La République très démocratique du Congo va mal. Très mal. Le pays n’est ni gouverné ni administré. Etrangement, les dirigeants, eux, parviennent à tirer leur épingle du jeu dans ce bordel. Du moins en apparence. Ils affichent, en effet, une panse arrogante des gens qui n’ont jamais entendu parler de la famine. Les «miracles» promis jadis par les «libérateurs» tardent à se réaliser. Treize années après. La situation de la diplomatie congolaise, dirigée par Alexis Thambwe Mwamba, constitue le cas le plus symptomatique de cet échec.
En janvier 2009, Thambwe reçoit l’ambassadrice des Pays-Bas à Kin pour lui annoncer la fermeture de la représentation diplomatique congolaise à La Haye. Quatre mois après, soit au mois de mai, «Alexis» envoie un message digne d’un ultimatum informant le personnel que leur poste étant fermé, les diplomates doivent toutes affaires cessantes rejoindre Bruxelles «à la date qui leur sera communiquée». But : prendre un avion affrèté pour regagner le pays. Dix-sept mois après, les fonctionnaires congolais attendent toujours le «signal» de «Son Excellence» pour gagner Bruxelles. Depuis dix-sept mois, l’immeuble qui servait de Chancellerie ressemble à un bien abandonné.
Selon mon ami qui sait tout sur tout et tout sur rien sur les potins de Kinshasa-lez-immondices, des Roms (appelés également des «gens du voyage») d’origine polonaise ont fait sauter les chaînes et squattent depuis quelques jours cette propriété de la République très démocratique du Congo. A en croire mon ami, la télévision néerlandaise a même consacré un reportage sur cette question. On y voit un responsable du ministère des Affaires étrangères batave déclaré que les autorités congolaises font la sourde oreille alors qu’elles ont été alertées.
Mauvaise langue, mon ami qui sait décidément tout sur tout et presque tout sur rien me dit que "Son Excellence" «Alexis» a en horreur de diriger un ministère dépourvu d’espèces sonnantes et trébuchantes. La fermeture autant injustifiée que précipitée de l’ambassade à La Haye n’avait pour but que d’obtenir la vente de la Chancellerie logée dans une imposante bâtisse située à Scheveningen, un quartier huppé de la capitale hollandaise.
Selon mon ami, Alexis laisse pourrir la situation de La Haye pour la simple raison qu’il est «trop occupé» à compter l’argent provenant de la vente - au prix exorbitant de 170 euros - du passeport bio-métrique. «Chaque matin en arrivant au bureau, dit mon ami, c’est le même rituel. Le ministre se fait porter les fiches de Western Union et se délecte devant les montants transférés par les ambassades congolaises aux quatre coins du monde...»
Par Jacky MOPIPI
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