dimanche 23 novembre 2014

RDC : Le plus dur reste dans la rue pour chasser «Joseph KABILA»

23/11/2014 

 

"Joseph KABILA" - Président sortant de la RDC

Les révoltes populaires occupent aujourd'hui le devant de la scène politique et les écrans de télévision. Elles ont dans la temporalité leurs propres usages et semblent devenir l'expression d'une alternance politique obligée. 


Au Burkina Faso, il aura suffi quarante huit heures pour faire tomber un régime politique qui a vécu pendant vingt sept ans, un régime considéré par la plupart d'observateurs politiques comme policier de l'Afrique de l'ouest, voire même déstabilisateur. 

Sans ménagement, la population burkinabé, restée droit dans ses bottes, a chassé celui qui était considéré comme fin stratège politique et militaire, médiateur adulé par la communauté internationale. 

Pour rebondir sur cette insurrection populaire, ce qu'il faut retenir c'est qu'on ne chasse pas un dictateur par des urnes, mais par l'insurrection populaire, tandis qu'un démocrate, on le chasse par les urnes. 

En Rdc par contre, le président est devenu un canard boiteux compte tenu des semaines qui le séparent de la quille. La descente aux enfers a commencé pour Joseph Kabila dont la présidence se rétrécit. 

Nous sommes entrés dans une spirale descendante à tel point que le climat politique au sein de sa majorité se délite. En date, les dernières turpitudes qui viennent illustrer le départ du bâtonnier Jean Claude Muyambo claquant la porte de la famille politique de Joseph Kabila. 

En effet, face à un corniaud fanatique de président il n'y a plus rien à attendre de ce monsieur en termes du respect de la constitution. La solution passe par une insurrection populaire pour le chasser du pouvoir comme cela s'est déroulé au Burkina Faso. 

Il faut que les congolais soient prêts pour descendre dans la rue. Mais comment organiser et maintenir la pression ?

Le vent d' insurrection populaire tend à souffler dans d'autres pays africains depuis le déclic qu' il a provoqué auprès de beaucoup de citoyens. 


Nul n'ignore aussi que l'information est partagée en temps réel et corrobore à la conscientisation surtout des jeunes qui pêchent les informations à travers les réseaux sociaux. 

Les congolais, cette fois n'accepteront pas un report de la présidentielle ou une quelconque supercherie de la part de Joseph Kabila. 

Dans cette perspective, la solution n'est plus de démontrer l'impasse, mais d'ouvrir l'horizon en proposant ce qu'il faut faire. 

Préalablement, une concertation entre l'opposition et toutes les forces vives de la République s'avère primordiale pour des fortes mobilisations contrairement à ce que nous observons aujourd'hui où la plate-forme "Sauvons le Congo" organise des actions ne débordant même pas le niveau national. 

Pour donner de l'ampleur aux diverses manifestations , il est souhaité que l'opposition, de concert avec la Société civile arrêtent un commun agenda de révolte pour monter la pression au fur et à mesure que la fin de mandat de Joseph Kabila s'approche. 

Il faut radicaliser le mouvement pour affaiblir le pouvoir en choisissant des dates symboliques telles le 16 février 2015,le 17 mai 2015... Certes, certains oiseaux de mauvais augures vont surgir pour prédire le chaos. Mais il n'y a jamais eu d'omelette sans casser d'oeufs. 

Le contexte international a beaucoup changé. Les populations ne sont plus de la chair à canon. Les tueries ne laissent plus personne indifférente, car elles enfreignent sur la personnalité de l'auteur de ces crimes. Il ne faut pas oublier qu'il y a la Cour pénale internationale ( CPI).

Il faut compter en Rdc avec la force combative des étudiants. 


Lors des dernières manifestations ayant mobilisé presque toutes les forces vives du pays contre la révision constitutionnelle, les étudiants de l'université de lubumbashi se sont mis debout comme un seul homme pour dire leur " niet " à toute modification de la constitution. 

Les campus congolais ont souvent encouragé les mobilisations politiques et, depuis des années, les étudiants congolais sont passés à travers différentes phases de soulèvement. 

Aujourd'hui les conditions dans lesquelles étudient et sont logés nos étudiants doivent davantage les interpeller et les contraindre à se mobiliser pour joindre leur synergie à celle de l'opposition et Société civile pour chasser un connard de président dont le nom sera vite jeté dans la poubelle de l'histoire. 

Peuple congolais, tenez ferme. Que faire pour stopper une contre insurrection ?

Cette remarque politique de Lenine vaut son pesant d'or :" Quand ceux d'en haut ne peuvent plus gouverner comme avant, quand ceux d'en bas ne veulent plus être gouvernés comme avant, alors s'ouvre une période de révolution. " et peut correspondre aux réalités congolaises à l'implosive situation marquée par la corruption. 


Malheureusement, pour qu'il y ait révolte, il faut qu'il existe un mouvement révolutionnaire doté d'une perspective politique et porté par des personnalités charismatiques ou des patriotes.

Aujourd'hui, point n'est besoin de rappeler la médiocrité de la classe politique congolaise. Un sursaut national s'impose. Il faut choisir entre l'agonie lente mais humiliante et le bien-être. 


La question ne se pose plus. Nous devons briser cet étau mortifere et ouvrir des perspectives meilleures au peuple congolais. 

Il faut, somme toute mettre hors d'état de nuire des opposants corrompus en déclarant ouvertement la guerre contre eux et que l'épée de Democles soit suspendue sur leurs têtes. 

Il sera question de détacher l'opposition de la fausse opposition, de la Société civile de la fausse Société civile. 

La Rdc doit cesser d'être captée par un monsieur et ses amis. Il est temps que Joseph Kabila parte.
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[Professeur Florent Kaniki] 

© KongoTimes

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