lundi 15 novembre 2010

Pétrole :Kinshasa roulé dans la farine - Pollution : 100 ans et 109 millions USD pour éliminer les sachets, révèle José Endundo




Plusieurs points inscrits à l’ordre du jour de la plénière de vendredi à l’Assemblée nationale n’ont pu être traités. Les réponses des ministres des Hydrocarbures et de l’Environnement ainsi que les conclusions des auteurs des questions ont épuisé tout le temps alloué à la plénière. Au coeur du débat, il y avait encore et toujours cette bouleversante question de l’exploitation du pétrole congolais dont on parle de plus en plus saris que le pays n’en tire de réels dividendes. Qu’il s’agisse de l’lturi, de la côte atlantique ou des recherches annoncées ailleurs,tout se passe dans une opacité telle qu’à ce jour, il est difficile de rêver à un avenir meilleur grâce aux revenus provenant de l’exploitation pétrolière. Ce sont ces préoccupations qui ont été assénées à plusieurs reprises au membre du gouvernement ayant dans ses attributions la gestion des hydrocarbures.
Dans ses tentatives de réponses aux préoccupations des députés, le ministre des hydrocarbures a fermement refusé de baisser les armes. Pour lui, le tableau n’est pas aussi sombre qu’on l présente et Il refuse d’accepter que Kinshasa ait été roulé dans la farine au sujet de l’exploitation du pétrole du bloc côtier. Et pourtant, la vérité est têtue te reste bien éloignée des thèses défendues par le ministre. De sorte que pour les observateurs avisés, il y a ici matière à sérieuses investigations car il s’agit non seulement de préserver les intérêts de la République, mais surtout, de sauver un pays qui passe son temps à évoquer ses potentialités sans pour autant se donner la peine de fournir l’effort nécessaire en vue de transformer celles-ci en richesses effectives, bénéficiant au peuple et au développement de la République.

Pour rappel, l’Angola avait proposé 66 millions de dollars pour exploiter le bloc côtier pour quatre milliards de barils.
En outre, Célestin Mbuyu a dit que depuis trois décennies, la production du pétrole congolais n’a pas changé. Elle est restée plafonnée à 25.000 barils. Ce qui indique une chute de production,’a-t-il conclu.
Concernant les bonus de signatures, l’argent reversé à I’Rat congolais par les compagnies pétrolières n’a fait que bai9ser. D’abord 10 millions de dollars, puis 3 millions avant de chuter jusqu’à 2,5 millions, le député interpellateur considère cela comme une injure pour le pays.
C’est pourquoi s’est-il exclamé : « pourquoi taire des cadeaux à des étrangers» Pour Jean Bamanisa, le mieux serait de confier l’exploitation du pétrole à des compagnies congolaises qui paient leurs impôts en République Démocratique du Congo.
Réaction apparemment soutenue par la majorité des députés dans la salle comme, le témoignaient leurs applaudissements frénétiques.
Malgré les promesses du ministre pour de nouveaux contrats à conclure, le député trouve en cela de simples déclarations de bonnes intentions.
Bref, l’auteur Jean Bamanisa n’a pas caché ses sentiments d’insatisfaction suite aux réponses fournies par le ministre des Hydrocarbure pour tenter d’apporter la lumière à la lanterne des députés.
Le deuxième ministre qui devait aussi fournir des réponses aux questions des députés, c’est José Endundo Bononge en charge de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme. Il devait se justifier sur la pollution de l’environnement, notamment par des compagnies pétrolières et des déchets non dégradables qui jonchent les grandes agglomérations, congolaises.
Pour faire face au problème de la pollution de l’environnement, particulièrement mettre fin au phénomène de sachets en plastique dont la disparition complète exige pas moins de cent ans, le ministre estime que le budget de 5% qu’on alloue à son département est de loin inférieur.
Selon les estimations, l’éradication de ce phénomène exige qu’on remplace les sachets par des sacs biodégradables.
Pour cela, il faudra disposer de quelque 109 millions de dollars dont 77 millions pour la seule ville de Kinshasa, et 32 millions, pour le reste des grandes villes nationales.
Mais, avec à cause des difficultés de trésorerie, on ne saura pas matérialiser ce plan.

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