dimanche 26 avril 2015

Nord Kivu : Et revoici Kagame ! «Kabila» et ses "faucons" aux abonnés absents.

Couardise & connivence :


"Joseph Kabila" et Paul Kagame à Goma. Photo d’archives

Embarras ? Complicité ? 


Voilà des questions qui se posent face au silence du « raïs » et de son gouvernement après l’incursion des forces armées rwandaises sur le sol congolais. L’intégrité du territoire national est violée. "Joseph Kabila" avait fait le serment de la "défendre". 

Où est-il passé? 

La montée en première ligne du gouverneur du Nord Kivu Julien Paluku dans ce dossier qui touche à la défense nationale surprend. Le bilan – provisoire ? – est là : un soldat de l’armée congolaise (FARDC) grièvement blessé. Jusqu’à quand les Congolais vont-ils se complaire dans le rôle de victime?

Une semaine après la nouvelle incursion de l’armée rwandaise au Nord Kivu, "Joseph Kabila" se tait. On se demande bien quel événement pourrait le sortir de sa torpeur. Premier ministre de pacotille, Augustin Matata Ponyo est également aphone. 


Ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende Omalanga - qui n’est que "la voix de son maître" -, est apparemment démuni d’arguments pour faire son «One man show » hebdomadaire. 

Prompts à traquer les contradicteurs du régime et les activistes pro-démocratie non-armés, les services de renseignements civils et militaires restent invisibles.

"Domaine réservé"

La réalité est cruelle : les relations entre le Rwanda de Paul Kagame et le Congo dit « libéré » de « Joseph Kabila » sont considérées comme un « domaine réservé ». Un domaine relèvant de la « compétence exclusive » de « Joseph Kabila » et de quelques membres du premier cercle du pouvoir. 


Des individus cooptés du fait de leur proximité avec les dirigeants rwandais en général et de l’actuel ministre rwandais de la Défense James Kabarebe, en particulier. "James" serait l’homme qui a initié l’actuel locataire du palais de la nation au métier des armes.

Au Congo démocratique, le Premier ministre et le ministre de la Défense nationale sont réduits au rôle de figurants en matières sécuritaire et de défense. Il en est de même du chef d’état-major général de l’armée congolaise, Didier Etumba. Un comble!

Depuis une semaine, le gouverneur du Nord Kivu Julien Paluku est en première ligne. On se demande bien en vertu de quel principe d’autant plus que la défense nationale est du ressort exclusif du pouvoir central. 


«Je confirme l’infiltration des éléments de l’armée rwandaise sur le sol congolais, à l’intérieur du territoire national, à presque un kilomètre sur la colline appelée Musongoti», a-t-il déclaré. 

« Nous avons été informés de l’infiltration d’une centaine de militaires rwandais du côté de Kibumba, en territoire de Nyiragongo, à une trentaine de kilomètres au nord de Goma ».

Sans rire, Paluku a exhorté la population à « être vigilante » et de signaler aux autorités « tout mouvement de militaires étrangers ». 


Questions : où sont passés les services de renseignements civils et militaires dont la mission première consiste à « surveiller » tout ce qui pourrait constituer une menace tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ? 

Où sont passés tous ces pseudos «James Bond » qui passent le clair de leur temps à traquer les contempteurs du pouvoir kabiliste?

«Kabila» a peur d’affronter Kagame

La réponse parait aisée : « Joseph Kabila » a tout simplement peur. Il a peur d’affronter le Rwanda de Paul Kagame. Et pour cause, l’actuel chef de l’Etat congolais tient une partie essentielle de sa « légitimité » des actuels dirigeants rwandais et ougandais.

C’est connu, Paul Kagame et Yoweri Kaguta Museveni ont été les véritables promoteurs de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre) qui avait porté Laurent-Désiré Kabila au pouvoir un certain 17 mai 1997. 


« Joseph Kabila » n’est, en fait, qu’un « sous-produit » de ce que LD Kabila appelait un « conglomérat d’aventuriers ».

«Conglomérat d’aventuriers» ou pas, l’homme qui trône à la tête du Congo-Kinshasa n’est qu’une marionnette. Il est tenu en laisse par ses parrains ougandais et rwandais. Cette situation explique la frilosité ambiante dans la capitale.

Selon le général de brigade Léon-Richard Kasonga, porte-parole des FARDC au Nord Kivu, les soldats rwandais étaient « partis après ce contact à 900 mètres de la frontière ». Une information démentie jeudi 23 avril par un officier congolais contacté par l’AFP.

Selon des observateurs, « Joseph Kabila » et les « durs » de son régime seraient en quête d’un « alibi » pour faire retarder l’organisation des élections en général et la présidentielle en particulier. 


D’aucuns voient en cette incursion rwandaise, le « premier acte » d’une opération destinée à donner au « raïs » des arguments pour décréter l’état d’urgence. On le sait, des militaires ougandais ont été signalés dans le territoire de Beni.

A Kinshasa, le silence des gouvernants prend le relief d’une félonie au sommet de l’Etat. Dénuée de toute capacité d’indignation, la population regarde et laisse faire. Jusqu’à quand?

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Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant

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