lundi 3 novembre 2014

En RDC, la leçon burkinabè sera-t-elle retenue?

le 02-11-2014 

 
Le président congolais "Joseph Kabila".Reuters

La situation au Burkina est scrutée avec attention en RDC où le débat sur une possible révision constitutionnelle fait rage. 

Les responsables de la prison centrale de Kinshasa ont confisqué tous les postes téléviseurs qui étaient dans les cellules des prisonniers pour empêcher les détenus de suivre l'évolution de la situation à Ouagadougou. 

Les Congolais suivent aussi avec amusement les mésaventures d'une délégation de la majorité partie au Burkina Faso étudier la stratégie utilisée par le président Compaoré pour faire modifier la Constitution.

A la prison centrale de Kinshasa, des postes de télévision ont été retirés des cellules, question de ne pas permettre aux prisonniers de suivre le déroulement des évènements du Burkina Faso, déclarent les détenus.

Au même moment circulent sur les réseaux sociaux des informations faisant état des difficultés de la délégation de la majorité présidentielle à Ouagadougou. 

Des politiques congolais, dont certains de la majorité, affirment que, partis pour s’inspirer des stratégies du maintien au pouvoir de Blaise Compaoré, les membres de cette délégation ont appris une autre leçon. 

Les derniers bouleversements au Burkina Faso ont montré comment on pouvait quitter le pouvoir si l'on ne respectait pas les textes auxquels on avait soi-même souscrit.

Le recensement général au secours de Kabila?

Et dans la mouvance kabiliste, on parle d’une autre cartouche pour éviter l’alternance : il s’agit du recensement général. Pour certains ténors de la majorité, le recensement devrait glisser jusqu’en 2019, ce qui ne permettrait pas la tenue de la présidentielle avant cette date. 

Mais dans la population, certains disent croire en la capacité du peuple congolais de réaliser le tour de force des Burkinabè.

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