En l’espace de deux jours, les représentants des forces politiques de l’opposition ont été empêchés par les «forces de l’ordre» de tenir une réunion pacifique dans un cadre privé. Aucune explication n’a été donnée pour justifier des actes relevant plus de l’arbitraire que de la légalité. Faute de "pouvoir pour arrêter le pouvoir", "Joseph Kabila" exerce un imperium sans limite ni contrôle démocratique. Un abus de position dominante.
«Par cette Constitution qui est le fruit des efforts conjugués et consensuels de l’ensemble des forces politiques et sociales de la Nation, le peuple congolais proclame sa foi en l’avenir et prend l’engagement d’ériger, au cœur de l’Afrique, un Etat de droit, uni et indivisible, social et démocratique.» Ainsi parlait «Joseph Kabila» dans son allocution prononcée le 18 février 2006 à l’occasion de la promulgation de l’actuelle Constitution de la RD Congo. Près de cinq années après cette cérémonie, la loi est loin d’être au-dessus de tous. Pire, la Loi fondamentale congolaise ressemble de plus en plus à une coquille vide. Le caractère sacré de la personne humaine, la séparation des pouvoirs, le pluralisme politique, la liberté des réunions, la liberté de presse ne sont plus que des slogans creux. La RD Congo vit dans une logique de parti-Etat où la vie politique se limite aux faits et gestes du parti présidentiel, le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et le développement).
A Kinshasa, une réunion de l’opposition prévue le vendredi 7 janvier au «GB», n’a pu avoir lieu suite aux barricades érigées par des policiers et des éléments de la garde présidentielle estimés à 400. Le même scénario s’est reproduit le dimanche 9 janvier au Grand Hôtel de Kinshasa. Des policiers déployés sur le lieu ont empêché le public a accédé au « Salon Congo » qui devait servir de cadre à cette rencontre. L’opposition devait rendre publique sa position commune suite à la proposition de la révision constitutionnelle initiée par la mouvance kabiliste avec en toile de fond l’instauration d’un scrutin présidentiel à un seul tour.
Dans un communiqué daté 10 janvier 2011, l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix» se dit «vivement inquiète par les dérives observées ce dernier temps, entre autres, l’obstruction de la conférence de presse de l’opposition politique RDCongolaise prévue dimanche 09 janvier 2011, au Salon Congo du Grand Hôtel de Kinshasa (GHK)». Et d’expliquer que «des responsables politiques ont été désagréablement surpris, à leur arrivée, de l’absence de la climatisation dans la salle Congo où devait se tenir la conférence « consécutivement à une panne de climatisation qui serait survenue depuis 4h00 du matin ». A la panne de climatisation, souligne le communiqué, «s’est ajoutée celle d’électricité vers 11h30 rendant ainsi impossible, la tenue de l’activité dans la salle déjà réservée moyennant paiement d’une somme de plus de quatre mille dollars américains (USD 4000)».
A Kinshasa, une réunion de l’opposition prévue le vendredi 7 janvier au «GB», n’a pu avoir lieu suite aux barricades érigées par des policiers et des éléments de la garde présidentielle estimés à 400. Le même scénario s’est reproduit le dimanche 9 janvier au Grand Hôtel de Kinshasa. Des policiers déployés sur le lieu ont empêché le public a accédé au « Salon Congo » qui devait servir de cadre à cette rencontre. L’opposition devait rendre publique sa position commune suite à la proposition de la révision constitutionnelle initiée par la mouvance kabiliste avec en toile de fond l’instauration d’un scrutin présidentiel à un seul tour.
Dans un communiqué daté 10 janvier 2011, l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix» se dit «vivement inquiète par les dérives observées ce dernier temps, entre autres, l’obstruction de la conférence de presse de l’opposition politique RDCongolaise prévue dimanche 09 janvier 2011, au Salon Congo du Grand Hôtel de Kinshasa (GHK)». Et d’expliquer que «des responsables politiques ont été désagréablement surpris, à leur arrivée, de l’absence de la climatisation dans la salle Congo où devait se tenir la conférence « consécutivement à une panne de climatisation qui serait survenue depuis 4h00 du matin ». A la panne de climatisation, souligne le communiqué, «s’est ajoutée celle d’électricité vers 11h30 rendant ainsi impossible, la tenue de l’activité dans la salle déjà réservée moyennant paiement d’une somme de plus de quatre mille dollars américains (USD 4000)».
La VSV ne trouve pas des mots assez durs pour vitupérer «l’obstruction» faite aux forces de l’opposition dimanche 9 janvier. L’association se souvient d’avoir fait l’objet des tracasseries du même genre. C’était en septembre 2001. Les « agents de l’ordre » voulaient l’empêcher de tenir un point de presse pour rendre compte sur «le déroulement du procès de Likasi mettant en cause le ministère public contre des militaires et autres civils poursuivis d’atteinte à la sûreté de l’Etat.» Un cas qui n’est pas unique
La VSV élève une protestation « contre les pratiques anti-démocratiques et anticonstitutionnelles» et « invite enfin le gouvernement de la RDCongo au respect scrupuleux et non discriminatoire des droits et libertés fondamentales notamment, le droit aux manifestations pacifiques, droit à la liberté d’expression et d’opinion, droit à l’information…»
Madeleine Wassembinya
© Congoindépendant 2003-2011
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