La révision constitutionnelle ne privilégie pas la cohésion nationale

Par Louis-Paul Eyenga Sana

L'adoption par le Parlement réuni en Congrès de quelques dispositions constitutionnelles continue à susciter des réactions.
Au cours d'un point de presse tenu, le jeudi 20 janvier, au siège de Renadhoc, dans la commune de Barumbu à Kinshasa, son secrétaire général intérimaire, Fernandez Murhola, a abordé deux questions d'actualité : la révision constitutionnelle et les droits de l'Homme en RDC.
S'agissant de la révision constitutionnelle, Fernandez Murhola estime qu'elle ne privilégie pas la cohésion nationale. Le Réseau national des ONG des droits de l'Homme de la RDC, Renadhoc, désapprouve ainsi cette initiative de la Majorité au pouvoir. Cependant, le Renadhoc reste convaincu que le processus électoral, la composition du Bureau de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et le mode du scrutin doivent privilégier la cohésion, la paix et le consensus entre les acteurs politiques. Cela, pour éviter les conflits électoraux et post-électoraux. Ce qui n'est pas le cas actuellement, a indiqué Fernandez Murhola.
A ses yeux, il y a risque que le pays soit doté de deux Constitutions à la fois et qu'il soit ainsi plongé «dans la jungle juridique et autres crises de légitimité post-électorale».
Par ailleurs, le Renadhoc salue la désignation de Mme Elysée Muhimuzi Kinza à la CENI comme actrice de la Société civile et invite la MONUSCO de mettre sur pied des mécanismes de protection des acteurs principaux du processeur électoral.
Pour ce qui est des victimes des droits de l'Homme, le Renadhoc a mis en service le même jeudi, un numéro vert par lequel ces dernières pourraient rapidement saisir cette structure (Renadhoc) qui, à son tour, se chargera d'alerter les autorités compétentes. Ce numéro vert, c'est le 081 080 0012. Il sera ouvert 24 heures sur 24, et gratuitement.
A titre de rappel, ce numéro est, cependant, réservé à certaines catégories de personnes : défenseurs des droits de l'Homme, journalistes, syndicalistes et acteurs politiques, toutes tendances confondues.
Par la même occasion, le Renadhoc a lancé le Prix Floribert Chebeya, d'une valeur de 10.000 dollars Us. Ce Prix qui consiste à rendre hommage à cet activiste des droits de l'Homme et à honorer une Organisation congolaise de promotion et de défense des droits de l'Homme, sera décerné le 1er juin de chaque année pour récompenser le meilleur défenseur des droits de l'Homme.
Pour l'édition 2011, le Renadhoc attend les différentes candidatures au plus tard le 25 avril prochain.