mardi 19 août 2014

Rwanda - Paul Kagame doit le savoir :toute dictature féroce et sanguinaire finit par s'autodétruire.

le 3 août 2014



Kagame et le FPR sont un fardeau sur les épaules des rwandais

Le FPR et son sytème finiront par disparaître tôt ou tard. Mais le plus tôt serait le mieux, me direz-vous. Vous avez tout à fait raison. En 1994, on a assisté à la contre-révolution Fpérienne. 

Les exilés d’hier ont retrouvé leur pouvoir perdu en 1959. Ils ont rejeté la révolution sociale de 1959 et la révolution morale de 1973, dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas.

Aujourd’hui, le despotisme et la concentration du pouvoir se trouvent entre les mains d’une oligarchie, j'allais dire d'une même personne sans aucune vision politique à long terme. 

C'est un pouvoir féroce et tyrannique. Tellement féroce et tyrannique qu'il ne peut tolérer toute critique, si objective soit-elle.

Le Front Patriotique Rwandais (FPR), depuis sa prise du pouvoir à Kigali en juillet 1994, a confisqué tous les pouvoirs et a verrouillé tout le système de gouvernance. Force est de constater, que les droits fondamentaux continuent d’être bafoués par le régime en place qui, sans nul doute, peut être qualifié de régime le plus anti-démocratique et le plus dictatorial que le Rwanda ait jamais connu.

En effet, le FPR a instauré un système, dans lequel il a la mainmise sur toutes les institutions politiques, économiques et judiciaires. Il a complètement verrouillé l’espace politique, afin que personne ne puisse exercer la politique en dehors du « Forum des Partis » qu’il contrôle totalement (article 56 de la Constitution).

Aucune opposition politique n’est acceptée à l’intérieur du pays, aucun parti, même s’il lui est inféodé, ne peut avoir contact avec la base (article 52 de la Constitution ). 

C’est le retour du monopartisme et du Parti-Etat pur et dur. Cette politique a indiscutablement des répercussions sur la vie socio-économique du pays.

De nombreuses personnes sont emprisonnées et cela pendant plusieurs années sans aucun jugement et sans dossier d’accusation pour la plupart. On en vient presque à se demander si tout cela ne procède pas d'une stratégie globale destinée à appauvrir la population et, à terme, à la rendre dépendante du régime.

Les paysans s'appauvrissent davantage. Tout a été privatisé, mais, les dividendes ne sont guère perceptibles. 

Un opérateur économique rwandais raconte : « Vous prenez un panier de patates douces dans votre champ pour l'amener au marché, vous croisez les collecteurs de taxes. Vous allez au lac pour chercher du poisson, vous n'y accédez pas, car les lacs ont été vendus. Aujourd’hui, le paysan ne peut même plus couper du bois dans sa propre plantation d’arbres, car il faut au préalable demander l'autorisation et payer des taxes. Pourtant, la population ne voit pas où va tout cet argent collecté. Les pauvres s'appauvrissent davantage et les riches deviennent de plus en plus riches. On assiste à une disparité sociale hors du commun ».

Parallèlement, d’autres mesures pour appauvrir et affamer la population rurale se multiplient. 

Parmi ces mesures, on peut citer la pression exercée sur les populations rurales pour leur faire arracher leurs cultures vivrières de sécurité alimentaire, comme la banane, pour les remplacer par des plantes facilement exportables, comme les fleurs, par exemple.


 
On a constaté que ces mesures servent à enrichir davantage les oligarques du pouvoir à qui appartiennent les sociétés d’exportation de ces produits. Et autant d’autres mesures qui appauvrissent davantage les populations rurales dans lesquelles les autorités abusent toujours de leur pouvoir.

Montesquieu demeure, aujourd’hui encore, le peintre le plus attentif de cette incoercible tendance de l’homme à abuser du pouvoir ou à opter, par paresse et apathie, pour la servitude. 

Il y voit une clé essentielle de l’analyse politique, anthropologique, juridique ou morale. La République de Rome a péri du fait que l’homme, non content d’avoir déjà beaucoup, a voulu avoir plus encore.

Malheureusement, ce qui a été jadis l’apanage des Romains s’est transposé à d’autres sociétés et à d’autres civilisations. C’était vrai hier, c’est encore vrai aujourd’hui. 

Qu’en sera-t-il demain ? 

Les mêmes causes ne risquent-elles pas de produire les mêmes effets ? Eh oui, un jour ou l'autre, tôt ou tard, le Fpr et son système finiront par s'autodétruire. Mais le plus tôt serait le mieux, me direz-vous, vous avez tout à fait raison. 

Seul l’avenir pourra nous le dire.
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VERITAS
Source : DHR

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