mercredi 23 mars 2011

En Côte d'Ivoire, l'Onuci critiquée par les deux camps



Une patrouille des casques bleus jordaniens dans une rue d'Abidjan, le 29 décembre 2010.
Une patrouille des casques bleus jordaniens dans une rue d'Abidjan, le 29 décembre 2010.
AFP/Citizenside
Par RFI
Réunis en sommet ce mercredi 23 mars 2011 au Nigéria, les chefs d'Etat de la Cédéao (la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) pourraient décider de la « création d'une mission militaire » pour protéger les civils en Côte d’Ivoire. C’est en tout cas le souhait de l’organisation non gouvernementale International Crisis Group. Sur le terrain, Alassane Ouattara a demandé lundi à la mission des Nations unies dans le pays de « détruire l’arsenal militaire du camp Gbagbo », lequel crie à la trahison.

Pure coïncidence ? Le jour où plusieurs jeunes partisans du président sortant, Laurent Gbagbo, voulaient se faire enrôler dans l'armée, Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, a estimé que l’Onuci ne remplissait pas son mandat. C'est ce qu'a répété à RFI le porte-parole du gouvernement Ouattara, Patrick Achi :
« Depuis plusieurs semaines maintenant, les populations civiles font l’objet d’attaques incessantes à l’arme lourde de la part de soldats et de miliciens de Laurent Gbagbo et cela est considéré d’ailleurs par la division humanitaire de l’Onuci comme quelque chose proche du crime de guerre. Donc on ne comprend pas pourquoi l’Onuci ne protège pas ces populations. »
Le camp adverse a sa propre interprétation de l’appel lancé à l’Onuci par Ouattara, comme l'explique le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello :
« Dans son idée, il souhaite vivement que les forces de l’Onuci interviennent pour l’installer par la force. Nous estimons que ce n’est pas une voie de sagesse, dans la mesure où si il s’installe par la force onusienne, il gouvernera par la force onusienne, et le peuple et l’armée de Côte d’Ivoire ne sont pas prêts à accepter une occupation du territoire par des armées étrangères. »
Des milliers de civils Ivoiriens quittent Abidjan et l'ouest du pays depuis plusieurs semaines pour fuir l'insécurité.

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