mardi 5 août 2014

Ebola à nos portes : que faisons-nous ?



Le 4 août 2014 Je ne suis pas sûr que nous soyons prêts à combattre cet autre virus, certainement plus puissant que le SIDA car, pour le moment, il ne connaît aucun rempart.

La menace Ebola est à nos portes et que faisons-nous ? 


A priori, rien de spécial. Pourtant, dès le mois d’avril dernier, les autorités sanitaires avaient été alertées. On ne dénombrait qu’une « poignée » de morts : cinq en Sierra Leone, six au Liberia. 

Aujourd’hui, la situation serait devenue incontrôlable. D’après l’ONG Médecins sans frontières, l’épidémie risque de s’étendre dans d’autres pays et même de gagner le reste du monde. 

Les facteurs socio-culturels expliquent en particulier l’explosion de cette épidémie : conditions de vie et d’hygiène, peu de protection sanitaire, tissu rural dense qui favorise le « réensemencement » de la maladie. 

En plus, les Africains rechignent à se faire soigner, de peur de se faire voler leur âme par les Blancs…

À l’heure où ces lignes sont écrites, plus de 1.300 cas ont été recensés et plus de la moitié des personnes contaminées sont décédées, ce qui en fait l’épidémie la plus importante depuis la découverte de cette maladie (encore incurable) en 1976 à Yambuku (République démocratique du Congo). 


Encore ne parle-t-on que des cas dûment recensés. 

Combien en existe-t-il d’autres en sursis qui ne se manifestent pas ? 

Car la maladie incube pendant 21 jours avant de se déclarer et la mortalité approche les 90 %. La menace est estimée très sérieuse par le Premier ministre David Cameron. Des mesures de mises en quarantaine sont envisagées.

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a consulté l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur ce sujet et des compagnies aériennes africaines ont interrompu leurs liaisons avec les pays en question. 


Des cas, jusqu’à présent négatifs nous dit-on, ont été signalés en Angleterre, en Espagne et à Hong Kong. Apparemment maîtrisés.

Pour notre ministre de la Santé, Marisol Touraine, cette menace n’est pas une priorité majeure. Pas de restrictions de voyage envisagées vers ces pays. Nos professionnels et nos laboratoires ont, d’après elle, les capacités pour faire face.

Pour ceux qui ont la mémoire longue, le monde a combattu la grande pandémie du SIDA qui, en 2007, avait déjà tué plus de 33 millions de personnes, sachant que de nombreux pays (notamment la Chine) continuent de dissimuler les vrais chiffres des personnes contaminées et décédées. Le monde n’était pas prêt à combattre cette pandémie. 


Je ne suis pas sûr que nous soyons prêts à combattre cet autre virus, certainement plus puissant que le SIDA car, pour le moment, il ne connaît aucun rempart. 
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Boulevard Voltaire

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