dimanche 24 octobre 2010

RDC : Paul KAGAME et « Joseph KABILA » préparent une nouvelle hécatombe dans le Kivu !

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Paul KAGAME et « Joseph KABILA » -
Le 30 juin 2010 a Kinshasa
 

Le Président Paul KAGAME et son vice-président « Joseph KABILA » préparent une nouvelle hécatombe dans le Kivu ! Objectif : Implanter dans le Kivu une population rwandaise majoritaire et pro-«Kabila» avant les élections de 2011.

Comme d’habitude, les puissances qui dirigent ce monde le savent, parce que leurs agents de presse internationale le signalent déjà timidement, dans un langage sibyllin, comme pour se donner bonne conscience à l’avance et dire demain : « nous l’avions dénoncé!».Même la MONUSCO a préféré se dédouaner d’avance en annonçant qu’elle était obligée de reconnaître qu’elle n’était pas en mesure de protéger suffisamment les populations civiles congolaises. Ce n’est plus un secret aujourd’hui: les deux hommes, Paul Kagamé à Kigali et son adjoint «Joseph Kabila» à Kinshasa, qui dirigent depuis plus d’une décennie la République Démocratique du Congo comme leur société privée, ont décidé depuis leur entretien de plus d’une heure le 06 septembre 2010 à Kigali, d’organiser une énième invasion de la RDC par les troupes régulières de l’armée rwandaise.
Il est évident qu’en tant que pays occupé, les deux présidents rwandais précités n’ont pas estimé nécessaire de consulter les responsables des institutions politiques congolaises et de les associer au processus de la prise de cette grave décision qui touche pourtant au domaine de la souveraineté de l’État congolais. Ainsi donc, ni le Parlement, ni le Sénat, ni même le Gouvernement congolais n’a été consulté ni avant, ni après l’entretien du 06 septembre à Kigali. Comme en janvier 2009, les deux hommes chefs politiques et militaires rwandais se sont rencontrés entre eux et ont tout décidé entre eux ! Actuellement, leurs ministres de la défense sont en train de repositionner les pions à l’Est de la RDC pour un nouveau massacre. Les troupes rwandaises ont déjà traversé la frontière de la RDC au niveau de Rugari qui constitue un point stratégique de jonction entre les trois pays : l’Ouganda, le Rwanda et la RDC. L’opération d’infiltration massive y est facilitée par l’écologie qu’offrent les massifs du Mont Rwenzori situé à cheval sur la frontière de la RDC avec l’Ouganda. Depuis une semaine déjà, plusieurs troupes rwandaises lourdement armées ont fini d’encercler la région de Beni-Lubero et d’organiser le siège de la ville de Goma. Pourquoi ?
L’oeil du Patriote n’a pas voulu cette fois-ci se limiter à une simple description des faits, mais a essayé de fouiner plus en profondeur pour connaître les origines et les stratégies cachées, ainsi que les mobiles réels de cette subite agitation d’un Kagamé visiblement nerveux et excité. C’est dans l’analyse et l’examen de l’environnement politique régional et international que se cachent les vraies motivations de ce remue-ménage. Des sources crédibles très proches du pouvoir à Kigali et à Kampala nous ont fourni quelques pistes d’éclairage. En voici quelques unes des plus importantes.

Divorce et fin de l’alliance entre Kagamé et Museveni

Depuis l’affrontement sanglant de 1999 entre les armées ougandaises et rwandaises à Kisangani en RDC pour s’arracher le contrôle du marché et de l’exploitation des matières précieuses de notre pays, affrontement qui a coûté la vie à plusieurs centaines des civils congolais innocents, Kagamé et Museveni ont vécu comme chien et chat, malgré les efforts de l’un et l’autre pour tenter de colmater les brèches et sauver les apparences. Peu de temps avant cette guerre des deux voisins sur notre sol, chacun d’eux venait de créer «sa rébellion» pour…. «la libération de la RDC» !
Laurent Désiré Kabila fut pris dans le piège: ses deux mentors et ex-alliés ont décrété sa mort. Mais sur conseil d’un «infiltré rwandais» chef d’état-major des Forces terrestres, « Joseph Kabila » pour ne pas le citer, qui opérait sous les ordres du colonel rwandais James Kabarebe, M’Zee Laurent Désiré Kabila opéra un rapprochement avec les rebelles hutus rwandais des FDLR, dans le but de résister à l’invasion de l’armée rwandaise de Kagamé.

Ce conseil de «Joseph Kabila » soufflé par Kigali était en fait un deuxième piège de James Kabarebe pour justifier l’agression rwandaise contre le président LD Kabila et la RDC.

Des années après, cette relation du genre « je t’aime moi non plus » entre Kagamé et Museveni, a fini par toucher le fond avec la vague des milliers d’officiers et soldats rwandais qui ont fuit le Rwanda, avec armes et bagages, pour rejoindre l’Ouganda, suite à la fuite en exil du général Kayumba Nyamwasa en Afrique du Sud. Ce dernier est jugé trop proche de Yoweri Museveni, et Paul Kagamé le soupçonnait depuis un certain temps de préparer un coup d’état contre lui avec l’appui du président ougandais. Même James Kabarebe fut soupçonné, à peu près à la même période, de rallier à sa cause des jeunes officiers pour « neutraliser » son chef Kagamé.
Pour ne pas multiplier les fronts ennemis, Kagamé préféra simplement, selon les confidences d’une source proche, couper « James » de sa base militaire en lui offrant une « promotion » comme Ministre de la Défense. Mais Kagamé ne dort plus, malin, il a vite compris qu’il est désormais sur du sable mouvant. Il a envoyé un commando pour exécuter le général Kayumba Nyamwasa en Afrique du Sud. Les services ougandais auraient alerté les autorités sud-africaines de l’envoi de ce commando rwandais juste quelques jours avant l’opération. Le temps de le localiser, l’opération a eu lieu, mais elle a heureusement échoué. L’un des officiers de police sud africain chargé de l’affaire aurait même, selon certaines sources, refusé l’offre de corruption d’un million de dollar de la part d’un agent rwandais. La tension est montée à son comble. Les relations entre Kigali et Kampala sont au rouge.
La preuve de cette rupture fut l’absence très remarquée du président ougandais voisin et allié de Paul Kagamé à la cérémonie de son investiture à Kigali, à quelques minutes seulement d’avion. Il ne fallait pas mieux. Un officier très proche du président ougandais a fait comprendre que Kampala ne peut pas supporter l’injustice du partage du butin. «Comment l’Ouganda seul fut dénoncé et forcé par la communauté internationale (avec la complicité de Kigali ?) de quitter les secteurs d’exploitation minière en RDC, alors que le Rwanda continue seul à en assurer l’exploitation pour son développement ? » Comme on peut le constater, c’est ici le noeud gordien de l’affaire. C’est toujours le problème du partage du butin! Comme en 1999 à Kisangani.

Kagamé et «Kabila» décident de lancer Bosco Ntaganda sur la scène des opérations pour contrer les généraux Nyamwasa et Nkundabatware !

Les événements se bousculent et se succèdent dans la région des Grands Lacs. D’abord, le quotidien français Le Monde avait lâché la bombe en annonçant l’imminence de la publication d’un rapport accablant contre Kagamé et son armée pour des crimes de guerre et de génocide commis en RDC entre 1993 et 2003. Ensuite malgré les menaces et l’agitation du gouvernement rwandais, le fameux document a été publié. Aujourd’hui, même les amis les plus fidèles de Kagamé vacillent et prennent prudemment de la distance.
Mais Kagamé n’est pas seul dans le collimateur du rapport de l’ONU, son «vice-président» en RDC le général-major « Joseph Kabila » est aussi ciblé en tant que commandant des opérations de l’armée rwandaise, de Kisangani à Mbandaka où d’autres massacres au moins tout aussi horribles furent commis. Mais bien plus, une autre situation encore plus préoccupante, scelle le sort des deux hommes. Les services de renseignements rwandais sont formels, ils affirment que sur instigation du président Museveni de l’Ouganda et sous son patronage, il s’opère en RDC une nouvelle alliance entre les généraux Nyamwasa, Nkundabatware (avec une branche du CNDP qui lui est resté fidèle) et les milices hutus des FDLR.
Selon les sources rwandaises bien informées, Kagamé redoute particulièrement un grand atout que posséderait le général Nyamwasa et qui lui donnerait un avantage certain: de part ses parents, le général Kayumba Nyamwasa appartiendrait aux deux communautés ethniques hutu et tutsi à la fois et en tant que tel, il réunit mieux que Kagamé les conditions pour réconcilier les deux ethnies ennemies du Rwanda. Et Paul Kagamé sait que l’Afrique du Sud et les États-Unis d’Amérique croient percevoir en Nyamwasa une sérieuse lueur d’espoir pour mettre fin au conflit séculaire entre les deux ethnies soeurs du Rwanda. Il voit aussi que le rang de ses puissants lobbyistes en Europe et aux États-Unis, séduit par la nouvelle donne, s’effiloche chaque jour. Paul Kagamé sent que la terre cède dorénavant sous ses pieds. La divulgation du rapport de l’ONU malgré le déploiement spectaculaire des puissants réseaux lobbyistes tutsi sonne comme le glas d’une époque révolue. Mais Kagamé refuse la fatalité. Il est donc décidé de couper l’herbe sous les pieds de son rival Nyamwasa : il a donc instruit «Joseph Kabila» lors de leurs entretiens du 06 septembre, d’organiser, toutes affaires cessantes, une expédition militaire rwandaise en RDC.

Implanter dans le Kivu une population rwandaise majoritaire et pro-«Kabila» avant les élections de 2011

Le but de l’opération est multiple : primo, neutraliser la dynamique de la nouvelle alliance autour du général Nyamwasa, alliance patronnée par Yoweri Museveni ; secundo, renforcer la position du CNDP dans la partie Est de la RDC pour assurer le contrôle effectif du territoire occupé et tertio : garantir le contrôle des mines et des pistes d’exportation vers le Rwanda. Mais où se trouve donc l’intérêt immédiat de « Joseph Kabila » dans cette opération dans laquelle il prend un grand risque de soulever, non seulement le tollé de protestation des responsables congolais des institutions politiques, mais surtout la colère du peuple congolais, comme en Janvier 2009 ? Cette colère, rappelons-le, l’obligea à raccourcir l’opération dite mixte des armées rwando-rwandaises de Kagamé en RDC. Personne n’ignore que lors des prétendues élections démocratiques en 2006, le seul terrain qui a permis à « Kabila » d’organiser la tricherie à grande échelle, avec l’aide de son homme-orchestre Vital Kamerhe, fut la partie Est de la RDC.
Aujourd’hui, le peuple congolais qui a pris conscience de la supercherie n’est plus disposé à se faire rouler dans la farine une seconde fois. Avant Armand Tungulu à Kinshasa, « Joseph Kabila » venait de vivre une énième scène de caillassage par la jeunesse et la population du Kivu. C’est tout dire ! Et l’occasion faisant le larron, Kagamé a proposé à son « protégé » de profiter de cette invasion militaire pour présenter officiellement une vaste opération contre les éternels FDLR, mais en réalité, il s’agit d’une véritable hécatombe qui est programmée dans le Kivu et le Maniema, et qui a pour but d’éliminer massivement les autochtones civils congolais de la région, et mettre le «génocide» sur le dos des troupes des FDLR se vengeant dans leur fuite ! Ce double vide qui serait créé par les morts et les fuyards sera alors rapidement comblé par des populations venues du Rwanda, et qui profiteront du tohu-bohu pour occuper, sous la protection de leur armée, les terres laissées vacantes. Cette opération menée concomitamment à Goma et dans les régions environnantes bien ciblées, créera une population rwandaise majoritaire et favorable à «Joseph Kabila» dans la perspective des prochaines élections de 2011.
Par Candide OKEKE

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