Supporters du candidat du RHDP Alassane Ouattara (D) et du candidat du FPI Laurent Gbagbo (G) à Abidjan.
Reuters
Qui a commencé et comment ? Chacun se renvoyait la balle. Mais alors que les voies d’accès à la cité étudiante Mermoz étaient toujours hérissées de barricades, le Secrétaire général de la FESCI, Augustin Miam, lançait un appel au calme :
« J’appelle l’ensemble des étudiants de Côte d’Ivoire, la jeunesse ivoirienne et à travers eux toute la Côte d’Ivoire, toute la population ivoirienne au calme et à la sérénité. Nous faisons tout pour créer les conditions idoines, les conditions propices pour qu’on puisse organiser les élections et qu’au soir du 28 de ce mois, on trouve un nouveau visage de la Côte d’Ivoire »
Ce matin la campagne électorale officielle débute en Côte d’Ivoire. La nuit a été calme à Cocody.
La campagne pour le second tour démarre sur les chapeaux de roues En Côte d'Ivoire, la campagne électorale pour le second tour est ouverte depuis ce 20 novembre 2010, en attendant l'élection du dimanche 28 novembre. Le Président sortant Laurent Gbagbo était le 19 novembre en meeting à Port-Bouët, près d’Abidjan. Il y a lancé une charge vigoureuse contre son rival Alassane Ouattara. Devant une foule en liesse, le Président-candidat a confessé sa satisfaction d’affronter Alassane Ouattara au second tour. « Je suis heureux que lui et moi, on s’explique face à face pour que, une fois pour toute, les Ivoiriens sachent, a-t-il dit, qui a amené les coups d’Etat en Côte d’Ivoire». Laurent Gbagbo, il y a dix jours, avait laissé entendre qu’Alassane Ouattara était à l’origine du coup d’Etat militaire de 1999 ayant renversé le Président Bédié. S’adressant aux électeurs de ce dernier, il leur avait en effet conseillé de voter pour le candidat qui avait « fait revenir Bédié d’exil », plutôt que pour celui qui l’avait « fait partir en exil ». Mais à Port-Bouët vendredi le candidat de la majorité présidentielle a, sans équivoque, accusé son rival d’avoir « fait le coup d’Etat de 1999 », et d’être responsable de trois tentatives de coup d’Etat. Sortie « musclée », concède un des responsables de sa communication. Mais dans ce registre, chacun des deux finalistes cherchera à pousser son adversaire à la faute dans une guérilla verbale qui met les nerfs de leur entourage à rude épreuve. |
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