lundi 23 mai 2011

Afrique, un lieu rêvé pour développer des énergies renouvelables

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Energies renouvelables


Le continent africain est le lieu rêvé pour développer des énergies renouvelables: solaire, hydraulique, éolien, géothermie. Les accords sur le climat de Copenhague puis de Cancun ont prévu des financements de 30 milliards d'ici à 2012, et de 100 milliards par an d'ici à 2020 pour aider les pays les plus vulnérables à s'adapter au changement climatique et à se doter d'énergie propre.

Dans les régions subsahariennes, le taux d'électrification ne dépasse pas 30%.

C'est en regardant une carte satellitaire du monde que «l'initiative Paris-Nairobi» a surgi il y a deux ans dans l'esprit de Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Écologie, et de Raila Odinga, le premier ministre kényan. Avec un objectif: permettre au continent africain d'accéder enfin à l'électricité.

«On voyait l'Europe de nuit, ses villes illuminées, et l'Afrique totalement dans l'obscurité», a rappelé jeudi le chef du gouvernement kényan, qui se trouvait à Paris pour une première réunion de travail au côté de Nathalie Kosciusko-Morizet. La ministre de l'Écologie a repris le flambeau lors de la conférence sur le climat de Cancun en décembre dernier. Des représentants de près de 70 pays, dont une trentaine d'États africains, étaient présents.

«Il y a urgence à s'engager en faveur d'un accès de 100% des populations à une énergie moderne fiable et propre», a ainsi déclaré la ministre à l'ouverture de la conférence. «C'est une condition pour atteindre tous les autres objectifs du millénaire» a-t-elle ajouté, qu'il s'agisse de lutte contre la pauvreté, d'amélioration en matière de santé ou d'accès à l'éducation. 1,4 milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'électricité, dont la grande majorité se trouve en Afrique subsaharienne où le taux d'électrification «ne dépasse pas 30% en moyenne et 12% dans les zones rurales» précise-t-on au ministère de l'Écologie.

«Dans vingt ans, il y aura 400 millions de nouveaux jeunes en Afrique. S'il n'y a pas de changement, ils ne pourront pas créer de richesses. Il faut de l'énergie», a plaidé le docteur Kandeh K. Yumkella, directeur général à l'Unido (agence des Nations unies pour le développement industriel).

«Réamorcer un processus de confiance»

Mais «c'est le serpent qui se mord la queue. On n'a pas assez de projets, parce qu'il n'y a pas assez de financements, et les financements sont refusés parce qu'on se dit pas bien sûrs de la qualité des projets», a déclaré de son côté la ministre de l'Écologie, avant d'ajouter: «L'initiative Paris-Nairobi vise à rompre ce cercle vicieux.»

Les bailleurs de fonds «considèrent souvent que mettre de l'argent dans des projets en Afrique, ça ne va servir à rien, parce que les projets vont échouer. Il y a eu de telles contre-performances dans le passé», rappelle de son côté Pierre Radanne, expert en politique énergétique. Il n'empêche, on peut «réamorcer un processus de confiance», explique-t-il, en évitant notamment les projets pharaoniques et en misant plutôt sur des initiatives locales.

«Il faut absolument que vous mettiez en place des infrastructures de transport et de distribution. Vous ne réussirez le développement énergétique de vos pays qu'avec des compagnies d'électricité fortes et indépendantes», a lancé de son côté Marc Vergnet, dont l'entreprise, spécialisée dans l'éolien, est très implantée en Afrique.

Le continent africain est le lieu rêvé pour développer des énergies renouvelables: solaire, hydraulique, éolien, géothermie. Les accords sur le climat de Copenhague puis de Cancun ont prévu des financements de 30 milliards d'ici à 2012, et de 100 milliards par an d'ici à 2020 pour aider les pays les plus vulnérables à s'adapter au changement climatique et à se doter d'énergie propre.

Le Figaro

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