lundi 28 mars 2011

CENI: Elections en novembre 2011 sans recensement, ni carte d’identité et ni paix-sécurité ?

Par Freddy Mulongo, vendredi 25 mars 2011
 
5 ans après les élections Louis Michel de 2006 où des seigneurs de la guerre, des prédateurs et mafieux de tous genres ont été placés dans les institutions congolaises pour mieux les noyauter, rien ne va. La Commission électorale indépendante (CEI) du tripatouilleur Malu-Malu a été changée en Commission électorale nationale indépendante (CENI) du pasteur Daniel Ngoy Mulunda. A part le changement d’appellation rien n’a changé. Comme la CEI, la CENI attend les financements extérieurs pour les élections au Congo. Les Congolais iront encore cette fois-ci aux hypothétiques élections de novembre 20011 sans recensement ni carte d’identité. Alors que les élections locales, régionales tant attendues n’ont jamais eu lieu et c’est Joseph kabila qui nomme ses bourgmestres, chefs de district….
Le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président de la CENI
La CENI de Daniel Ngoy Mulunda se réunit à Lubumbashi (Katanga) depuis hier 24 mars 2011 afin d’établir un nouveau calendrier électoral soutenu par l’ensemble des acteurs politiques du pays. Pendant 10 jours, les experts de la CENI et plusieurs observateurs internationaux tenteront de fixer les prochaines étapes du processus électoral, qui devrait aboutir en novembre prochain à la tenue d’élections présidentielle et législative en République Démocratique du Congo. Alors que les opérations de révision des listes électorales sont en cours sur l’ensemble du territoire congolais, beaucoup reste encore à faire pour assurer l’organisation, en 2011, de scrutins approuvés par la communauté internationale.
Remplacée par la CENI à la suite de la réforme constitutionnelle de janvier dernier, l’ancienne commission électorale (CEI) avait initialement fixé la date des élections générales au 27 novembre 2011. S’était alors mis en place le processus électoral de révision des listes et d’établissement de conditions favorables à la tenue d’élections « libres, transparentes et démocratiques ».
Reconnaissant les imperfections de la CEI de l’abbé Malu-Malu, le nouveau président de la CENI le pasteur Daniel Ngoy Mulunda a néanmoins tenu à s’inscrire dans la continuité des actions de l’ancienne commission, faisant craindre à l’opposition l’absence d’avancées démocratiques dans les prochains mois.
RDC: Elections sans recensement ni carte d’identité…
Sans paix ni sécurité pour les populations civiles
le tripatouillage ou La révision constitutionnelle de janvier 2011 pour faire de Joseph kabila, le roi du Congo– présentée à l’initiative seule de la majorité présidentielle, après une corruption avérée des députés et sénateurs à la ferme de kingakati – a ainsi été débattue en une semaine et tenait pour enjeu principal l’instauration d’un scrutin à tour unique pour la prochaine élection présidentielle ce qui, de l’avis de nombreux observateurs locaux, ne constituait pas une priorité effective. La refonte du système, en vue d’une démocratisation du processus électoral en RDC, aurait en effet nécessité la mise en place d’une concertation réunissant toutes les parties congolaises et s’étendant à divers sujets qui préoccupent aujourd’hui la scène politique nationale.
En dépit de nombreuses critiques et incertitudes quant aux suites du processus électoral, la révision des listes se poursuivra à partir du 2 avril 2011 dans les provinces de l’est du pays, où l’insécurité constituera l’un des enjeux majeurs des élections présidentielle et législative. Toutefois, des rumeurs de report du scrutin législatif se diffusent actuellement dans le pays, rumeurs jusqu’à présent démenties par Daniel Ngoy Mulunda, président de la CENI.
Fortement critiqué par les défenseurs des droits de l’Homme, ce découplage des scrutins mettrait en péril le renouvellement des élus de 2006, dont les mandats arrivent à échéance en novembre prochain. Les autorités congolaises se placeraient ainsi en infraction au regard de la Constitution, situation peu favorable au renforcement de la démocratie et susceptible de conduire à une radicalisation de l’opposition.
Sur ce point, certaines forces politiques faisant jusque-là allégeance à Joseph Kabila pourraient dans les prochaines semaines s’éloigner de la coalition gouvernementale. En rebaptisant l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (l’AMP est devenue MP), Joseph kabila a contraint les partis alliés à renouveler leur adhésion, et par là-même à s’interroger sur la pertinence de cette coalition.
De même, la signature d’un accord avec le PPRD (parti de Joseph Kabila) serait désormais soumise à la présence, au sein du parlement, d’au moins 5 élus membres du parti candidat à une alliance. Cette condition apparue récemment pourrait ainsi entraîner une multiplication des forces politiques et des candidats à l’élection présidentielle. Le mécontentement de certaines personnalités ne bénéficiant plus du soutien du Président, pourrait également conduire à un renforcement de l’opposition.
La mise en place d’une élection à tour unique tendrait à favoriser les regroupements de partis au sein d’alliances à visée électorale. Cependant, l’opposition congolaise peine encore à s’entendre sur la désignation d’un candidat unique capable de faire face au PPRD de Joséphistes. Si les partis d’opposition parviennent à former une alliance, une pacification du système politique congolais pourrait voir le jour.
Toutefois, le manque de moyens de la CENI, de même que les dissensions persistantes autour du processus électoral, invitent à la plus grande prudence quant à l’évolution du contexte politico-sécuritaire en RDC. Les prises de parole, de plus en plus fréquentes, de l’opposition et le mécontentement des citoyens congolais soulignent l’émergence d’une contestation forte dans le pays, contestation qui pourrait dans les prochains mois être alimentée par l’éclatement de la majorité présidentielle et la perte des soutiens de Joseph Kabila.
Et les Congolais de l’étranger qui n’ont pas voté lors des élections Louis Michel de 2006, sont en majorité entrée en résistance contre le régime totalitaire de Kinshasa. De plus en plus dans dans les capitales européennes, lors des manifestations anti-Kabila, des Congolais scandent: « Kabial dégage ! »
Les Joséphistes au pouvoir Congo-Kinshasa ont pris la mauvaise habitude de considérer la République démocratique du Congo comme leur gâteau à eux, qu’ils peuvent en manger comme ils veulent avec leurs commanditaires et marionnettistes extérieurs. La diaspora congolaise gronde ! Victime et marginalisée, elle gronde, proteste, dénonce…Kabila dégagé n’est plus un slogan comme l’aurait pensé des politicailleurs ventripotents , jouisseurs au Congo. Wait and see !
RéveilFm

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