Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro célébrant dimanche 3 octobre 2010 à Bouaké la distribution imminente des cartes d'identité, une avancée majeure vers la fin de la crise de 2002.
Mission accomplie pour Guillaume Soro. Le Premier ministre est finalement parvenu à faire admettre à la CEI ce qu’elle avait pourtant refusé : le comptage électronique des voix par la société de services informatiques, SILS. Cette filiale du BNETD, le bureau d’études dirigé par un proche du président Gbagbo, était sous contrat avec la Commission électorale depuis trois ans. Mais à dix jours du scrutin, les commissaires centraux de la CEI avaient préféré faire machine arrière, craignant une fraude informatique lors du comptage des voix.
Guillaume Soro vient donc, tout à la fois, de rétablir leur confiance et d’éviter la rupture du contrat. Initialement, de 3 milliards de francs CFA, cette convention avait été révisée à la hausse début septembre pour un montant de 4,5 milliards. Seule différence avec le contrat précédent : le travail de la SILS sera supervisé par un comité d’experts issus du cabinet du Premier ministre, de la CEI, de la Facilitation burkinabé, de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire, mais aussi de la société informatique suisse CRYPTO. La SILS traitera donc, le soir du vote, les résultats sous la supervision de ce comité. Mais cet accord est loin de tout régler. A une semaine tout juste du scrutin, la distribution des cartes d’identité et d’électeurs, au dernier pointage, est en retard sur le peloton des candidats en campagne.
«Nous sommes à l'heure du numérique et c'est un choix qui correspond à l'air du temps»
Le patron du bureau d’étude-maison-mère de la société d’informatique qui va compter les voix lors des élections se réjouit de l’accord trouvé par le Premier ministre sur le recours à cette société pour traiter les données du vote. Directeur général du BNETD, le Bureau national d’études techniques et de développement, Ahoua Don Mello estime que le consensus obtenu autour de sa filiale, la SILS (la Société informatique de localisation et de sécurité), et la décision de mise en place d’un comité d’experts pour contrôler le travail de cette société constituent un gage de sécurité et de qualité du vote.
«Nous sommes à l'heure du numérique et c'est un choix qui correspond à l'air du temps»
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