07/01/2011 à 18h:00
Le scrutin présidentiel aura lieu courant novembre 2011.
En novembre 2011, Joseph Kabila a rendez-vous avec le peuple. Les Congolais l’ont élu il y a cinq ans pour qu’il ramène la paix dans l’est du pays et reconstruise une économie en morceaux. Ni l’une ni l’autre des promesses n’ont été tenues. Les groupes armés font toujours la loi dans la Province orientale et dans les deux Kivus. Là, et partout ailleurs, le niveau de vie stagne. Les électeurs – 25,6 millions d’inscrits en 2006 – sanctionneront-ils celui qui fut longtemps le plus jeune chef d’État au monde ?
Quelques poids lourds rêvent de son fauteuil. Certains ont déjà annoncé leur candidature : Vital Kamerhe, l’ex-président de l’Assemblée nationale et laboureur de Kabila dans l’Est pendant la campagne de 2006 ; Étienne Tshisekedi, auréolé de son passé d’opposant à Mobutu, qui, à 78 ans, voit là peut-être sa dernière chance d’être président. Une inconnue demeure du côté du Mouvement de libération du Congo (MLC). En 2006, son « chairman » Jean-Pierre Bemba avait affronté Joseph Kabila au second tour. Aujourd’hui, il comparaît devant la Cour pénale internationale. François Muamba, le numéro deux du parti, le remplacera-t-il ?
Rien n’est encore sûr. Une autre incertitude plane quant à la candidature de Kengo Wa Dondo, actuel président du Sénat et Premier ministre sous Mobutu. La transparence du scrutin permettrait de sauver une greffe de démocratie que la communauté internationale a tentée il y a cinq ans en finançant le processus électoral à hauteur de 500 millions de dollars (417 millions d’euros). Elle limiterait aussi les contestations, propres à faire exploser le pays et à générer des troubles chez l’un de ses neufs voisins. Mais, déjà, majorité et opposition s’affrontent autour de la composition de la Commission électorale nationale indépendante…
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