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La pénurie du poisson frais se fait sentir au marché central
Selon le président de l'Association des pêcheurs d'Epala Ngenge international pool Malebo -APENI-, Lisenge-Dava Mokoselia, cette décision a été prise à cause de l'attaque de GLM.
Les vendeuses du poisson frais du fleuve Congo qui s'approvisionnent auprès des pêcheurs œuvrant dans le secteur de la commune de la Gombe ne vendent presque plus. Leurs étals se désemplissent chaque jour davantage, privant ainsi les consommateurs de leurs mets préférés. Vendeuses, pour la plupart au pavillon 7 du marché central de Kinshasa, elles assistent impuissantes à l'effondrement de leur commerce. Cette situation fait suite à la décision gouvernementale interdisant aux pêcheurs de pécher sur le fleuve Congo, dans l'espace compris entre l'hôpital de la Rive et le port de Ndolo-Libongo.
Les pêcheurs et les vendeuses du pavillon 7 du marché central ne savent plus à quel saint se vouer. La décision qui les frappe est difficile à digérer. En effet, selon le président de l'Association des pêcheurs d'Epala Ngenge international pool Malebo -APENI-, Lisenge-Dava Mokoselia Roger Prospère, cette décision a été prise à cause de l'attaque de l'une.des résidences du chef de l'Etat à GLM dimanche 27 février 2011. Raison avancée: la sécurité du pays à cette frontière naturelle qu'est le fleuve Congo. Huit sites, au total, sont ciblés en l'occurrence, Beyelo, Bozoko, Bolobo, Ben, Bakongo, Molokaï, Manga. Les pêcheurs regroupés au sein de cette structure ont du mal à comprendre cette décision car toute leur vie dépend totalement de la pêche. De ce fait, ils sollicitent la levée de cette mesure, estimant n'être que des simples victimes. Le gouvernement a intérêt de revenir sur sa décision car ils contribuent également à la surveillance de cette zone par leur présence sur le fleuve. «Nous sommes les premiers à surveiller cette zone. Ils ne peuvent pas nous confondre aux insurgés qui ont attenté à la vie du chef de l'Etat. D 'ailleurs nous nous reconnaissons entre nous dans les moindres détails. Nous avons la possibilité de repérer un étranger et crier sur le toit pour avertir les autorités compétentes. Nous connaissons la façon de ramer de chacun de nous», a déclaré le président de l'APENI.
Victimes innocentes
En réponse à l'accusation selon laquelle les pêcheurs aident à traverser les rebelles, le président Lisenge-Dava affirme tout le contraire.
Tous leurs filets et pirogues ont été confisqués et brulés. Les outils de travail qu'ils ont acquis, pour la plupart, auprès des personnes de bonne volonté. «Tous les filets et pirogues qu'une députée nous a offerts sont partis en fumée. Nous sommes à cet endroit depuis plusieurs années. Nos enfants sont nés et ont grandi ici Nous payons les frais scolaires avec les revenus tirés de ce travail. Nos enfants ont même obtenu leurs diplômes grâce à cette activité», se lamente le vice-président Misenge du site
Manga. L'inquiétude de ces pêcheurs monte d'un cran par le fait que les autres sites continuent à être exploités, cas du site de Maluku ci tant d'autres. Pour Lisenge-Dava, le secteur de la Gombe regorge d'une grande quantité de poissons qui permet aux vendeuses du grand marché de s'approvisionner et aux ménages de manger du poisson frais. «Nous sommes habituées à acheter nos marchandises à Gombe, précisément au niveau du beach général Kalume jusqu'à Kamanyola. Parfois, nous il nous arrive de prendre du poisson à crédit et ils viennent récupérer l'argent le soir au marché. Maintenant qu'ils sont réduits à l'inactivité, qu'est-ce que nous allons devenir? La majorité d'entre nous est constituée des veuves et nous élevons seules nos enfants», affirme Valérie Baruti, vendeuse au Pavillon 7 du marché central. Pour Angélique Mwetela qui exerce depuis 1975, les relations qu'elles entretiennent avec ces pêcheurs dépassent de loin celles de vendeurs à leurs clientes. De ce fait, elles auront d'énormes difficultés à se familiariser avec d'autres pêcheurs. Toutes ces vendeuses ou presque avouent qu'elles ne sauront pas se muer en vendeuses du poisson importé comme des chinchards, Tilapia et tant d'autres.
Francisca Nsumbu
Les pêcheurs et les vendeuses du pavillon 7 du marché central ne savent plus à quel saint se vouer. La décision qui les frappe est difficile à digérer. En effet, selon le président de l'Association des pêcheurs d'Epala Ngenge international pool Malebo -APENI-, Lisenge-Dava Mokoselia Roger Prospère, cette décision a été prise à cause de l'attaque de l'une.des résidences du chef de l'Etat à GLM dimanche 27 février 2011. Raison avancée: la sécurité du pays à cette frontière naturelle qu'est le fleuve Congo. Huit sites, au total, sont ciblés en l'occurrence, Beyelo, Bozoko, Bolobo, Ben, Bakongo, Molokaï, Manga. Les pêcheurs regroupés au sein de cette structure ont du mal à comprendre cette décision car toute leur vie dépend totalement de la pêche. De ce fait, ils sollicitent la levée de cette mesure, estimant n'être que des simples victimes. Le gouvernement a intérêt de revenir sur sa décision car ils contribuent également à la surveillance de cette zone par leur présence sur le fleuve. «Nous sommes les premiers à surveiller cette zone. Ils ne peuvent pas nous confondre aux insurgés qui ont attenté à la vie du chef de l'Etat. D 'ailleurs nous nous reconnaissons entre nous dans les moindres détails. Nous avons la possibilité de repérer un étranger et crier sur le toit pour avertir les autorités compétentes. Nous connaissons la façon de ramer de chacun de nous», a déclaré le président de l'APENI.
Victimes innocentes
En réponse à l'accusation selon laquelle les pêcheurs aident à traverser les rebelles, le président Lisenge-Dava affirme tout le contraire.
Tous leurs filets et pirogues ont été confisqués et brulés. Les outils de travail qu'ils ont acquis, pour la plupart, auprès des personnes de bonne volonté. «Tous les filets et pirogues qu'une députée nous a offerts sont partis en fumée. Nous sommes à cet endroit depuis plusieurs années. Nos enfants sont nés et ont grandi ici Nous payons les frais scolaires avec les revenus tirés de ce travail. Nos enfants ont même obtenu leurs diplômes grâce à cette activité», se lamente le vice-président Misenge du site
Manga. L'inquiétude de ces pêcheurs monte d'un cran par le fait que les autres sites continuent à être exploités, cas du site de Maluku ci tant d'autres. Pour Lisenge-Dava, le secteur de la Gombe regorge d'une grande quantité de poissons qui permet aux vendeuses du grand marché de s'approvisionner et aux ménages de manger du poisson frais. «Nous sommes habituées à acheter nos marchandises à Gombe, précisément au niveau du beach général Kalume jusqu'à Kamanyola. Parfois, nous il nous arrive de prendre du poisson à crédit et ils viennent récupérer l'argent le soir au marché. Maintenant qu'ils sont réduits à l'inactivité, qu'est-ce que nous allons devenir? La majorité d'entre nous est constituée des veuves et nous élevons seules nos enfants», affirme Valérie Baruti, vendeuse au Pavillon 7 du marché central. Pour Angélique Mwetela qui exerce depuis 1975, les relations qu'elles entretiennent avec ces pêcheurs dépassent de loin celles de vendeurs à leurs clientes. De ce fait, elles auront d'énormes difficultés à se familiariser avec d'autres pêcheurs. Toutes ces vendeuses ou presque avouent qu'elles ne sauront pas se muer en vendeuses du poisson importé comme des chinchards, Tilapia et tant d'autres.
Francisca Nsumbu
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