou de la voie référendaire ou du report des élections présidentielles, Joseph Kabila croit que tout est permis même jusqu'aux limites d'un monstre politique. Il faut néanmoins appréhender ce " jusqu'au-boutisme " dans le contexte suivant.

Le président congolais ne peut être perçu qu'à travers l'ombre d'une politique de Paul Kagame. Et ce, sur fond de complot, de permanentes manoeuvres en coulisses. 

Avec seule force motrice, le manque d'amour pour les congolais qui se reflète dans l'esprit de Joseph Kabila . Ce monsieur comme nous l'avions déjà souligné antérieurement dans nos précédentes lignes, n'a jamais renoncé à son double jeu. 

Ce qui justifie aussi la grande méfiance affichée par le pouvoir angolais en son égard. D'autre part cette obsession de se maintenir au pouvoir quel que soit le prix, trouve satisfecit des pantins congolais dont l'intelligence cynique de forces, la cupidité sont leur dénominateur commun. 

L'argent privé et des moyens d'enrichissement influent sur leur conception de la fonction politique.

A titre illustratif nous prenons cette anecdote mise en exergue par les responsables de services de renseignement rwandais lors de l'ascension de Laurent Désiré Kabila au pouvoir et révélatrice sur le modus vivendi des hommes politiques : " Il y a deux choses pour lesquelles les congolais sont facilement manipulables : l'argent et le sexe. Pour ces choses ils trahissent leur idéal " 

Des hommes comme le gouverneur de la ville de Kinshasa, le " général " Raus Chalwe Ngwashi, voire le chef d'Etat major des Forces terrestres Fardc ,des hommes que nous avions connus dans les arcanes du pouvoir sont des vrais radins, des gougnafiers comme leur président, capables de tous les coups allant aux pires besognes. 

Ce sont des discours, des faits précisément en gestation sur la scène politique qui justifient que la majorité présidentielle jette le pavé dans la mare. Et voilà pourquoi il n ' y a plus d'autre solution que de s'engager.

Nous avons tous à protéger notre pays contre des oligarques véreux. Il ne s ' agit pas de s'alarmer, mais de poser des stratégies de conquête du pouvoir. Il n'y a pas de Président prêt - à - porter. 

Et l'opposition de ne pas attendre la dernière minute, mais déjà penser comment préparer l'alternance politique, avec quelle artillerie atteindre le talon d'Achille de Joseph Kabila avant de compter sur la pression internationale. 

Au Sénégal, après deux mandats, le chef de l'Etat octogénaire Abdoulaye Wade refusa de quitter le pouvoir en voulant présenter une candidature " anticonstitutionnelle ", mais l'opposition rassemblée autour d'un Front uni bien organisé avec des objectifs précis permit à Macky Sall de remporter les élections malgré le forcing de Wade. 

Somme toute, il y a besoin d'une mobilisation citoyenne. Les temps ne sont plus à l'indifférence, à la mollesse, ou à la résignation, mais à l ' action afin de prendre en amont la mesure des enjeux du pays contre ceux qui veulent la misère du peuple. 

Le défi est énorme afin que la Rdc ressorte du classement général des dix derniers pays les plus pauvres de la planète en mettant un terme au triste ironie : un arriviste de président détenant 15 milliards de dollars américains volés et un peuple trop appauvri. 

L'opposition doit donc porter la lutte contre le " jusqu'au-boutisme " de Joseph Kabila en consolidant de projets pour lui tordre le bras afin qu'il subisse une déculottée. 

Elle n'a pas de concession à faire sur le respect de la constitution. Joseph Kabila doit savoir que le moment vient pour son supplice.
______________________
Professeur Florent Kaniki.  
© KongoTimes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire