dimanche 24 août 2014

L’asbl «Kabila Désir» : une imposture géante made in Kabilie !

le samedi 23 août 2014



La Kabilie serait-elle en panne d’espérance et d’idées, c’est le constat généralisé qui se fait voir au sein de la communauté congolaise dans son ensemble. 

Du citoyen congolais moyen aux spécialistes des questions politique dans le pays comme la diaspora, l’on ne s’interroge même plus sur ce qui semble être la fin d’un régime aux abois. 

Et pour preuves, l’utilisation de tant d’astuces et autres artifices pour faire valoir de l’existence et de la visibilité même d’un pouvoir à bout de souffle. 

Pourtant, ce qu’on redoute semble bien en marche et indique une fin de règne tant redoutée, ouvrant ainsi grandement les portes de la Cour Pénale Internationale de Justice (CPI) et ses quartiers pénitenciers de Scheveningen aux Pays-Bas pour le «Rais Sissa Bidimbu» et compagnies.

Dans une imposture géante bien orchestrée, des courtisans de tous bords à l’instar du ministre PTT du régime sont aujourd’hui montés aux créneaux. 

Spécialisés dans la distillation des mensonges et autres fausses informations, ces personnages rêvent tous et toujours d’un grand rôle dans un futur auprès du «Rais Désir» comme s’ils n’en étaient jamais rassasiés. 

C’est dans cet ordre d’idée que l’homme qui survit avec son titre de Prof alors qu’il n’a jamais plus mis pieds dans une fac depuis 1997 s’illustre. Après une passe d’arme à la limite du ridicule contre son collègue du gouvernement Lambert Mende Omalanga et non moins ancien compère rebelle du RCD-Goma de triste mémoire; les deux frères-ennemis sont demeurés membres du même gouvernement et de la majorité présidentielle. 

«Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne» disait Jean-Pierre Chevènement en France, pourtant Kin-Kiey Mulumba s’est offert un nouveau défi qui, en réalité; se révèle être une vaste escroquerie intellectuelle.

Le comble pour l’homme de Masimanimba, il se bombe le torse en le faisant savoir à qui veut l’écouter que sa circonscription aurait contribué à la réélection de Kabila en 2011. Ce que du reste son chef ne veut ni entendre ni voir en l’ignorant superbement. 

Le lancement par lui jeudi 14/08 à partir de Bruxelles de son association «Kabila Désir» fait partie de ce vaste mensonge intellectuel destiné à le faire valoir un peu plus devant les autres ministres du gouvernement. 

Les Statuts de la dite association devant être bientôt déposés devant notaire dixit son article Kabila Désir, salle archicomble à Bruxelles paru le jeudi, 21/08/2014 à 12:02 sous une autre de ses signatures en personne du nom de T.Matotu.

Se targuant d’avoir «refusé du monde à Bruxelles» au lancement de «l’Association Kabila Désir», Kin-Kiey sait comment se faire grand et combien se faire désirer si ce ne pas lui qui désire l’autre, le Rais. 

Mais c’était sans rappeler que comme d’habitude dans ce genre de manifestation à l’ambassade RDC de Bruxelles, 30, rue Marie de Bourgogne; chevaux de frise et barricades de la police belge étaient montés pour protéger la centaine d’individus triés à la volée et autres invités contre la férue des combattants qui fulminaient dehors.

Une assemblée plus qu’hétéroclite. Appelé par Kin-Kiey comme «membres de l’élite et de la classe moyenne congolaises expatriées», ce fut plutôt une clique des habitués de l’ambassade RD congolaise de Bruxelles triés à la volée. 

Ce que la tête pensante de «Kabila Désir » avait feint d’ignorer, ce que ces gens venu l’entendre étaient plus là pour grignoter les friandises et autres victuailles offertes qu’affirmer un «certain Désir de Kabila» comme lui. 

Bruxelles n’étant pas la capitale du Congo ni le pays profond d’un et la diaspora ne votant pas pour les élections au Congo de deux, en quoi est-ce les sois disant «membres de l’élite et de la classe moyenne congolaises expatriées» de Belgique pouvaient ils avoir un certain «Désir de Kabila» ?

De ce «Kabila Désir», on n’en saura rien de grand si ce ne sont des citations et références aux autres comme l’américain Barack Obama, la litanie des réalisations des ponts et routes construits sous Kabila et on en passe. 

Le tout dans une jouissance personnelle frisant le ridicule destinée à impressionner son auditoire que lui donner une quelconque information. 

Le correspondant de www.congoone.net présent dans la salle n’aura rien noté de spécial en dehors des lauriers personnels sur les Télécommunications et NTIC dont il a la charge au gouvernement, aucun message sur le devenir de «Kabila désir». 

Autour de son thème «Télécommunications et NTIC, vecteurs d’émergence du Congo: Perspectives, quel apport de la Diaspora et débat sur les questions d’actualité», notre prof n’a dit mot si le câble fibre optique pour l’internet à haut débit arrivé à Moanda est déjà d’usage avec le serveur de Kinshasa…mais aussi sur sa lutte contre la fraude massive et qui coûte cher au pays dans le domaine de l’itinérance téléphonique entre le Congo et le reste du monde. 

Se perdant dans la question de la croissance économique, (si la moyenne africaine est de 5%, le taux de croissance du Congo est l’un des plus robustes, certifié par le Fonds Monétaire International (FMI): 8,8%, le peloton de tête africain), Kin-Kiey ne mentionne pas que le Congo de Kabila est parmi les bons derniers sur l’indice de développement publiée par la même ONU pour l’année 2013.

Un confrère kinois en l’occurrence le journal La Prospérité participait à sa façon à cette surenchère mensongère en titrant et écrivant dans son édition du lundi 18/08 « Si la place forte de Bruxelles tombe sous le charme de Kabila! 

Si Bruxelles tombe sous le charme de Kabila Désir, la conquête politique d’autres espaces en Europe, en Amérique, en Afrique et, bien entendu, en RDC, ne deviendra que plus facile. Kin-kiey Mulumba dit KKM est prêt à se faire tirer sur la poitrine pour Joseph Kabila. 

Il a pris d’énormes risques en choisissant Bruxelles pour présenter à l’international Kabila Désir, l’association qui se donne pour mission, de vanter les mérites et les actions du Président Kabila afin d’en récolter une longévité politique». 

Bruxelles n’étant pas la capitale du Congo, il ne constitue non plus un bastion d’opposants au kabilisme et on ne comprend pourquoi cette ville tombera…de Nguz à Mungul Diaka en passant par Mende et lui-même Kin-Kiey, tous les opposants ayant vécus à Bruxelles ont fini par rejoindre les régimes tant de Mobutu ou de Kabila.

De son «Désir de Kabila », il en ressort son «interpellation d’un Devoir de témoignage, un Devoir de Vérité…en vue de fédérer les Congolais autour de l’œuvre du Président de la République Joseph Kabila Kabange et qui, dans leur grande majorité, soutiennent le Chef de l’Etat ». 

Si un «devoir» de mémoire existe comme l’invoque Kin-Kiey Mulumba, celui de Vérité et de responsabilité; ça sera UN DEVOIR DE RENDRE LES COMPTES que le régime Kabila et ses coresponsables rendront un jour devant une justice du peuple congolais pour les millions des morts. 

Mais malheureusement, l’ambassadeur de Kabila, Henry Mova Sakanyi présent à ce rendez-vous fait partie de ceux qui ne veulent rien entendre ni voir de toutes ces danses du ventre et autres mensonges. 

Au travers de sa «mauvaise communication» qu’il a eu jadis à enseigné aux étudiants de l’ISTI dans son petit cours de l’Histoire contemporaine de la presse et dont personne ne se souvient de son contenu aujourd’hui, l’orateur du jour aura fait flop avec une si mauvaise communication. C’est la honte !

L’histoire du Congo ne s’écrira et ne se fera qu’au Congo, pas à Bruxelles, pas à Paris ni à même à Washington disait Patrice Emery Lumumba. 

«Sans justice, il n’y a pas de dignité. Sans dignité, il n’y a pas de liberté… Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m'ont jamais amené à demander la grâce car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L'Histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l'histoire qu'on enseigne aux Nations Unies, à Washington, à Paris ou à Bruxelles, mais celle qu'on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L'Afrique écrira sa propre histoire et elle sera du nord au sud du Sahara une Histoire de gloire et de dignité…».
 
Ces propos de Patrice-Emery Lumumba qui résonnent dans les oreilles des congolais comme si c’était encore hier traduisent l’état actuel que traverse notre pays 54 ans depuis son indépendance. Les thuriféraires de tous genres,
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Clément Wa Mbuyi
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Ci-après des extraits de la conférence du professeur Tryphon Kin-Kiey Mulumba motivant son Association.

«Dans ma déclaration du 29 juillet, j’ai insisté sur une interpellation:

Pourquoi un tel déferlement de mensonges à l’étranger et dans certaines officines? (...). 

De cette interpellation est né le Devoir de témoignage, un Devoir de Vérité. Notamment sur les réalisations de Joseph Kabila Kabange. Pourquoi Kabila a fait un tabac électoral au Bandundu?

1. La construction d’une route nourricière, Kinshasa jusque vers Loango à la frontière du Kasaï, qui fait reculer la misère. Le pain de Kinshasa est vendu le même jour dans tous nos villages, et le villageois vend ignames et racines qu’il prend dans la brousse ou produit de la terre.

2. A la rivière Loango est jeté un pont des plus modernes qui relie l’Ouest au Centre, le Bandundu aux Kasaï et va permettre bientôt au Kinois de rejoindre l’Est et le Sud en quelques jours au volant de son véhicule; au Katangais de rejoindre Kinshasa et l’Ouest en peu de jours au volant d’un véhicule de tourisme. Si ce n’est pas du développement, il faut me dire comment appeler cela!

3. Parlant de ponts, sur le boulevard du 30 juin, à l’approche de Kintambo existe depuis peu le pont Dag Hammarskjöld. Les ouvrages du pont Matete et du pont sur la N’Djili font la fierté du Kinois. Des ouvrages que ceux qui ont connu le Zaïre d’hier ne reconnaîtront pas aujourd’hui.

4. Pour nous rendre du centre-ville à l’aéroport, il nous fallait hier 3 ou 4 heures. Désormais, 30’ suffisent sur un boulevard à huit voies, depuis l’aéroport au centre-ville.

5. S’agissant de l’aéroport, notre aéroport sera très sous peu au même standard que celui de Johannesburg. Il suffit de regarder les travaux que montre la Rntc.

6. En 2006, partir de Kinshasa pour Masimanimba, mon fief électoral, il nous en fallait 12 heures en jeep sur une distance d’environ 350 kms. Aujourd’hui, 3 heures suffisent.

LE TEMPS DE COMMUNIQUER AUTREMENT.

7. Le transport en commun, qui l’eût cru? Des bus toutes les cinq minutes, des Kinois qui font la queue attendant de prendre place à bord d’un bus, ne se précipitant guère. Si vous ne prenez pas celui-ci, il y a celui-là qui attend!

8. Outre des abris bus ou une ville qui respire de la chlorophylle et doit servir de locomotive pour le reste du pays!…

9. L’économie en général.

- Le taux d’inflation qui avait atteint quatre chiffres sous des régimes précédents avoisine désormais zéro, depuis 2 ou 3 ans!

- Le taux de croissance proche de 2 chiffres quand la moyenne africaine est de 5%.

- Le CDF est plus recherché que le dollar et les entreprises des télécoms fixent leurs prix en CDF. Si ce n’est pas signe de confiance retrouvée, il faut me dire qu’est-ce que cela signifie-t-il?

- S’agissant des télécoms, que des villages désormais connectés et désenclavés, ce qui sauve des vies et participe à la réduction de la pauvreté.

10. C’est le cas de ce programme d’infrastructures - les technopoles, cité moderne à Limeté, cité Oasis à Bandal, Cité du Fleuve à Kingabwa - ou agro-industrielles inaugurés le 18 juillet à Bukanga-Lonzo au Bandundu qui s’étend sur 75.000 ha dont l’objectif, en remettant ce pays dans sa place de grenier du Continent, est de permettre aux Congolais de connaître un risque zéro d’insécurité alimentaire. Un parc parmi une dizaine qui doit être lancés au cours des prochains mois dans le pays.

11. D’autres réalisations:

- L’atteinte du Point d’achèvement de l’Initiative PPTE! Qui l’eût cru?

- Le Congo déclaré pays conforme par l’ITIE qui vise la publication des revenus issus des ressources minières, pétrolières et gazières. Cette industrie est désormais bien tracée. Soit ce que publie le Gouvernement correspond exactement à ce que verse l’industrie. Il n’y a donc plus dans ce secteur de détournement de ce qui revient au Peuple congolais! Qui l’eût cru?

- Le Congo quitte la black list de l’OACI après un audit de cette organisation après certification de ses compagnies aériennes et amélioration de l’état de fonctionnement des aides à la navigation, aérienne! Qui l’eût cru?

- La réalisation du Point d’atterrage de fibre optique internationale de Moanda! Qui l’eût cru?

- Le Congo déclaré pays ayant arrimé à la société de l’Information par l’UIT après paiement des dettes qui courraient depuis une trentaine d’années, l’arrivée de la 3G (la radio et la télé sur son téléphone portable outre les transactions financières, le e-commerce, le e-education, la e-santé), bientôt la 4G, le haut débit, bientôt le très haut débit! Qui l’eût cru? 

Qui eût cru que le Congo lancerait la lutte contre les SIMBOX qui transforment les appels internationaux en appels locaux et font perdre des millions au Trésor?

- Et, last but not least, la fin de la guerre avec le M23, les ADF-NALU, les FDRL, etc! Qui l’eût cru?

Tout cela est signe qu’il y a du leadership à la tête du Congo; que le Congo est gouverné.
Les nouvelles technologies, l’Internet, les réseaux sociaux, le téléphone mobile, etc., installent un nouveau type de communication qui permet aux populations d’agir. 

Les Etats fragiles pourraient regretter cette nouvelle société de l’information. C’est au contraire une nouvelle opportunité pour nos pays quand elle conduit au savoir et permet de déplacer dans la bonne direction l’indice de développement humain. 

En l’espèce, les Etats doivent dans leurs politiques publiques intégrer cette révolution en adaptant leur communication.

C’est ainsi que j’estime que notre élite et notre classe moyenne expatriées, doivent être mieux prises en charge.

Un expatrié dans l’avion qui me ramenait à Kinshasa s’est déplacé jusque là où j’étais assis, me pose cette question: «M. Kin-Kiey, ne me parlez pas de votre journal que je connais et respecte, mais dites-moi, par quel média au Congo, doit-on s’informer?» Je n’ai jamais eu de réponse.

Alors voilà pourquoi je plaide pour un programme de charters pour l’élite et la classe moyenne expatriées congolaises. Pourquoi ne mettrions-nous pas quatre vols sur quatre mois au départ de Bruxelles et de Johannesburg afin que des membres de l’élite et de la classe moyenne congolaises expatriées qui le désirent se rendent au Congo, pendant un mois, libres à eux de voir qui ils veulent (nos Profs d’Université, nos Syndicalistes, nos Dirigeants, etc., comme nombre d’entre nous, avons fait en revenant au Congo après une dizaine d’années passées à l’étranger et n’avons plus jamais voulu quitter notre pays où il fait si tant bon vivre!), de parcourir le pays, et viennent eux-mêmes témoigner.

Devoir de témoignage, devoir de vérité. Je crois que ces Congolais, nos compatriotes dits de la diaspora, corrigeraient bien de mensonges et reviendraient certainement définitivement vivre au Congo. 

Comme nombre d’entre nous avons fait, comme d’autres qui reviennent chaque jour nombreux au pays, lancer des start-up!

Le Congo est un pays d’opportunités. C’est loin d’être le Paradis, loin s’en faut, mais le Congo est sorti de l’Enfer. Je crois que c’est comme ça qu’il faut le dire. Il est en vol vers le Rêve réalisé. 

Nous pensons qu’il y a des millions de Congolais qui se reconnaissent dans l’œuvre de Kabila, et qu’il nous faut fédérer. Ce n’est pas un hasard qu’il y ait une telle paix sociale dans la Capitale. Pas une ville morte depuis des années!

C’est ça Kabila Désir. Cela n’empêche pas des partis d’opposition de mobiliser leurs partisans, nous sommes une démocratie ! Heureusement… 
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Clément Wa Mbuyi 

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