Des éléments d’Aqmi et des militaire français opérant en Afrique. (DR)
(AfriSCOOP Analyse) — Kidnapper des Occidentaux sur le sol africain est devenu ces derniers mois le sport favori de diverses nébuleuses. Ce qui relance le débat, non seulement autour de la porosité des frontières africaines, mais aussi autour de leur sécurisation. Que vient alors chercher le subit intérêt des ravisseurs pour les ressortissants français ?
Après les épisodes des feuilletons des enlèvements de Pierre Camatte et de Michel Germaneau au cours du premier et du second semestre 2010, voici d’autres histoires mêlant la vie des Gaulois et dont le ministère français des Affaires étrangères aurait bien voulu se passer. Tant le Quai d’Orsay a déjà suffisamment de chats à fouetter en Côte d’Ivoire.
Déjà, en milieu de la semaine dernière, une explosion a eu lieu devant l’ambassade de France au Mali. Mais, l’enlèvement ce vendredi 07 janvier 2011 suivi de la découverte des corps de deux jeunes Français au Niger indique clairement que la sécurité des ressortissants de la France n’est plus du tout garantie en Afrique sub-saharienne. Une donne qui vient s’ajouter au sort des cinq Français (employés de la multinationale “Areva”), enlevés en compagnie de d’un Togolais et d’un Malgache en septembre dernier. Quels sont donc au juste les mobiles qui poussent de plus en plus les composantes des nébuleuses à s’en prendre à la vie des fils et filles de l’Hexagone ?
L’engagement des forces françaises aux côtés de certaines armées africaines pour sécuriser la bande sahélo-saharienne (08 millions de km², soit 20 fois la France) est tantôt avancé comme argument pour justifier les agressions contre des Gaulois ; quand ce n’est pas la politique de la France envers des questions touchant l’islam. Aussi bien sur le territoire hexagonal qu’à l’étranger. Exemple de l’Afghanistan. On se souvient que durant tout le second semestre 2010, les services français de sécurité n’ont cessé d’attirer l’attention des compatriotes de Nicolas Sarkozy sur l’éventualité d’attaques terroristes sur le sol français.
La France n’est pourtant pas une terre anti-musulmans…
Le passé colonial français est-il en train de suivre la patrie de De Gaulle et ses enfants ou c’est son double langage dans la recherche de solutions efficaces aux maux politiques africains qui est en train de lui jouer un mauvais tour, via un effet boomerang ? Dans tous les cas, des faits parlent contre le pouvoir de Paris dans la bande sahélo-saharienne. Comme son appui incontesté et incontestable à Idriss Déby Itno en janvier 2008, quand les rebellions tchadiennes étaient aux portes du Palais présidentiel à Ndjamena.
C’est aussi le double jeu que l’Elysée a joué en Mauritanie, quand le pouvoir sectaire du désormais président exilé, Sidi Ahmed Ould Taya. Sans oublier que la France n’est toujours pas très aimée dans des pays comme l’Algérie et la Libye ; en dépit des multiples rapprochements d’une part entre Paris et Alger, et Tripoli et Paris d’autre part, ces dernières années. Un facteur de poids dans la lutte contre l’islamisme dans le Sahara ; l’Algérie et la Libye faisant partie des Etats les plus vastes du continent africain.
A quoi servent alors les dizaines de troupes stationnées dans les bases stratégiques des Gaulois en Afrique noire : Côte d’Ivoire, Sénégal, Tchad, Djibouti ? La Nature, de temps en temps, a l’habitude de narguer les moyens que mettent en œuvre les humains pour la dompter. C’est encore le cas en ce moment dans la vaste bande sahélo-saharienne. Ni les satellites de précision, ni les commandos et experts militaires de plusieurs pays occidentaux envoyés dans le Sahara n’arrivent à dompter les nervis d’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique). Encore faut-il les repérer. Et dire que ces hommes liges d’Aqmi dans cette partie de l’Afrique, ne disposent pratiquement pas de formation militaire.
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