dimanche 7 juin 2015

RDC : Encore des consultations du théâtre initiées par un président godiche

01/06/2015


"Joseph KABILA" - Président sortant de RDC


Il est d'autant plus burlesque de constater que le président Joseph Kabila reste dans l'obsession de consultations "nationales" et qu'il n'arrive même pas à prendre de la hauteur nécessaire pour faire face aux défis majeurs du pays. 


Bien triste parait la Rdc qui se cherche un autre président, un sauveur qui doit combler les déficits du président actuel qui est à bout de souffle et qui prend des mois,voire-même des années pour sanctionner alors que dans ce monde en perpétuels bouleversements ,un décideur politique manifestant de la visibilité politique ne laisse jamais trop de temps entre le moment où le problème se pose et le moment où la décision doit être prise . 

Et quand un président de la République est un chef de bande d'aigrefins, un gougnafier,c'est le désastre national et tout le reste la pétaudière.

Aujourd'hui il faut certes se poser la question de savoir qu'est-ce que les congolais gagneront de ces nouvelles consultations que Mr Joseph Kabila initie? 

Des consultations comme une grosse opération d'enfumage

Que veut le président congolais quand les citoyens et la communauté internationale savent que les premières résolutions de concertations nationales sont restées comme une coquille vide? 


L'amateurisme criard et l'incompétence notoire du président ont entrainé la Rdc dans un cycle infernal d'insécurité à l'est du pays, de violations des droits fondamentaux de l'homme , du pillage systématique des ressources du pays .

Que vaut un président qui tâtonne? 

Comment comprendre un président élu qui met plus de trois mois pour organiser son cabinet ? 

Comment avoir confiance à un chef de l'Etat qui ne sait pas prendre à temps des sanctions concernant les résolutions issues des concertations nationales du 7 septembre 5 octobre 2013? 

Enfin comment peut on continuer à faire confiance à Joseph Kabila qui prend plus d'un an pour former son gouvernement de "cohésion nationale" ? 

Sous cet angle, la plupart d'observateurs ont compris que "le président congolais" est lui-même le " problème" et qu'il est temps de penser à l'après Joseph Kabila.

A travers ces consultations nationales on assiste à une opération d'enfumage politique avec une application minutieuse du " théorème" de l'ancien Ministre français de l' Intérieur Charles Pasqua : " Lorsqu' on est emmerdé par les affaires, il faut susciter une affaire-dans-l'affaire et si nécessaire une autre affaire jusqu'à ce que personne n'y comprenne plus rien ". 


L'application de cet axiome permet de masquer les affaires qui éclaboussent l'autorité. Organiser d'autres consultations en ce moment avec les mêmes précédentes thématiques c'est du baratin, c'est un écran de fumée .

Les congolais n'ont pas besoin de folklore et pour rester sur ce bémol, lors des concertations nationales , un délégué de la majorité avait réagi en disant: " c'est du déjà entendu. Rien qu'un chapelet de bonnes intentions observées tout au long de l'histoire de la Rdc". 

C'est une particularité trop négative de l'histoire politique congolaise. Au moment où les congolais , la communauté internationale sans oublier les ONG telles Human Rights Watch et Amnesty International veulent une enquête " crédible" sur la fosse commune de Maluku et sur les massacres à répétition dans le territoire de Beni, Joseph Kabila veut distraire les congolais et tous les partenaires de la Rdc en initiant des consultations de façade au moment où il demeure le "problème". Cela est à coté de la plaque .

Nous sommes devant un autre dialogue bidon qui n'aura que d'autre but de prendre du temps et de créer un écran de fumée pour alimenter le débat dont des propositions absurdes risqueront de déboucher sur un glissement du processus électoral. 

La recette de la victoire de l'opposition : le rassemblement

Le temps est révolu pour que l'opposition ne donne plus le sentiment pour jouer au bénéfice de Joseph Kabila qui détient des manettes sur lesquelles il peut agir sur des opposants boiteux.


La recette de la conquête du pouvoir, c'est le rassemblement. Les congolais veulent le départ d'un président médiocre de l'histoire de la Rdc, mais aussi la victoire de l'opposition sur la majorité présidentielle quant aux autres élections provinciales et législatives. 

Aujourd'hui il est bien triste de constater que l'Udps continue de jouer au rétropédalage .Ce revirement des positions sur la participation au fameux dialogue, format actuel décrédibilise l'Udps. 

Parce qu'on va dans un mur, parce qu'on y déjà , on change de direction ou de décision. Cela est symptomatique d'un parti politique qui manque de lisibilité et dont les responsables veulent jouer aux équilibristes et leur amateurisme politique les conduit au crash. 

L'opposition congolaise ne doit pas tomber dans le piège de penser que chaque parti politique se suffit à lui-même et qu'il est capable en fourbissant ses armes de pouvoir gagner seul les élections alors qu'une telle démarche parait suicidaire. 

Aucun parti politique d'opposition ne peut croire remporter les élections sans faire le jeu des alliances politiques. La politique obéit aujourd'hui aux exigences de leadership et l'opposition doit le comprendre.

Même si la démocratie a un coût, faut-il sacrifier le bonheur du peuple ? 

C'est l'intérêt des congolais qui doit primer , l'opposition politique doit sur la durée se mettre à l'ordre de bataille face à toute manœuvre du pouvoir.

Enfin Joseph Kabila dont la crédibilité a été entamée par l'absence de volonté politique de prendre des sanctions sur les résolutions des concertations de septembre 2013 a prouvé ses limites, sa médiocrité .Il est temps qu'il se préoccupe à faire ses valises.
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[Professeur Florent Kaniki] 

© KongoTimes

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