- Par Sabine Cessou
De Gaulle : "Il était le vrai chef de nos chefs, qui se courbaient jusqu'au sol devant lui. Ils disaient que c'était grâce à lui qu'ils avaient eu l'indépendance et qu'ils avaient pu être chefs. Sans de Gaulle effectivement, la plupart d'entre eux seraient restés des paysans ou des soudards."
Léopold Sédar Senghor : "Quand il était en France, dans les années trente, sans doute fatigué de se faire toujours traiter de "nègre", il lança avec quelques-uns de ses amis antillais le mouvement de la négritude, qui signifiait, en gros, "je suis nègre et je vous emmerde"."
El Hadj Omar Bongo Ondimba : "Il était aussi petit que Sarkozy, et portait comme lui des souliers à talonnettes. Il s'appelait Albert-Bernard Bongo. Puis, en 1973, il se convertit à l'islam, pour piquer des sous aux Etats arabes du Golfe, et devient El Hadj Omar Bongo."
Sarko : "Il est de la même taille qu'Omar Bongo, qui était cousin avec les Pygmées de sa forêt. Dès qu'il est devenu président, il est allé fêter dans une boîte de nuit, est parti en croisière sur le bateau d'un de ses copains et a divorcé pour épouser une autre femme plus jolie. Et il a même voulu mettre son fils, qui avait à peine terminé ses études, à la tête d'un gros truc qui brasse beaucoup d'argent en France. C'est ce que font la plupart de nos chefs. Il ne pouvait donc que s'entendre avec eux."
Abdoulaye Wade : "Il adore qu'on l'appelle Maître Wade, parce qu'il était avocat, mais on l'appelle plutôt "speedy Wade". Il a dix mille idées par jour. Généralement, c'est n'importe quoi, mais puisqu'il est le président, personne n'ose lui dire que ce sont des conneries et tout les monde est obligé d'applaudir."
Blaise : "Un jour, Compaoré, Lingani et Zongo ont estimé que leur révolution commençait à dévier et qu'il fallait la rectifier. Le premier qui a été rectifié fut Sankara. Blaise prit le pouvoir. Et il rectifia ses deux autres compagnons, ce qui lui évita d'être lui-même rectifié."
Valery Giscard d'Estaing : "Au début, Giscard était grand copain avec Bokassa, qu'il appelait son parent. L'empereur centraficain lui avait offert une réserve de chasse où il allait tirer les grosses bêtes, et peut-être aussi des petites négresses. Son parent Bokassa lui offrit également, comme cela se fait entre parents, d'autres cadeaux, mais un peu trop brillants ceux-là au goût des Français."
François Mitterrand : "En 1990, le vent de la démocratie souffla sur le continent. Mitterrand en profita pour sortir son discours de la Baule, dans lequel il mit les dirigeants africains en demeure de se convertir à la démocratie. Ce qu'ils firent avec l'enthousiasme qu'on leur connaît et avec le succès que l'on sait."
© Reuters / Nicolas Sarkozy et Paul Biya, président du Cameroun, placé à côté du chef de l'Etat français en raison de son ancienneté au pouvoir, lors du défilé franco-africain du 14 juillet 2010 à Paris.
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