VENDREDI, 01 AVRIL 2011 07:43
Les braconniers ont vraiment la peau dure. C'est le cas de le dire avec les cinq braconniers qui viennent de tomber dans les filets de la justice à Lubutu, dans la province Orientale, au moment où ils négociaient la vente des bébés gorilles avec des trafiquants.
Cette arrestation est la énième dans la série. C'est comme si toutes les mesures prises dans le sens de protéger les espèces animales rares passaient comme du vent, aux yeux de ceux qui se livrent à cette pratique.
Le comble ici, c'est que même ceux qui sont censés faire respecter ces mesures pèchent dans la magouille.
Le témoignage donné par Paulin Ngobolo, chef de site du parc de la Maïka, relayé par radio Okapi en dit long. Selon les dires de ce chef, ces braconniers appréhendés appartiendraient à un réseau soutenu par des autorités administratives et coutumières locales. Le parc où ils se sont rendus coupables, abrite outre les gorilles de plaine, l'okapi et le paon congolais. Retenez que ces espèces que l'on ne trouve nulle part ailleurs qu'en RDC, sont en voie de disparition.
Il faut noter qu'à la suite des conflits armés qui ont prévalu à la partie est du pays, plusieurs de ces espèces qui faisaient la fierté de parcs de la RDC avaient été abattues ou émigrées vers d'autres cieux pour l'une ou l'autre raison. C'est dans ce contexte que certaines races se sont implantées dans certains sites des pays, parmi les auteurs de ceux qui sont à la base des conflits susmentionnés. Du coup, c'est notre industrie touristique qui subit les dures conséquences.
Pour revenir au récent cas des arrestations de cinq braconniers de Lubutu, le chef du sites du parc a expliqué l'ampleur du phénomène, en indiquant que c'est depuis le mois de mars de l'année passée que l'on a commencé à faire face à ce phénomène. Il mentionne qu'en date du 21 mars, ses services sont tombés sur quelques membres de ce réseau. Mais, il déplore le fait que le patron de ce réseau soit malheureusement le chef de Kitule, agissant avec la complicité d'un agent de l'Agence nationale de renseignement (ANR) en poste à Lubutu.
Il souligne également que ces cinq braconniers ont été surpris avec un bébé gorille qu'ils proposaient déjà à la vente.
Aussi faut-il remarquer qu'il n'est pas facile de posséder un bébé gorille, non sans effets collatéraux. Ce qui laisse croire que cette possession n'a pas été obtenue sans avoir au préalable tué les parents. Partant de ce fait, il est facile d'imaginer le désastre que cause la pratique de ce trafic dans le domaine de la conservation de la nature.
Pour l'instant, il est préconisé le transfert des bébés gorilles récupérés à Kisangani, en vue des soins appropriés, avant d'envisager d'autres dispositions.
Quant à ces trafiquants, ils seront déférés en justice où ils répondront de leur acte. Mais cela ne suffit pas. Il faudra davantage d'efforts pour dissuader ces braconniers en mettant à la disposition de la brigade de la protection de la nature une logistique appropriée suivie d'une motivation conséquente. Notre pays en tirera une fière chandelle, tout comme l'activité touristique pourra reprendre ses titres de noblesses, en RDC.
Maurice Bakeba
Le comble ici, c'est que même ceux qui sont censés faire respecter ces mesures pèchent dans la magouille.
Le témoignage donné par Paulin Ngobolo, chef de site du parc de la Maïka, relayé par radio Okapi en dit long. Selon les dires de ce chef, ces braconniers appréhendés appartiendraient à un réseau soutenu par des autorités administratives et coutumières locales. Le parc où ils se sont rendus coupables, abrite outre les gorilles de plaine, l'okapi et le paon congolais. Retenez que ces espèces que l'on ne trouve nulle part ailleurs qu'en RDC, sont en voie de disparition.
Il faut noter qu'à la suite des conflits armés qui ont prévalu à la partie est du pays, plusieurs de ces espèces qui faisaient la fierté de parcs de la RDC avaient été abattues ou émigrées vers d'autres cieux pour l'une ou l'autre raison. C'est dans ce contexte que certaines races se sont implantées dans certains sites des pays, parmi les auteurs de ceux qui sont à la base des conflits susmentionnés. Du coup, c'est notre industrie touristique qui subit les dures conséquences.
Pour revenir au récent cas des arrestations de cinq braconniers de Lubutu, le chef du sites du parc a expliqué l'ampleur du phénomène, en indiquant que c'est depuis le mois de mars de l'année passée que l'on a commencé à faire face à ce phénomène. Il mentionne qu'en date du 21 mars, ses services sont tombés sur quelques membres de ce réseau. Mais, il déplore le fait que le patron de ce réseau soit malheureusement le chef de Kitule, agissant avec la complicité d'un agent de l'Agence nationale de renseignement (ANR) en poste à Lubutu.
Il souligne également que ces cinq braconniers ont été surpris avec un bébé gorille qu'ils proposaient déjà à la vente.
Aussi faut-il remarquer qu'il n'est pas facile de posséder un bébé gorille, non sans effets collatéraux. Ce qui laisse croire que cette possession n'a pas été obtenue sans avoir au préalable tué les parents. Partant de ce fait, il est facile d'imaginer le désastre que cause la pratique de ce trafic dans le domaine de la conservation de la nature.
Pour l'instant, il est préconisé le transfert des bébés gorilles récupérés à Kisangani, en vue des soins appropriés, avant d'envisager d'autres dispositions.
Quant à ces trafiquants, ils seront déférés en justice où ils répondront de leur acte. Mais cela ne suffit pas. Il faudra davantage d'efforts pour dissuader ces braconniers en mettant à la disposition de la brigade de la protection de la nature une logistique appropriée suivie d'une motivation conséquente. Notre pays en tirera une fière chandelle, tout comme l'activité touristique pourra reprendre ses titres de noblesses, en RDC.
Maurice Bakeba
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